lundi 31 décembre 2012

Lobotomisation à grande vitesse : au sujet des “emplois” (l’avaleur travail)

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Aujourd’hui la Nouvelle République remet le couvert en encensant une fois de plus le chantier de la LGV Tours-Bordeaux (voir ici et ). Une fois de plus, l’argument principal est celui de la création d’emplois que susciterait ladite ligne à grande vitesse.
Passons sur les arguments écologiques, par trop évidents : les paysages lunaires et désolés du chantier, ouvrant la terre à ciel ouvert à coups d’explosifs, montrent eux-mêmes en un saisissant raccourci à quoi ressemble le système actuel - celui d’une destruction massive des espaces et des sociétés.
Plaçons-nous donc d’abord sur le terrain de l’ennemi, l’économie. Si l’on veut bien jouer cet exercice intellectuel (pour ne pas dire la contorsion) consistant à adopter le point de vue de la social-démocratie, si l’on n’admet que le cadre capitaliste pour envisager une société meilleure (la LGV est largement soutenue par les élu-e-s PS) : la LGV est déjà un non-sens total.
Ce chantier pharaonique est économiquement ruineux pour les exploité-e-s, avec des subventions énormes données à perte par l’Etat et les collectivités locales à Vinci - comme pour tous les PPP (partenariats public-privé), dont les contribuables assument seuls les pertes et les capitalises encaissent seuls les profits. Les montants délirants de ces investissements publics, en pleine période dite de “crise” où un nombre croissant de gens connaissent des conditions de (sur)vie de plus en plus inacceptables, posent en eux-mêmes la question flagrante : où va l’argent ?
Quant aux fameuses “créations d’emplois”, il faut souligner d’une part que la recrudescence d’emplois suscités par le chantier est tout à fait éphémère (comme l’admet d’ailleurs la NR). D’autre part, et cela va avec, il faut rappeler qu’à terme, comme pour toute concentration/rationalisation des moyens de production, d’échange et de distribution en système capitaliste, ce chantier n’est qu’un prélude de plus à une nouvelle baisse structurelle des emplois. En effet, la LGV désertifiera un peu plus les régions traversées et isolées par le train à grande vitesse ; la dynamique de métropolisation des espaces urbains desservis par la ligne (devenant un peu plus des noeuds d’échange accaparant toute l’activité humaine) répond quant à elle à une logique éminemment capitaliste : rationaliser l’appareil productif de façon à réduire, précisément, le coût de main-d’oeuvre… ayant pour conséquence, comme depuis plusieurs décennies, l’approfondissement du chômage. Quand la machine remplace globalement l’homme, le chassant de la sphère productive, les emplois suscités par l’élaboration de l’outil ne servent qu’à réduire globalement l’emploi.
La LGV n’est qu’un aspect du dispositif capitaliste global consistant à concentrer le capital, à maximiser le profit et à réduire globalement la rémunération de la force de travail.
Néanmoins, si profit privé et bien commun sont éminemment incompatibles et si le social-capitalisme est par définition un mensonge, ces chantiers sont loin d’être illogiques, malgré leur apparente absurdité en termes socio-économiques.
Ils répondent en effet à la logique actuelle d’un capitalisme aux abois. On peut même dire que ces chantiers délirants sont actuellement inévitables, si l’on se condamne à rester dans les paradigmes d’une organisation capitaliste de la société. Si dans le monde entier, avec l’aval de gouvernements de gauche comme de droite, ces chantiers prolifèrent, c’est pour une raison précise : le capitalisme productif ne rapporte plus assez. Et ce, depuis la fin des années 1960, précisément parce que le machinisme a marginalisé l’homme au sein du processus de production/valorisation. D’une part les investissements en machines ont pris une part prépondérante dans les investissements globaux, réduisant la part de l’investissement en force de travail humain à une portion toujours plus congrue… alors que c’est uniquement sur l’exploitation du travail humain que le profit se réalise. D’autre part, la production peine à s’écouler, au sein d’un marché prombé par la stagnation relative des salaires par rapport à la masse croissante du capital en circulation.
Le capitalisme ne peut fuir éternellement ses contradictions avec de vieilles recettes ; c’est pourquoi il se restructure périodiquement, en colonisant et en défrichant de nouveaux “gisements de profits”.
C’est la financiarisation de l’économie mondiale qui a permis, à partir des années 1970, de prolonger le maintien du profit capitaliste. D’une part en organisant la spéculation sur les profits productifs à venir, du moins susceptibles de venir. Et d’autre part en encourageant le crédit chez les salariés mal payés, pour permettre de maintenir la consommation. Tour de passe-passe, fuite en avant ? Certes, on l’a manifestement vu lors de la crise de 2008 ; n’empêche que cette restructuration a permis de maintenir le système (et les emplois avec, n’en déplaise aux “anti-libéraux” de gauche).
