jeudi 31 juillet 2014

Il y a 100 ans, Jean JAURES était assassiné




Rassemblement d’Hommage à Jaurès
Aurillac, le jeudi 31 juillet 2014


Le discours de la Fédération du Cantal
de la Libre Pensée

Citoyens, amis, compagnons, camarades,


Je vous adresse le salut fraternel de la Fédération du Cantal de la Libre Pensée, initiatrice de ce rassemblement ;

Il y a 100 ans, le 31 juillet 1914, Jean JAURÈS était assassiné.

La Libre Pensée tient à rendre un vibrant hommage au socialiste authentique, au responsable républicain, au laïque, pacifiste et internationaliste qu'il était.

L'assassinat de JAURÈS fut l'aboutissement d'une campagne de haine et de calomnies orchestrée dès l'entrée en politique de ce professeur de philosophie, qui choisit de s'engager auprès des exploités, des ouvriers, côtoyés dans son département du Tarn.

Monarchistes, bonapartistes regroupés dans l'Union conservatrice, soutenue par l'Église catholique vont se liguer contre lui.

En 1893, «Il adhère définitivement au mouvement socialiste et va occuper une des premières places dans le socialisme européen. En même temps, il devient la figure la plus éminente de la vie politique de la France. »
  • Fondateur de la Section Française de l’Internationale Ouvrière, la S.F.I.O., le 23 avril 1905, il réalise l'unité des socialistes jusqu'alors divisés.

  • Un an auparavant, le 18 avril 1904 est paru, le premier numéro du journal « L'HUMANITÉ » qu'il fonde avec des collaborateurs comme Jean LONGUET, RENAUDEL, Anatole FRANCE. Jules RENARD, Tristan BERNARD,

Défenseur des acquis de la Révolution Française, il s'exprime ainsi :
«C'est parce que je suis socialiste que je suis républicain. Sans la République, le socialisme est impuissant, sans le socialisme, la République est vide.»

C'est pourquoi il fut aussi un des artisans, avec Aristide BRIAND, Ferdinand BUISSON et Émile COMBES, de la loi du 9 décembre 1905 dite «Loi de séparation de l'Église et de l'État».

Le cléricalisme étant facteur de division, la laïcité est la condition nécessaire pour vivre en démocratie. Respectueuse de la liberté de conscience, elle doit jouer un rôle émancipateur en permettant à la pensée de rester libre et non assujettie à l'ordre dominant.

Internationaliste, Jean JAURÈS va se montrer un ardent défenseur de la Paix face à la barbarie capitaliste qu'est la guerre. Il est conscient de la montée des périls due à la véritable course aux armements que se livrent les grandes puissances.

Il soutient l'idée de «la réconciliation des peuples par l'universelle justice sociale » et affirme : « alors il y aura une humanité réfléchissant son unité supérieure dans la diversité de nations amies et libres »

Faisant siennes les règles d'action du prolétariat, formulées par l'Internationale, il en appelle à la grève générale : «Si une guerre menace, c'est un devoir de la classe ouvrière dans les pays concernés de faire tous leurs efforts pour empêcher la guerre »

Au début de l'été 1914, se développe et s'intensifie une vague de patriotisme et de chauvinisme orchestrée par les campagnes de presse calomnieuses qui se déchaînent contre JAURÈS et tous ceux, pacifistes internationalistes, qui estiment que «le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage »

J. JAURÈS est dénoncé comme « traître à la Patrie » 
La presse fourmille de propos haineux.
«L'Action française» : «vieille danseuse Jeanne JAURÈS, porte-parole de GUILLAUME II»
Paul DÉROULÈDE : «Je vous tiens, vous Monsieur Jaurès, pour le plus odieux pervertisseur de consciences qui ait jamais fait en France, le jeu de l’étranger».
Léon DAUDET le désigne comme l'homme à abattre écrivant :
«Nous ne voudrions déterminer personne à l'assassinat politique, mais que Jean JAURÈS soit pris de tremblements !»

Charles PÉGUY déclare : «Dès la déclaration de guerre, la première chose que nous ferons, sera de fusiller JAURÈS.»
Urbain GOHIER, qui finira comme publiciste antisémite sous Vichy, écrit
«Herr Jaurès ne vaut pas les douze balles du peloton d’exécution ; une corde à fourrage suffira ».

Le 31 juillet 1914, Raoul VILLAIN exécute la sentence en assassinant JAURÈS.

