vendredi 29 mars 2013

SOS continue de sévir sous protection policière

 
                                                                      


On ne compte plus les manifestations des catholique intégriste de “Sos Tout-petits” devant l’Hôpital Tenon. Une fois encore, ils prient contre les avortements, dénoncent les dérivées sataniques de l’homosexualité, et les habitants du quartier en ont marre !
http://www.telebocal.org/actu/sos-tout-petits-a-tenon-ras-le-bol-samedi-23032013/

La cour de cassation rejette le recours des Faucheurs d’OGM

La cour de cassation rejette le recours des Faucheurs d’OGM

Qui peut trouver cette décision de “justice” juste ? Qui peut trouver juste que la loi d’airain du Capital prévale une fois de plus sur la santé des populations et celle des espèces animales et végétales qui constituent leur environnement ? Qui peut trouver juste que soit condamné le courage de ces militants ?
Les faucheurs ont-ils “perdu”, ainsi que le suggère le titre de la NR ? Non car leur lutte participe à la lutte plus vaste, toujours en cours, pour résister aux géants du nécrobusiness. Sans le courage des gens qui luttent, ce monde serait aujourd’hui un cimetière. Plus l’Etat condamne l’évidence de causes justes, plus il se discrédite et apparaît pour ce qu’il est vraiment. C’est le système étatico-judiciaire qui a perdu, en démontrant une fois de plus que sous ses robes et ses lustres, il n’est qu’un gardien misérable du capitalisme.
Les 8 faucheurs attendent de prendre connaissance de l’arrêt pour un éventuel recours en Cour européenne des droits de l’homme.
Quelques mois après l’action de destruction du 15 août 2008, le Conseil d’État déclarait illégaux les essais de culture de maïs transgénique. (Archives photo)
La condamnation des huit faucheurs volontaires d’OGM de Valdivienne, dont José Bové, est devenue définitive.
L’arrêt de la cour de cassation est tombé tard mardi soir, scellant le sort des huit faucheurs volontaires de maïs transgénique poursuivis devant les tribunaux poitevins depuis le 15 août 2008. Ce jour-là, des dizaines de militants anti-OGM avaient détruit deux champs d’essais menés par la multinationale Monsanto sur des terres appartenant à Jean-François Charles à Valdivienne et à Civaux.
En 2011, huit de ces militants, dont le député européen vert José Bové et le vice-président du conseil régional de Basse-Normandie François Dufour, avaient été relaxés par le tribunal correctionnel de Poitiers pour un motif de forme : le parquet n’avait pas visé le bon texte de loi, engageant des poursuites pour destruction de cultures alors qu’il aurait fallu viser le texte réprimant la destruction d’essais scientifiques, plus sévèrement punie. La cour d’appel, saisie par le parquet, avait inversé ce jugement et déclaré les huit prévenus coupables. Les sanctions pénales étaient relativement modestes : des jours-amende à l’encontre des récidivistes (dont José Bové, condamné à 200 jours-amende à six euros) et des amendes avec sursis pour les autres. La sanction civile s’avérait beaucoup plus lourde pour les huit prévenus condamnés solidairement à payer 135.700 € à Monsanto et 38.000 € à Jean-François Charles. Me Marie-Christine Ételin, qui défend les faucheurs volontaires depuis plus de quinze ans, indiquait hier que le semencier a déjà engagé la procédure de recouvrement de ses dommages-intérêts. Hier, José Bové a indiqué qu’il trouve « invraisemblable » d’être « condamné pour une action sur une parcelle qui n’aurait jamais dû être cultivée ». Les attendus de l’arrêt rendu mardi par la cour ne seront pas connus avant un mois selon la défense. Les prévenus décideront alors s’ils saisissent ou non la Cour européenne des Droits de l’homme d’une requête dirigée contre l’État français.
Vincent Buche, Nouvelle République, 28 mars 2013

SOS pour Amina, Femen Tunisienne. Enlevée, séquestrée, internée?

Martine GOZLAN Marianne2 24/032013
Amina Tyler, 19 ans, première Femen de Tunisie, a disparu après les appels à la lapidation lancés contre elle par un prédicateur intégriste et les appels à la délation d'une de ses parentes. La solidarité s'organise à travers le monde pour demander au gouvernement tunisien de protéger la vie de la jeune fille.
  
