Face
à la pandémie du Covid – 19
J’accuse
le gouvernement de Mr Macron
1
- De ne pas avoir écouté les médecins, les personnels
hospitaliers qui alertent
depuis des décennies
sur
l’état dramatique de l’hôpital public, d’avoir
supprimé
des lits, fermé
nombre d’hôpitaux de proximité et d’être
incapable
de faire face à une épidémie à
cause
des restrictions
budgétaires.
Des
faits
:
-
Note
du professeur Jérôme Salomon, aujourd'hui directeur général de la
Santé, rédigée en
2016 à
l'attention d'Emmanuel Macron. À l'époque simple conseiller santé
du futur président de la République, Jérôme
Salomon faisait
part de sa crainte concernant les capacités de la France à
combattre une épidémie.
-
Des
milliers de médecins ont démissionné de leurs fonctions
administratives pour
dénoncer « l’absence d’un plan d’urgence pour
l’hôpital ».
-
Des
chiffres
qui parlent d’eux-mêmes : dans
le cadre du plan de redressement des finances
publiques,
le gouvernement a demandé aux hôpitaux
de
réaliser 3 milliards d'euros d'économies en trois ans, de 2015 à
2017. Via la ministre de la Santé, il a même fixé l'objectif de
supprimer 10 % des lits en chirurgie et médecine actuellement
disponibles, portant donc à près de 16.000 la coupe à effectuer.
(4172
lits supprimés
sur
la seule année 2017)
/ 35
000 postes supprimés entre 2015 et 2020 / 95 services d’urgences
fermés en 20 ans etc.
2
– D’ être responsable de la destruction de notre
indépendance, de notre souveraineté et
sécurité sanitaires :
-
du fait, en particulier de la délocalisation
ou de la fermeture d’usines de fabrication de
masques en France.
Des
faits :
-
Le
groupe Honeywell ferme en
2013 l’usine de Condé sur Noireau (14)
et
en 2018, celle de Plaintel
(22),
délocalisée
en
Tunisie, entraînant
en tout plus de 350 licenciements alors
que dans le même temps le groupe doublait ses bénéfices.
-
Démantèlement
en 2019 de l’usine Luxfer de Gerzat (63) fabricant des bouteilles
d’oxygène. Les
salariés proposent depuis le début de la crise de reprendre le
travail : pas de réponse !
-
La
France, 6ème puissance mondiale est classée 39ème sur le plan
sanitaire, derrière la Roumanie etc.
-
du fait de l’arrêt du stockage de masques
depuis 2010 et du maintien dans les stocks de
masques périmés pourtant envoyés dans des hôpitaux
ou cabinets médicaux !
Des
faits :
-
L’agence
nationale de Santé publique « Santé
Publique France » écrivait
dans un rapport de
mai 2019 : « En
cas de pandémie, le besoin en masques est d’une boîte de 50
masques par foyer ». SPF réclamait 1 milliard de masques !
-
Dans
une enquête du 2 avril, Médiapart fournit
sur 29
pages les preuves
accablantes
démontrant
les
énormes
mensonges
d’État à
propos des masques depuis
le début.
-
Le
4 avril, après
avoir martelé que les masques étaient inutiles contre le
coronavirus quand on n'est pas malade, le discours officiel change,
au risque d'alimenter la confusion du public, voire des accusations
de mensonge.
-
Des
médecins,
infirmiers
libéraux
s’indignent
:
"des
masques que l’on reçoit
sont
périmés depuis 2001 ! Le coton s'effiloche de partout…".
-
Thierry Amouroux, porte parole du Syndicat National des
Professionnels Infirmiers (SNPI) : « C’est un
scandale d’Etat ».
-
François Blanchecotte, Président du Syndicat des biologistes
(SDB) : « C’est ahurissant, on ne pensait pas que les
stocks de l’État étaient si bas ».