Raoul Villain n’ira pas faire cette guerre qu’il désirait si ardemment, et ne perdra pas la vie aux côtés des 1 300 000 soldats français morts sur le champ d'horreur.
Raoul VILLAIN est lié au mouvement «LE SILLON», fondé en 1894 par le journaliste démocrate-chrétien Marc SANGNIER. Ce dernier, lors du procès VILLAIN, en 1919, sera témoin de moralité.
Raoul VILLAIN sera acquitté, la veuve de JAURÈS condamnée aux dépens.

L'Union sacrée patriotique s’est donc constituée avec le sang de Jean JAURÈS.
  • JAURÈS fut le premier exécuté pour l'exemple de la guerre de 14-18.
  • JAURÈS éliminé, POINCARÉ appelle à la mobilisation, utilisant pour la 1ère fois le terme dUnion sacrée» le 4 août 1914 : Radicaux, catholiques et nationalistes… Dirigeants Socialistes et responsables syndicalistes s'y rallient pour «défendre la patrie »

  • JAURÈS éliminé, l'incendie est allumé : durant 4 années, les masses laborieuses, des campagnes et des villes, vont payer un lourd tribut à cette guerre infâme.
Le militarisme tuera des millions d'hommes.
Et, parmi eux, les généraux feront fusiller pour l'exemple 650 soldats français qui tomberont sous les balles françaises.

Comme le formule CONDORCET :
«On ne doit aux morts que ce qui est utile aux vivants :
la vérité et la justice »

Force est de constater que, de nos jours encore, des récupérations fallacieuses, des mensonges concernant la mémoire de JAURÈS sont distillés.

Notre camarade, Jean-Marc SCHIAPPA, lors de l'émission de la Libre Pensée du 13 juillet 2014 sur France culture, a bien mis en lumière les faussaires d'aujourd'hui.

Je le cite : « Aujourd'hui, tout le monde est jaurésien de l'extrême droite à l'extrême gauche en passant par l'extrême centre. »

Ainsi, l’ancien ministre Vincent PEILLON qui affirme que «JAURÈS va faire l'unité … c'est pourtant une de ses actions les plus discutables et les plus contestables.» 
Or, en 1905, comme le rappelle J.M. SCHIAPPA : «Les congressistes qui fondent la S.F.I.O. avec JAURÈS affirment leur commun désir de fonder un parti de lutte de classe...» (article 1er de la déclaration de principe)

Faussaires d'aujourd'hui qui se réfèrent benoîtement au fondateur du Sillon, Marc SANGNIER, démocrate-chrétien, le défenseur de VILLAIN

Dont l’action politique préfigure l’Union Européenne, cette Europe vaticane, dont les directives détruisent, années après années, les services publics, les acquis et les droits conquis par la classe ouvrière.

Qui s’étonnerait alors de la préférence de M. Manuel VALLS, Premier ministre, pour CLEMENCEAU au détriment de JAURÈS ?

Faut-il rappeler que G. CLEMENCEAU, ministre de l'Intérieur de 1906 à 1909, sera le briseur des grèves de 1907 et 1908 ?
CLEMENCEAU qui s'exprimait ainsi : «Vous êtes derrière une barricade, moi je suis devant. Votre moyen d'action c'est le désordre. Mon devoir c'est de faire de l'ordre... »

J. JAURÈS sera une seconde fois exécuté, le 7 novembre 2013, quand les plus hautes autorités de l'État ne citent pas son nom lors du lancement des commémorations du centenaire de la guerre 1914-1918…

Il en est de même pour ce qui est du refus de la réhabilitation collective des 650 fusillés pour l'exemple de 14-18 :

  • C'est un combat pour la justice et la liberté que la Libre Pensée mène depuis 25 ans, avec l'Association Républicaine des Anciens Combattants (A.R.A.C.), l'Union Pacifiste de France (U.P.F.) le Mouvement de la Paix, des sections de la Ligue des Droits de l'Homme, des Unions départementales de la CGT et de la Cgt-FO, dans la continuité de Ferdinand BUISSON qui a impulsé, dès 1915, le combat pour cette réhabilitation collective.

Le 6 novembre 2013, en ce même lieu, la Fédération du Cantal de la Libre Pensée a été à l'initiative d'un rassemblement pour la réhabilitation collective des 650 fusillés pour l'exemple de 14-18.

  • A cette occasion a été lue la déclaration commune des Unions départementales Cgt-FO et CGT du Cantal en faveur de cette réhabilitation.

Force est de constater que François Hollande s'est inscrit dans les pas de son prédécesseur en refusant cette réhabilitation collective.