Elle est belle comme Aliaa Madgda elMahdy, la jeune Egyptienne qui a dû fuir son pays après avoir posté une photo d'elle entièrement nue sur Facebook. Amina Tyler, Tunisienne de 19 ans, est la seconde femme du monde arabe à choisir la transgression absolue dans son univers: la nudité rageuse des Femen. En inscrivant sur sa peau " Mon corps m'appartient, il n'est l'honneur de personne", Amina a été si loin dans la symbolique du refus et la proclamation de la liberté au coeur d'une culture islamique que, depuis quelques jours, on ne sait pas où elle se trouve, qui la retient prisonnière, si elle a été enlevée, séquestrée, internée de force dans un hôpital psychiatrique. Un sombre prédicateur nommé Adel Almi, président d'une surréaliste "association centriste de réforme et de sensibilisation", l'a menacée du fouet et de la lapidation.
La page Facebook d'Amina? Piratée par des islamistes. Son téléphone? Injoignable pour le mouvement Femen en France.
Deux vidéos circulent. La première retransmet des images furtives de ce qui est présenté comme l'enlèvement d'Amina par son père et son frère. La seconde dure près de dix minutes: c'est un enregistrement réalisé par une femme dont on ne voit que le bas du visage. Elle n'est pas voilée et se présente comme la tante de la jeune fille. Elle s'exprime en français.
Ce qu'elle dit est épouvantable. La présumée tante multiplie les appels à la délation, à la dénonciation auprès de la police de la jeune fille qualifiée de "malade mentale", elle fait le voeu que sa nièce subisse "un châtiment mais pas la mort". Elle affirme qu'Amina a sali "l'honneur de son père en tant qu'homme". Le tout est enveloppé dans une ode aux femmes tunisiennes " saines" en rappelant que "la soeur d'Amina porte le voile", que " nous sommes toutes pieuses"...
Cette vidéo constitue à elle seule l'explication du geste d'Amina et de celles qui, avec un immense courage, s'associent à son geste en Tunisie. Elle prouve que le corps de la révoltée n'est pas, pour sa famille, le corps aimé d'une enfant qui souffre mais effectivement l'offense à l'honneur des mâles apparentés. Autrement dit, le passage à l'acte radical d'Amina, d'Aliaa et des autres dévoile sur la place publique l'obsession centrale, celle sur laquelle se fonde l'ordre archaïque lapidateur, torturant, séquestrant, criminel. Le pur et l'impur qui autorise à fouetter l'une sous couvert de respecter l'autre.
Le flot d'obscénités qui se déversent contre Amina est le même que celui subi par Aliaa en Egypte.
Le même que celui subi par la réalisatrice Nadia el Fani à un moment où celle-ci ne parlait ni de nudité ni de Femen mais tout simplement du rapport à la religion dans son pays natal et de la laïcité.
Ce samedi soir 23 mars, on ne sait toujours rien du sort d'Amina. Selon les sources des Femen France, qu'elles disent non vérifiées, elle serait internée dans un hôpital psychiatrique. Selon nos propres sources, à Tunis, auprès de médecins, elle serait séquestrée par sa tante. Il ne m'est pas possible de juger cette information totalement fiable. L'effrayant, c'est bien cet inconnu.
Pour rappeler au gouvernement tunisien que la disparition d'une jeune fille n'est pas chose normale, la solidarité s'organise. Notre amie Caroline Fourest appelle sur son blog à faire de la journée du 4 avril une journée pour Amina Tyler. Bien sûr, on s'associe ici à cet appel. Il ne faudrait pas voir dans l'histoire d'Amina un épiphénomène sur la toile de fond d'un pays qui a des problèmes très graves à résoudre. Les "histoires minuscules des révolutions arabes" comme les qualifiait l'Algérienne Wassyla Tamzali dans une enquête précise et bouleversante, racontent un pays et ses tragédies.
La "ministre de la femme" en Tunisie se nomme Sihem Badi et elle a multiplié les signes d'allégeance à l'islamisme bien qu'elle appartienne au Congrès pour la République, généreusement qualifié de laïque dans les médias français. Dès qu'elle a appris l'éventualité de l'ouverture d'un mouvement Femen tunisien, Sihem Badi a juré partout qu'elle ferait tout pour s'y opposer " au nom des valeurs de la Tunisie et de l'Islam".
Avec de telles amies, les Tunisiennes n'ont guère besoin d'ennemis.