-
Jean-Paul Hamon, Président de la Fédération des Médecins de Frnce
(FMF) : « C’est une faute professionnelle grave. Il
n’est pas acceptable d’envoyer des soignants au « casse-pipe »
sans aucune protection ».
-
Enquête
de Médiapart du 3 avril :
l’épisode
H1N1 aurait dû, selon plusieurs spécialistes, permettre de
progresser dans les stratégies de préparation du pays à une grave
pandémie, c’est l’inverse qui se produit à partir de 2012-2013.
Année après année, la démobilisation et les coupes budgétaires
vont réduire à presque rien ces dispositifs de préparation, dans
une indifférence politique générale
3
-
De
ne pas avoir dès décembre 2019 pris les mesures indispensables et
de se révéler incapable de gérer la crise sanitaire :
.
non
recrutement
de personnels hospitaliers,
.
non
réquisition
d’usines pour la fabrication de matériels sanitaires
indispensables,
.
non
dépistage systématique
de l’ensemble de la population alors
que cela était réalisé avec succès dans d’autres pays, alors
que l’OMS dès
le 16 mars interpellait la France : « testez !
Testez ! ».
Des
faits :
-
Plusieurs
collectifs
portent
plainte devant la Cour de Justice de
la République, seule
habilitée à juger les actes commis par des membres du gouvernement
dans l’exercice de leurs fonctions, contre Agnès Buzyn ex-ministre
de la Santé et Edouard Philippe, 1er
ministre,
aux
ordre d’Emmanuel Macron :
«
ils
avaient
conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils
ont toutefois choisi de ne pas exercer ».
-
Le
collectif inter-urgences à l’origine du mouvement de grève dans
les hôpitaux porte plainte le 25 mars contre X pour la gestion de la
crise du coronavirus : « afin
de mettre en lumière les responsabilités de chacun :
abstention volontaire de prendre les mesures visant à combattre un
sinistre », pour « homicide et violences involontaires »
et « mise en danger délibéréé de la vie d’autrui ».
-
Plusieurs
milliers
de soignants
dont plus
de
600 médecins
s’organisent en collectifs
soutenus
par des collectifs d’usagers (
C19, Collectifs inter hôpitaux etc) en
vue de demander des comptes au gouvernement.
-
Courrier
de JP
Hamon président
de la fédération des médecins de France : "pourquoi
certains ministres, footballeurs et princes ont droit à ce dépistage
systématique sans symptômes clairs, mais pas le grand public ? ».
4
– D’incurie
et incapacité
à fournir dès les premières heures de l’épidémie les soignants
en matériels sanitaires (lits de réanimation, masques, appareils
respiratoires, blouses et charlottes etc.).
Des
faits :
-
Au
31 mars, soit dans la 3ème semaine de confinement avec plus de 3 000
morts en France (sans
compter les victimes dans le Ephad),
des dizaines de médecins sont toujours démunis de masques ou
reçoivent des
masques
périmés !
-
Jean Paul Hamon,
président
de la fédération des médecins de France : « Il
est impossible
de dissocier les défaillances actuelles de l’état chronique de
délabrement du système hospitalier.”.
-
Face
à l’incurie de l’État on constate que des
masques sont fabriqués avec
des
soutiens gorges dans plusieurs Ephad, que
ce sont des
cantines scolaires qui
fournissent des charlottes etc.
-
le
30 mars le Conseil d’État est saisi par une coalition (Act Up,
Collectif inter-hôpitaux, Collectif inter-Urgences, Coordination
Nationale des Infirmiers (CNI), au nom du « Droit
à la dignité humaine, des réquisitions nécessaires face à la
pénurie de matériels et médicaments ».
-
L'Académie
de médecine recommande le
3 avril ,
le port généralisé du masque, y compris pour des modèles moins
perfectionnés que celui des soignants : « Le masque
devrait même être rendu obligatoire pour les sorties pendant la
période de confinement et lors de sa levée ».