C'est pourquoi, indigné de l'attitude du Président de la République qui a renié son engagement de Président du Conseil général de la Corrèze, le Congrès national de la Libre Pensée, réuni à NANCY, du 9 au 12 juillet 2014, déclare :
«Au nom d’une certaine conception de la République, la Libre Pensée, avec tous ceux qui le voudront à ses côtés, honorera et réhabilitera symboliquement les 650 Fusillés pour l’exemple dans une action incessante et féconde, pendant tout le centenaire de la Première Guerre mondiale.
Nous mettrons tout en œuvre pour élever, sur la ligne de front, un monument en hommage aux Fusillés pour l’exemple et à toutes les victimes de la guerre morts par la France. La Libre Pensée prendra l’initiative d’une souscription nationale pour l’érection de ce monument, renouant ainsi avec la tradition des monuments pacifistes élevés entre les deux guerres mondiales.

La Libre Pensée entend continuer son combat de justice à l’aide de l’histoire, elle entend informer les citoyens. Elle ne cessera d’agir pour obtenir la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple. Dans ce sens elle appelle ses fédérations départementales à amplifier leur action afin d’obtenir des vœux et motions des Conseils municipaux, Conseils généraux et Conseils régionaux.

A la faveur de la commémoration du centième anniversaire de la Première Guerre mondiale, nous portons et continuerons de porter haut et fort cette exigence de réhabilitation. On ne nous fera pas taire, ni renoncer.»

Nous resterons fidèles à la mémoire du militant socialiste,
Au combat pacifiste internationaliste de Jean JAURÈS.

mercredi 30 juillet 2014

ISRAEL ASSASSIN, HOLLANDE COMPLICE !

LE COMBAT CONTRE LA BARBARIE NE SE DIVISE PAS







Plus de 600 morts et 4 000 blessés (pour beaucoup amputés) ; plus de 100 000 civils (en majorité femmes, enfants, vieillards) chassés de leur logis : en l’espace de deux semaines, l’équivalent serait en France de 170 000 morts et blessés, 3 à 4 millions sur les routes de l’exode.
Dans cette situation atroce, qui soulève d’indignation les peuples et les travailleurs de France et du monde entier, Hollande s’est distingué à trois reprises (1).
D’abord en justifiant inconditionnellement l’agression israélienne, s’alignant ainsi sur Obama qui soutient Netanyahou (avec l’appel cynique d’Obama et de Hollande à « modérer » le nombre des victimes civiles).
Ensuite l’interdiction d’une manifestation de soutien au peuple palestinien pose la question des libertés démocratiques. Le prétexte invoqué — un incident intervenu en marge d’une manifestation précédente, incident sur l’origine duquel la presse fournit des versions très contradictoires — a déclenché un cycle d’incidents et de provocations se succédant, qui tous trouvent leur origine dans la remise en cause du droit de manifester contre l’agression israélienne.
En ces heures d’une gravité exceptionnelle, il faut réaffirmer que le peuple palestinien a le même droit que tous les peuples à prendre librement entre ses mains son avenir. La reconnaissance du droit de tous les peuples, palestinien compris, à disposer d’eux-mêmes, constitue le socle de la démocratie politique qui, en France, a pris historiquement la forme de la République une et indivisible fondée sur la reconnaissance de l’égalité des droits de tous les citoyens, sans considération de leurs croyances religieuses, de leurs origines, de leurs opinions.
En ce sens, l’indispensable mobilisation aujourd’hui pour l’arrêt des bombardements à Gaza et le respect des droits du peuple palestinien recoupe la défense de la liberté d’expression, d’organisation et de revendication. Elle inclut donc aussi le droit de la classe ouvrière à s’organiser pour faire prévaloir ses revendications, son droit à forger son unité de classe, rejetant toute forme de communautarisme diviseur.
N’en déplaise à Valls, qui manipule honteusement la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv et à tous ceux qui invoquent l’argument de l’antisémitisme, l’enfant de Gaza assassiné sur une plage où il jouait au football avec ses frères, au moment même où des milliers d’autres sont assassinés et mutilés, n’avait commis qu’un seul « crime » : être né palestinien. Comme naguère les enfants raflés au Vel’ d’Hiv ou ceux du ghetto de Varsovie n’avaient commis qu’un seul « crime » : être nés juifs.
Le combat contre la barbarie ne se divise pas.

Edito d'Informations ouvrières du 23 juillet 2014

dimanche 27 juillet 2014

Déclaration de l’IRG (Internationale des Résistants à la Guerre) concernant l’actuelle attaque israélienne contre Gaza – 18 juillet 2014




Déclaration de l’IRG (Internationale des Résistants à la Guerre) concernant l’actuelle attaque israélienne contre Gaza – 18 juillet 2014

L'Assemblée de l'Internationale de Résistants à la Guerre, réunie à l’Hôtel de ville du Cap, Afrique du Sud, condamne énergiquement l'assaut en cours de l'armée israélienne contre les palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. L'Internationale de Résistants à la Guerre considérant toute la guerre comme un crime contre l'humanité, réclame la cessation immédiate des hostilités, et en particulier de l'agression répétée de l'État d'Israël contre les palestiniens.