lundi 18 mars 2013

De la pratique « Kasher » d'internet

 
En mai 2012, 40 000 juifs orthodoxes se sont rassemblés dans un stade de New York, avec chapeau
et costume traditionnel. Il va sans dire que les femmes n'étaient pas admises mais pouvaient
suivre la manifestation dans les synagogues munies de télés !
But de l'opération ? Promouvoir une plus grande régulation du Web afin que : « plus jamais une
famille ne soit brisée par les méfaits de Facebook, ni un mariage par la pornographie ou
encore des enfants détournés de l'étude de la Torah par les vidéos de YouTube ».
En ouvrant la cérémonie le rabbin Ephraim Wachsman s'exclama : « Même muni d'un filtre,
internet est un champ de mines semé d'immoralité ». Pour un autre intervenant : « Facebook est bien plus dangereux qu'une arme à feu... ».
Internet sans filtre étant donc considéré « totalement non kasher », soit un péché, les rabbins
ont pu proposer une solution faisant intervenir le facteur « business ».
Le groupe Hamachane, sponsor principal de l'évènement, lié directement à une entreprise qui
fabrique des logiciels de filtres internet « Kasher » a su profiter de l'occasion : à la sortie du
stade chaque participant a reçu un flyer promouvant les services de cette société.
Le tiroir caisse n'est jamais très loin des goupillons musulman, chrétien ou juif !

La Hongrie toujours plus autoritaire

 

Le Parlement hongrois a adopté, malgré les protestations de l’opposition, une série d’amendements à la Constitution. Bruxelles dénonce une évolution qui menace « la primauté du droit » dans ce pays.
Budapest (Hongrie), correspondance. Malgré les avertissements de la Commission et du Parlement européens, ainsi que du Conseil de l’Europe, le Parlement hongrois, contrôlé par le parti de droite au pouvoir, le Fidesz, a approuvé lundi des amendements à la Constitution. Selon l’Union européenne, ces modifications menacent la primauté du droit dans ce pays.
Ces amendements, contenus dans un document d’une quinzaine de pages, limitent les pouvoirs de la Cour constitutionnelle, l’indépendance du pouvoir judiciaire et l’autonomie des universités. Les modifications qui viennent d’être approuvées réduisent, en outre, les droits des couples non mariés puisque la loi ne reconnaît de famille que fondée sur le mariage entre un homme et une femme. Elles criminalisent également les sans-abri. Les nouvelles dispositions interdisent aux SDF de vivre dans la rue, en particulier dans les lieux publics très fréquentés comme les passages souterrains. Une mesure censée assurer l’ordre public et qui, selon les organisations sociales, sont une violation du droit à la dignité et à la liberté personnelle des sans-abri.
Le Parlement hongrois a ignoré les appels lancés par les institutions européennes. Le président de la Commission, José Manuel Barroso, et le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, ont affirmé, dans une déclaration commune, que ces modifications sont inquiétantes pour le respect de la primauté du droit, du droit européen et des normes du Conseil de l’Europe.
Le gouvernement autoritaire et ultraconservateur, dirigé par Viktor Orban, dit que les amendements sont conformes aux normes européennes et revendique l’autonomie du Parlement souverain. « Les gens ne s’inquiètent pas au sujet de la Constitution, mais des factures à payer », a rétorqué le premier ministre lundi, au début de la session, alors que l’opposition protestait.
Ces amendements n’ont pas été sans susciter des réactions. Samedi et dimanche, des associations ont organisé des manifestations à Budapest. La semaine dernière, une centaine de personnes ont manifesté devant le siège du Fidesz pour défendre les droits civils. « Primauté du droit ! Constitution ! Démocratie ! » lisait-on sur les panneaux des manifestants. « Traîtres ! Communistes ! Retournez à Moscou ! » rétorquaient les partisans d’Orban assemblés sur place pour « accueillir » les jeunes progressistes.
Le premier ministre les a accusés d’être des agents étrangers prêts à agir contre la nation. Les manifestants ont essayé d’entrer dans le siège du parti. Une « agression inacceptable » selon le Fidesz, qui accuse le mouvement Ensemble 2014, dirigé par l’ex-premier ministre Gordon Bajnai, d’avoir organisé l’initiative. Bajnai nie tout. Mais il exprime ses préoccupations vis-à-vis de ces amendements qu’il considère dangereux. Le gouvernement affirme que la gauche est en train de promouvoir une campagne fondée sur la haine. Et, malheureusement, les gens qui croient à cette théorie ne sont pas rares.
Massimo Congiu