-
« 1200 », c’est
le
nombre officiel de personnels de l’Assistance publique-Hôpitaux de
Paris (AP-HP), qui ont été contaminés par le Covid-19
depuis le début de l’épidémie.
5
-
D’avoir
envoyé
ses forces
de l’ordre pour réprimer
durement
les
personnels hospitaliers qui
manifestent
pacifiquement depuis janvier 2019 pour revendiquer les moyens
nécessaires à l’hôpital public.
Des
faits :
-
Si
l’on constate le manque de
masques on
sait par contre que l’État a en stock
les
divers
matériels
de répression (grenades
et LBD)
pour
les
4
années à
venir !
6
– D’avoir
mis en danger la population lyonnaise en maintenant le matche de
football Lyon/Juventus de Turin au stade Groupama Stadium
le 26 février, en autorisant la venue de 3 000 supporters italiens,
alors même que l’épidémie sévissait dans le nord de l’Italie.
Des
faits :
-
Plusieurs maires (Décines, Meyzieu) avait pourtant demandé le
report du matche
-
Plusieurs médecins dont le docteur Marcel Garrigou-Grandechamp avait
alerté le ministre de la santé Olivier Véran : « du
risque de propagation de l’épidémie de Covid-19 qui sévissait
alors en Lombardie... »
et effectivement, deux semaines après, on assistait à une explosion
de cas de Covid 19 dans
la région lyonnaise.
-
D’avoir mis
en danger l’ensemble
des
citoyens en organisant le premier tour des élections municipales le
15 mars
alors que l’épidémie
était
déclarée et
se répandait
depuis
des semaines .
-
J’accuse en particulier Agnès Buzyn, démissionnaire
le 16 février 2020 de son poste de ministre de la santé en vue de
préparer
sa campagne aux élections municipales à Paris de déclarer le 17
mars, soit deux jours après le premier tour que celui-ci était une
« mascarade », qu’elle avait prévenu le premier
ministre Edouard Philippe depuis janvier qu’il ne fallait pas
maintenir les élections municipales !
Des
faits :
-
Plusieurs
plaignants portent plainte en reprochant au Premier ministre et au
ministre de l’Intérieur une “entrave
intentionnelle aux mesures d’assistance »
en
maintenant le premier tour pendant la crise sanitaire, alors
même que les écoles allaient, elles, fermer le lendemain (décision
du président de la République faite
le
12 mars, soit
3 jours avant le 1er
tour !).
-
La
tenue du 1er
tour des élections a mis en danger les organisateurs et les
élus :
le 22 mars, soit une semaine après le 1er
tour, on notait 16 018 cas de Covid-19 confirmés, soit 9 300 de
plus en une seule semaine ! Depuis, plusieurs élus et
organisateurs sont morts ayant été certainement contaminés lors de
ces élections.
7
– De
mise en danger de tous les autres
patients
suivis
pour des cancers, maladies cardiovasculaires, diabète etc., ainsi
que les patients dont les opérations ont été reportées. Ceux-ci
sont
devenus face
à l’urgence coronavirus non
prioritaires, non
protégés.
Des
faits :
-
« Nous
médecins, refusons de devoir choisir entre un malade grave que nous
allons soigner et un très grave que nous allons laisser
mourir ».
-
Des
malades souffrant de pathologie telle que le diabète se voient
refuser des
masques en pharmacie malgré des ordonnances de médecins, sous
prétexte de n’avoir aucune consigne du gouvernement !
8
- D’être
responsable de la
mortalité de nombreuses personnes
âgées, pensionnaires des Ephad, le scandale consistant de plus à
ne pas les comptabiliser comme morts du Coronavirus !
Des
faits :
-
Le
4
avril,
il est noté plus de 1
450
morts dans les
Ephad,
dont
plus de
500 dans la
seule
région Grand Est.
9
– D’incohérence
dans ses discours, consignes et
lois :
Des
faits :
-
Les
mesures répressives amenant à une application
stricte,
grotesque,
voire
ubuesque de certains
policiers
verbalisant
des
SDF, un
homme ayant acheté un gâteau, des
infirmiers munis
de leurs cartes professionnelles mais
ayant
oublié leur
« ausweis » pour
se rendre à l’hôpital etc.