En tant qu’adversaires de la guerre, nous nous opposons aussi à ses causes, et nous nous déclarons solidaires de tous les peuples opprimés dans le monde. Nous demandons par conséquent la fin de l'occupation de la Palestine et, depuis ce lieu emblématique où Nelson Mandela a prononcé son premier discours après sa libération de prison, nous lançons un appel pour la fin de toutes les formes d'apartheid partout dans le monde.

Des soutiens d'Israël présentent ses bombardements sur Gaza, cette fois encore, comme une forme d’autodéfense, ou comme une simple réponse aux hostilités venues de l'autre côté. Mais nous considérons qu’il s’agit plutôt d’une attaque planifiée, menée au mépris des morts, blessés et traumatisés civils des deux côtés, relevant d’un projet politique défini.

Le récent accord de trêve passé entre le Fatah et le Hamas laissait entrevoir la possibilité d’un leadership commun palestinien, uni dans la résistance contre Israël et partenaire potentiel pour la paix. Nous pensons que c’est contre cette éventualité qu’Israël mène l’assaut, en donnant comme justification le meurtre, par des inconnus, de trois jeunes hommes des colonies dans Cisjordanie.

Une campagne de médiatisation a été mise en place autour de ce meurtre, connu d’abord comme une séquestration, et cette campagne a fourni le prétexte nécessaire pour une attaque concentrée contre les activistes du Hamas en Cisjordanie et pour casser les termes d'un accord de trêve relativement durable entre Israël et Hamas en Gaza.

Après avoir violé l'accord de trêve, Israël a progressivement intensifié les bombardements dans la Bande de Gaza, jusqu'à ce qu'un assaut total puisse être réalisé, tout en semblant justifié par un lancement de missiles depuis Gaza, sciemment provoqués par Israël. Nous croyons fermement que la manière la plus juste et efficace de résister, même à une grave violence, est la résistance non violente. Par conséquent, nous avons décidé de soutenir les Palestiniens et les Israéliens, ainsi que les activistes internationaux qui s’opposent par la résistance non violente à l'occupation illégale de la Palestine. Nous ne soutenons pas la violence armée ni ceux qui l'utilisent, mais nous soutenons le droit de tous les peuples opprimés à lutter pour leur libération. Nous pleurons tous les morts et partageons la douleur de toutes les victimes de ce conflit des deux côtés. Nous appelons les militaires et le gouvernement d’Israël à mettre fin immédiatement à cette attaque de la Palestine et à l'occupation qui en est la cause première.

Conflit Israëlo Palestinien, la falsification de l'histoire



Le Monde Libertaire, hebdomadaire de la FA publie dans son n°1748 du 10 juillet 2014, page 6, un article de Bali (groupe Regard noir de la FA) intitulé « Les pièges antisémites 

Extraits :

1 - « ...Si nous ne pouvons nous déclarer antifascistes ou anticapitalistes sans ajouter que l'on est aussi antisionistes, nous accréditons la thèse comme quoi le sionisme est un problème essentiel dans nos vies, au même niveau que le capitalisme »
La constitution de l'Etat hébreu fut le but du mouvement sioniste depuis ses origines au 19ème siècle (années 1880). La caractéristique première de l'Etat d'Israël est d'être un Etat théocratique légitimé au nom d'une religion (comme le Vatican !). Basé sur l'apartheid de la population palestinienne l'Etat Israëlien donne à celle-ci le choix entre s' expatrier ou subir l'exploitation socioéconomique dans des ghettos de plus en plus étroits. En ce sens le sionisme a à voir avec le capitalisme, l'ultra nationalisme accentué par le communautarisme religieux et l'impérialisme...à la naissance du mouvement sioniste en 1895, le mot d'ordre était déjà la colonisation totale de la Palestine, territoire depuis toujours habité majoritairement par les palestiniens à majorité arabo musulmane. En 1920, avec la création de l' »Histadrout », syndicat ouvrier israëlien, le slogan est :  « Le travail aux juifs » !
Voilà comment se constitue un Etat sur l'exclusion des populations indigènes !
Dans le conflit israelo palestinien, le sionisme est donc bien le problème essentiel, et ce depuis plus d'un siècle.