Le nouveau pape François 1er : un ami de la dictature argentine

Amis de toujours !

Le 13 mars 2013, l'archevêque de Buenos Aires Jorge Mario Bergoglio a été élu gourou suprême de la secte catholique. Le nouveau pape a adopté le pseudonyme de François 1er et il n'est pas un inconnu pour les victimes de la dictature argentine, qui a sévi de 1976 à 1983, par sa complicité avec les tortionnaires.    
                                                         Le futur pape aux côtés du dictateur Videla

 
Dans son livre Iglesia y dictadura (Église et dictature, 2006), Emilio F. Mignone écrit à la page 158 :
"En quelques occasions, le feu vert a été donné par les évêques eux-mêmes. Le 23 mai 1976 l'infanterie de Marine a arrêté dans le quartier de Bajo Flores le prêtre Orlando Iorio et l'a maintenu dans le statut de "disparu" pendant cinq mois. Une semaine avant son arrestation, l'archevêque Aramburu lui avait retiré le droit de dire la messe, sans raison ni explication. Par divers propos entendus par Iorio durant sa captivité, il apparaît évident que l'armée a interprété cette décision et, probablement, quelques manifestations critiques du provincial jésuite Jorge Bergoglio comme une autorisation pour agir contre lui. Les militaires ont, sans aucun doute, averti les deux prélats au sujet de sa supposée dangerosité."
Une enquête plus approfondie sur Bergoglio a été effectuée par le journaliste Horacio Verbitsky dans son ouvrage El silencio (Le silence) paru en 2005. Dans un entretien paru dans rionegro.com.ar le 10 avril 2005, Horacio Verbitsky fait le compte de sa complicité avec la dictature :
Rio Negro : "La complicité avec la dictature du cardinal actuel Bergoglio et de celui d'alors Monseigneur Emilio Grasselli est la plus grande expression d'un lien de cette nature entre des dignitaires de l'Église catholique et la dictature ?"
Horacio Verbitsky : "Oui, à cause de ce qui a été pratiqué à l'île "Le silence" (lieu de repos de l'Archevêque de Buenos Aires cédé à la Marine comme camp de concentration). Mais dans un sens plus large, non... Un exemple de complicité avec les méthodes de répression a été donné par le Troisième Corps d'armée avec commandement à Córdoba. Là-bas les aumôniers militaires ont participé aux interrogatoires des détenus et leur disaient, comme un baume, que le cardinal Primatesta avait négocié avec le général Benjamín Menéndez que la torture ne durerait pas plus de 48 heures, car "plus de 48 heures relève du vice", et ces 48 heures étaient plus que suffisantes pour obtenir des informations."
Puis à propos de Bergoglio :
Horacio Verbitsky : "C'est un homme très cultivé et j'ai eu de bonnes relations avec lui, et dans le livre je le remercie pour sa collaboration avec moi. Mais malheureusement pour Bergoglio, j'ai trouvé à la Chancellerie les documents qui l'impliquent directement dans la répression en terme de complicité formelle. Il félicitait les prêtres qui faisaient un travail social important et après il les dénonçait comme subversifs aux militaires. Je n'ai rien inventé !... Ce sont les documents officiels de la dictature qui le disent !" Horacio Verbitsky relie ainsi Jorge Mario Bergoglio avec la séquestration des prêtres Iorio et Jalics, ce qui le conduit à affirmer que le désormais pape était présent lors de l'interrogatoire d'un de ces deux jésuites en 1977 (Clarín, 26 février 2005).

13 mars 2013