-
Les
ordres
de confinement durcis
tout en demandant
à ce que des chômeurs aillent
aider
les
agriculteurs dans
les champs,
-
L’État
profite de la fragilité, absence de statuts des migrants pour les
enrôler de force,
-
L’ordre
donné à différents
secteurs de reprendre le travail, tel le BTP, alors
que les conditions de travail collectif posent
des
problèmes
de sécurité,
-
L’interdiction
des marchés locaux
pourtant
lieu de proximité et de lien social
pour les habitants de zones rurales,
pourtant installés en plein air, avec
comme résultat l’obligation
pour les personnes de se déplacer
en ville dans les
grandes surfaces aux mains de grands
groupes financiers du CAC 40.
-
De
préférer ainsi le développement des entreprises de
l’agroalimentaire, les grandes surfaces plutôt que les petits
producteurs locaux pourtant garants de produits frais de qualité.
-
De
prendre des mesures de soutien économique profitant en premier lieu
à sa clientèle électorale (PME,
industriels etc)
-
D’oser
faire un appel aux dons des citoyens tout en refusant de remettre en
place l’impôt sur la fortune (ISF qui a rapporté 5,56 milliards
en 2017)
Des
faits :
-
Quid des TPE, petits artisans et
commerçants pour lesquels Gérard Darmanin, ministre de l’action
et des comptes publics, ose demander au citoyens de faire des dons !
-
Les
salariés mis en chômage partiel devraient toucher 84 % de
leurs salaires, soit une baisse de 16 %, dans le même temps où
de grandes entreprises continuent de verser des milliards de
dividendes à leurs actionnaires : Total 1,8 milliard versé le
1er
avril, L’Oréal 2,4 milliards prévus fin avril etc.
10
– De
chercher d’ores et déjà :
-
à faire porter la gravité
de la crise sanitaire ( cf nombre de
victimes) sur le seul non respect des
consignes, le manque de vigilance de la
part de quelques uns,
-
de profiter
de la crise sanitaire pour détruire
davantage les acquis sociaux en faisant
supporter les conséquences économiques de cette crise par les seuls
travailleurs (cf horaires de travail,
congés payés),
Des
faits :
-
Cinq
nouvelles ordonnances ont été présentées le
1er
avril devant
le Conseil des Ministres par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud,
dont une prime pour inciter à aller travailler en pleine pandémie.
-
de mentir quant à ses volontés, face à
la pandémie, de redonner des moyens à l’hôpital public alors
que la tâche du gouvernement est de terminer sa destruction (cf
rapport de la Caisse des dépôts).
Des
faits :
-
Le
25 mars, la Fédération
de l’hospitalisation privée déplore :
« Les
cliniques peuvent accueillir des malades du coronavirus. Mais pour le
moment nous
ne sommes pas sollicités ».
-
Une note de la Caisse des dépôts révélée par Mediapart montre,
à l’inverse des discours du Président de la République que le
projet du gouvernement est bien la « Privatisation
rampante au travers de sulfureux partenariats public-privé (PPP),
marchandisation accélérée de la santé ».
-
Le Syndicat de la magistrature critique la mise en place de l’état
d’urgence sanitaire : « flou quant à son évaluation,
non soumis au Conseil Constitutionnel, confiant des pouvoirs
exorbitants à l’exécutif, dangereux pour les libertés
publiques... ».
-
Plusieurs organisations politiques,
syndicales et philosophiques
critiquent
les dispositions de ’État d’urgence sanitaire qui, avec les
moyens déjà existants de contrôle de la population (fichages,
caméras de reconnaissance faciale etc) risquent
d’être un contrôle supplémentaire appelé
à
devenir pérenne.
Je
refuse de confiner ma colère
Michel
D. le
2 avril 2020