2 - « ...Le sionisme est la volonté ce constituer un foyer national juif, c'est une lutte de libération nationale. Aujourd'hui, ce foyer national existe, donc le sionisme n'existe plus...le sionisme est mort en 1948 »
La définition d'une lutte de libération nationale c'est la lutte d'un peuple, d'une nation pour se libérer d'un envahisseur, d'un colonisateur, d'un oppresseur. Quel fut donc l' envahisseur, l'oppresseur, le colonisateur opposé à la constitution de ce fameux foyer national...Seraient-ce les centaines de milliers de femmes et d'hommes qui vivaient depuis toujours en Palestine ! Curieuse conception de la lutte de libération nationale qui relève de l'art de revisiter l'histoire.
Le seul constat objectif que l'on puisse faire est de noter l'accroissement quasi exponentiel de l'Etat d'Israël au détriment de la Palestine, éclatée en territoires de plus en plus réduits.
Le sionisme aurait cessé depuis 1948, quand Jour après jour, à chaque occasion guérrière l'Etat d'Israël grignote un peu plus de terrain immédiatement truffé de nouvelles colonies ?
Depuis plus de 50 ans, la grande majorité des nations, les Nations-Unis ont reconnu la Palestine et condamné l'expansionnisme israélien qui se perpétue pour autant dans l'indifférence quasi générale.
Pour le gouvernement de Nétanyahou, l'homme du Likoud, l'extrême droite israélienne, deux façons d'anéantir le peuple palestinien :
  • en « temps de paix » par l'embargo qu'il impose,
  • en temps de guerre, par ses bombes,
Tout cela grâce au silence et à la trahison de pays arabes, grâce au soutien des USA, de l'Europe et du gouvernement socialiste français en particulier...dans l'indifférence générale, l'Etat d'Israël réservent des bus aux palestiniens copiant l'Afrique du Sud du temps où elle réservait des bus aux noirs !
Cet article envoyé à l'époque au ML gratuit a été refusé ! Islamophobie peut-être ?

3 - « ...Si l'on continue à se dire « antisioniste » et non pas contre la politique ou l'existence de l'Etat d'Israël, on va dans le sens de Dieudonné ».
Voilà enfin le voile levé. Le sionisme n'existant plus au dire de l'auteur de l'article,
toute critique de l'action de l'Etat d'Israël devient impossible, contreproductive et relève donc de l'antisémitisme le plus abject.
C'est du Manuel Valls (le socialiste franquiste) tout craché !
Cela explique les positions plus que timorées, récentes des organisateurs de gauche interdisant dans leurs dernières manifestations « propalestiniennes » le slogan : « Israël assassin », préférant le slogan très révolutionnaire : « Paix en Palestine ».
On atteint des sommets dans l'art de mettre sur le même pied d'égalité agresseur et agressés !
Le combat contre la barbarie ne se divise pas.
Hier nous avons lutté contre l'extermination des juifs par les nazis, aujourd'hui nous devons lutter contre le génocide des palestiniens perpétré par l'Etat hébreu.
Même s'il est rassurant de voir nombre de travailleurs, citoyens juifs laïques lutter aux côtés de leurs camarades, citoyens palestiniens, il est terrible de constater que des personnalités politiques de cet Etat semble avoir bien appris de leurs propres bourreaux !
Au moment où est rédigé cet article, Gaza compte près de 1000 morts et plus de 3000 blessés dont nombre d'enfants. Malgré ou grâce à un arsenal militaire sophistiqué on constate que les cibles militaires sont surtout des écoles, des hôpitaux, des quartiers populaires, des canalisations de gaz et d'eau..
Le Hamas a bon dos, lui qui n'existait pas au 19 et 20ème siècle quand déjà le sionisme vidait la Palestine de ses habitants.

« Israël assassin » et « Etat palestinien démocratique et laïque » sont les deux slogans urgents à faire entendre !

Pour conclure, lire de telles contrevérités dans la presse anarchiste est proprement ahurissant, indigne de militants révolutionnaires, libertaires ou pas.
cet article entérine t-il un virage idéologique ouvrant la porte à un nouveau courant, l'anarchosionisme ?
Pourquoi pas puisque existent déjà un courant anarcho-intégriste, « Khmer noir » et un courant anarcho-laîc !
Il ne faut plus s'étonner si la quasi totalité des anarchistes et libertaires n'habite pas, plus rue Amelot à Paris.

Librairie champêtre libertaire samedi 13 et dimanche 14 septembre à Ligoure (Limoges)


Infos pratiques 

Restauration 
Repas complet à prix libre
Les repas pour végétariens et végétaliens
et les pique-niques seront possibles.

Bar 
Les boissons ne sont pas comprises dans le repas.
Vin de bordeaux / cuvée Élisée
Bière du Limousin
Jus de pommes
Jus de fruit
Eau.

Café et infusions 
Café du Chiapas

Espace mômes 
Les enfants ne sont pas oubliés, un espace surveillé peut leur être réservé.

Expo
Dessins sur guerre d’Espagne
De Madeleine Lamberet

Navette avec la gare de Limoges

Appelez le 06 81 88 08 19
ou le 06 58 92 62 38
Merci de prévenir de l’heure d’arrivée !



Centre international de recherches sur l’anarchisme
58, rue du Chinchauvaud, 87100 Limoges


Samedi 13 et Dimanche 14 septembre 2014
3e édition
Entrée libre
Camping possible
Parking assuré
Éditeurs invités 
(sur leur stand ou sur le stand du CIRA Marseille)

AAEL
ACL
Acratie
Agone
Alternative libertaire
Chant d’ortie
Chien rouge (le)
CIRA Lausanne
CIRA Marseille et Limousin
CNT-AIT
CNT-RP (éditions)
Coquelicot (le)
CRAS
Digitale (la)
Égrégores éditions
Éditions K’A
Éditions Libertaires
Éditions du Monde libertaire
Éditions du Temps perdu
Éditions de l’Impossible
Giménologues
L’attrape science
L’échappée
L’insomniaque
Le flibustier
Les Hauts fonds
Mille sources
Mot et le reste (le)
Nada
Nautilus
Noir et Rouge
Passés simples (les)
Place d’armes
Rue des Cascades
Spartacus
Sulliver
Tops

Presse 
Alternative libertaire
Courant alternatif
CQFD
Creuse citron
L’Envolée
Le Monde libertaire
Ni patrie ni frontières
Réfractions
Temps maudits (les)
Union pacifiste
Débats 
Anne Steiner
« Rirette l’insoumise »
Une anarchiste de Corrèze

Hélène Finet et David Doillon
« ¡Viva la social ! »
Anarchistes et anarcho-syndicaliste en Amérique latine
1860-1930

Philippe Pelletier
L'Anarchisme, vent debout ! Idées reçues sur le mouvement libertaire
Spectacles
« grève ou créve » théâtre Catamevra par Cathy et Jacques

Chansons par Meille

Approche des musiques actuelles par l’équipe d’Undersounds

Vin de bordeaux cuvée Élisée
Château Pichon-Bellevue (grave de Vayres)
Rouge 2011 et 2012, 54 € la caisse de 6 bouteilles
Chèques à l’ordre du CIRA Limousin, à adresser
au 58, rue du Chinchauvaud, 87100 Limoges

Au cœur du Limousin,
un lieu de débats, d’ouvertures
et de rencontres conviviales


Histoire populaire
Résistances
Presse alternative
Environnement et écologie
Débats
Présence d’auteurs
Présentation de livres récents




31 juillet 1914 : Jaurès assassiné !

 

Calomniateurs d'hier et faussaires d'aujourd'hui


> L'émission de La Libre Pensée sur France Culture était consacrée ce 13 juillet à l'anniversaire de l'assassinat de J Jaurès.
> Tout le monde semble se réclamer de Jaurès aujourd'hui : de l'extrême-droite à l'extrême-gauche...
>
> Jean-Marc Schiappa, président de l'IRELP, l'institut de recherche de la Libre Pensée revient sur ce sujet, en montrant, d'une part que Jaurès fut insulté, menacé, traîné dans la boue... et cela bien avant le coup fatal porté par R Villain au café du Croissant - faisant en quelque sorte de Jaurès, le premier "fusillé pour l'exemple" - et, d'autre part - sur les faussaires d'aujourd'hui qui tentent par le mensonge de se réapproprier le fondateur de la SFIO.
>
> Pour lire la suite de l'article et écouter l'émission du 13 juillet

mercredi 16 juillet 2014

Découpage des régions: l'évêque d'Angoulême s'en mêle


Claude Dagens, évêque d'Angoulême et Académicien, a lui aussi son avis sur le rédécoupage régional. Il le dit dans un texte publié dans le dernier numéro du bulletin diocésain Eglise d'Angoulême, qu'il a fait parvenir à CL. Comme la majorité des Charentais, il est lui aussi favorable à un rapprochement avec l'Aquitaine, à laquelle il arrive par des chemins tortueux et détournés, avec, au passage quelques piques pas vraiment catholiques, notamment en direction de Ségolène Royal, "qui vient de l’Est de la France et dont les références sont plutôt à Paris…"
Cela dit, Mgr Dagens n'a pas été prophète en son église puisque comme il le rappelle lui-même, la province ecclésiastique dont fait partie de la Charente, ressemble à la région dessinée par le président Hollande, avec le Poitou-Charentes et le Limousin, le Centre en moins.
On vous laisse le plaisir de suivre les méandres de son texte, que voici:
LES DONNÉES DE L’HISTOIRE
Il existe à Poitiers un Club Aliénor : les chefs d’entreprises qui le composent, dans le cadre d’une association engagée dans « le progrès du management », ont sans doute de la mémoire, ils se réfèrent à cette femme nommée Aliénor d’Aquitaine, devenue l’épouse du roi d’Angleterre Henri II Plantegenêt, qui eut une grande influence dans la vie politique à la fin du XIIe siècle, c’est-à-dire à un moment où l’Aquitaine englobe la région de Poitiers et celle d’Angoulême, et aussi de Saintes.
Les données de la géographie ont une vie longue. Moi qui suis natif de Bordeaux et qui ai vécu à Poitiers avant de venir à Angoulême, j’ai compris depuis longtemps que la Charente, et en particulier Angoulême et son ancienne ceinture industrielle, ont toujours regardé vers la Gironde, alors que Poitiers a toujours été une région intermédiaire, un lieu de passage et de batailles, de Clovis à Charles Martel et au-delà.
Il faut souligner aussi une autre donnée de l’histoire : la place décisive des hommes (ou des femmes) qui influent personnellement sur le cours de l’histoire : d’Aliénor d’Aquitaine à Félix Gaillard, à René Monory, à Georges Chavanes, en passant par Jacques Chaban-Delmas, on sait que des décisions politiques ont été prises à cause du poids de certains personnages plus ou moins identifiés aux villes et aux régions qu’ils représentaient. Cela est toujours vrai et l’on n’ose pas citer ici le nom de Madame Ségolène Royal, qui vient de l’Est de la France et dont les références sont plutôt à Paris… 
L’EXPÉRIENCE DE L’ÉGLISE
En matière de découpage régional, l’Église catholique peut donner quelques conseils, liés à sa longue expérience.
Nous nous demandons depuis longtemps si les structures régionales de l’Église doivent se calquer sur celles de la société civile. Il faut aussi tenir compte d’un autre élément lié aux temps que nous vivons et à l’affaiblissement des institutions catholiques : faut-il plutôt se regrouper ou faut-il rester proches des terrains locaux? Ces deux attitudes inspirent des pastorales différentes : certains, qui redoutent l’avenir, poussent aux regroupements des paroisses et peut-être des diocèses, d’autres pensent qu’il vaut mieux, avec des forces diminuées, pratiquer la charité du Christ au plus près des personnes. Le débat est ouvert sans doute pour longtemps.
Tout cela étant dit, il faut reconnaître qu’il y a une dizaine d’années, les conseils venus du Vatican et de la Congrégation des évêques nous ont poussés à circonscrire nos régions ecclésiastiques à partir des métropoles, en laissant aux autorités romaines le soin de choisir les archevêques métropolitains (pour nous ceux de Bordeaux et de Poitiers).
Je n’ai pas été favorable à cette réforme qui a abouti à de nouvelles provinces ecclésiastiques (pour nous celle qui rassemble les diocèses de La Rochelle, Angoulême, Poitiers, Limoges et Tulle). J’estime que ce choix ne résistera pas aux évolutions de l’histoire, et spécialement à ce mouvement inéluctable qui oriente les deux Charentes vers Bordeaux et vers l’Aquitaine. Et qu’à Poitiers, on se souvienne d’un synode provincial qui se réunit à Bordeaux en 1850, au cours duquel Mgr Pie joua un grand rôle et où ce fut l’abbé Antoine Cousseau, futur évêque d’Angoulême, qui fut chargé de demander au pape Pie IX de proclamer saint Hilaire de Poitiers docteur de l’Église ! Ce qui montre que, dans la vie de l’Église, les personnes sont plus importantes que les structures…
On peut souhaiter, en tout cas, que la prochaine réforme des régions soit réaliste en reliant le Poitou-Charentes à l’Aquitaine, et qu’une nouvelle région ecclésiastique aille de Poitiers à Bordeaux, et de Cognac à Pau, à cause de François Ier, notre ancêtre…

Civitas invite le “pays réel” au colloque “Catholique, engagez-vous !”

A quelques jours du colloque Civitas, Médias Presse Info a posé quelques questions à Alain Escada, président de Civitas.

MPI : Samedi, Civitas organise un colloque avec une liste d’intervenants qui valent vraiment le déplacement. Pouvez-vous nous présenter succinctement cette journée ?
AE :  Civitas a voulu placer ce colloque dans le cadre du réel et du concret. Avec un intitulé général comme « Catholiques, engagez-vous !« , il nous semblait important de donner la parole à des personnalités dont l’engagement catholique, dans leur domaine respectif, est notoire et assumé. Ce samedi, vous pourrez rencontrer des élus, des journalistes, des écrivains, des responsables associatifs, et bien sûr des prêtres, qui savent ce que signifie « s’engager » et qui nous montrent que « l’art du possible » ouvre de bien plus nombreuses perspectives qu’il n’y paraît.
Dès 10h, le colloque s’ouvrira avec une première table ronde ayant pour thème « S’engager au service du bien commun dans la Cité est un devoir pour les catholiques« . L’abbé Xavier Beauvais, le Dr Jean-Pierre Dickès et moi-même répondrons aux questions de Vivien Hoch. Nous partageons tous les quatre un point commun : nous nous sommes retrouvés en première ligne de bien des manifestations ces dernières années, mais nous restons aussi soucieux de consacrer du temps à former les intelligences des défenseurs du Bien.
J’insiste beaucoup sur ce point : nous savons occasionnellement occuper la rue mais cela ne doit être que le témoignage public d’une mobilisation capable de construire une authentique alternative. Et, pour cela, il faut former des élites catholiques prêtes à prendre des responsabilités dans la société. A tous les niveaux. Il nous faut des patrons catholiques, des enseignants catholiques, des magistrats et des avocats catholiques, des médecins et des infirmiers catholiques, des journalistes catholiques, des écrivains et des artistes catholiques, des artisans catholiques et bien sûr des dirigeants politiques catholiques.
Ce qui nous mène à la seconde table ronde, « Être maire, pour quoi faire ?« , animée par Martial Bild, directeur de rédaction à TV Libertés. Quatre maires nous feront l’honneur d’y participer : Charles Berthollet (maire de Rouvray), Xavier Lemoine (maire de Montfermeil), Hervé Lucbéreilh (maire d’Oloron-Ste-Marie et conseiller général des Pyrénées Atlantiques), ainsi que Jacques Tissier (maire de Fontgombault). Ces quatre parcours permettront d’offrir au public un éventail des différentes situations envisageables, du petit village à la grande ville, de la commune rurale au grand pôle urbain. Nous écouterons avec intérêt le récit de leurs expériences, la description des difficultés rencontrées mais aussi des satisfactions et des mesures prises au service du bien commun.

MPI : Ensuite, l’après-midi sera consacré à quatre exposés. De quelle nature ?
AE : Nous resterons dans le concret. François-Xavier Peron, membre de la direction de Civitas, traitera de la laïcité et de la liberté religieuse, des notions souvent mal comprises et qui servent de prétexte à bien des erreurs dans la conduite des Etats modernes. Un moment très attendu sera sans doute l’intervention d’Emmanuel Ratier, journaliste d’investigation et auteur d’une désormais célèbre biographie de Manuel Valls. Emmanuel Ratier viendra notamment nous décrire comment les cercles du pouvoir ont bien l’intention d’installer Manuel Valls à l’Elysée en 2017 et ce que cela pourrait signifier en terme de conséquences. Ensuite, je prendrai la parole pour tenter un bilan comparé des stratégies et des tactiques utilisées au cours des cinq dernières années en matière de riposte à l’antichristianisme et de résistance à la politique antifamiliale. Enfin, M. l’abbé de Cacqueray, dont le soutien à Civitas  a toujours été précieux, nous rappellera à quel point la France a besoin de chefs catholiques.

MPI : Quel public attendez-vous ?
AE : Le public devrait être assez varié, à l’image de ce pays réel qui s’est redressé ces quinze derniers mois. Avant tout, des catholiques décomplexés et des familles de France soucieuses d’accomplir leur devoir. Nous aurons même probablement des personnes qui cherchent à découvrir ce qu’est le vrai message du christianisme non aseptisé. Des élus municipaux viendront également prendre des contacts dans le cadre des réseaux qui doivent leur permettre de s’épauler mutuellement. J’ajoute que différents auteurs dédicaceront leurs ouvrages durant cette journée qui se veut aussi un moment de convivialité propice à acquérir de bons écrits ainsi qu’à approcher des représentants de médias alternatifs.

Ce colloque se déroulera ce samedi 5 juillet, de 10h à 18h, 84 rue de Grenelle, dans le 7e arrondissement de Paris. L’entrée est fixée à 10 euros. Le programme complet du colloque est disponible ici : http://www.civitas-institut.com/content/view/1166/1/