Le hic, c’est que la spéculation sur les profits à venir dans l’activité productive exige elle aussi, tout de même, que la production se poursuive un minimum. Sous peine de doute trop flagrant sur la réalité de la production, ce fondement incontournable, même avec mille tours de magie, de l’économie ; sans activité productive minimale pour faire illusion, il y a doute généralisé, et donc éclatement de la bulle financière, et donc dévalorisation massive du capital, et donc paralysie totale de l’économie, bref, disparition de la valeur elle-même, et effondrement pur et simple du capitalisme. Adieu juges, flics, notaires : les populations affamées se ruent sur les biens redevenus communs. Et ça, pour les possédants et les dominants, c’est pas très glop.
C’est ce rôle de caution d’un productivisme, en apparence absurde, que jouent actuellement et en toute logique capitaliste les multiples partenariats public-privé. Ces immenses chantiers de béton et d’acier, aussi laids qu’inutiles socialement, ne sont utiles qu’à la tentative de pérennisation du capitalisme, en garantissant le maintien du minimum de profits productifs juteux nécessaire à la crédibilité de la valeur globale et de sa circulation.
Voilà pour le côté économique.
A notre sens, ce qu’il faut aussi attaquer, c’est ce pseudo-argument des capitalistes, repris en choeur par leurs bardes politiciens et journalistes, de la création d’emplois. Parmi tant de laideur, de destruction écologique, de ruine d’argent public, de destruction d’espaces communs de vie, l’emploi demeure le seul et ultime argument pour soutenir ce consternant projet de LGV (comme du reste tous les PPP). L’emploi est le grand retranchement argumentaire des capitalistes et de leurs petits copains du PS et de la NR.
Or, si l’on veut bien cesser de penser “croissance”, “emploi” et “réindustrialisation” comme les sources de notre bonheur sur Terre : pourquoi les gens veulent-ils des emplois salariés (c’est-à-dire exploités et aliénés, où l’on prélève sur eux un profit, et où ils n’ont aucune capacité de décider de la nature de la production) ? Pour se procurer de l’argent, monsieur le DRH, pas pour se “réaliser”… Et pourquoi les gens veulent-ils avoir de l’argent ? Pas pour être “libres”, monsieur le politicien, mais pour s’assurer de pouvoir payer les besoins nécessaires à la vie, qui sont tous marchandisés puisque les gens ne disposent plus des moyens de les produire par eux-mêmes (on les leur a confisqués). Pourquoi faut-il payer, dans un monde qui produit déjà bien plus qu’il n’est nécessaire pour couvrir les besoins de tous les humains qui peuplent cette planète ? Pas pour être “honnête”, monsieur le juge, mais pour éviter de s’exposer au risque d’être broyé par le cerbère étatique flic-juge-maton.
Le travail salarié est comme l’argent : il est un dispositif pour maintenir la domination, la hiérarchie et les inégalités, la privation et la rareté, dans un monde qui croule sous des richesses potentiellement disponibles pour tous. Le travail est l’activité humaine dévoyée par la contrainte, par la menace réelle de crever de faim et de froid, assumée par la répression permanente des forces de “l’ordre”. L’emploi n’est pas un but en soi : il n’est qu’un moyen de survie. Les gens ne travaillent pas comme salariés pour se réaliser : il n’y a nul besoin de contraindre les gens au travail, ni d’argent, pour les voir s’organiser pour produire ce dont ils ont besoin, si tant est qu’ils possèdent les moyens de produire ces choses par eux-mêmes.
Plutôt que de nous satisfaire de “créations d’emploi” temporaires, par des capitalistes qui ne les créent que pour accroître leur profit et leur domination sur nous tous, organisons-nous enfin plutôt pour en finir avec le travail contraint ! Et si ce n’est pour l’abolir ni le déserter totalement dans l’immédiat, puisque le capitalisme est une dictature que l’on ne renverse pas par des déclarations d’intention, luttons au moins pour nous réapproprier les moyens de décider vraiment de nos vies. Organisons-nous au maximum pour produire et nous procurer ce dont nous avons vraiment besoin, en-dehors du monde du salariat. Et quand nous sommes contraints de travailler, organisons-nous pour détourner l’appareil productif et pour saboter le profit, afin de nous répproprier les moyens de décider par nous-mêmes sur nos vies : c’est là l’origine et le sens véritable du syndicalisme.
S’organiser signifie aussi se défendre, collectivement, contre les attaques du capitalisme qui semble précipiter le monde dans sa chute en avant. LGV Lyon-Turin, chantiers du nucléaire et leurs pylônes, aéroport de Notre-Dame-des-Landes… la résistance contre ces dispositifs capitalistes ne s’organise pas que sur un refus théorique ou sur une argumentation économique. Elle se construit aussi par les expérimentations concrètes d’autres façons de vivre, d’autres sociabilités, en même temps que l’organisation d’une défense aux stratégies aussi multiples que complémentaires.
Employons-nous à ne plus être employés.
Juanito, 29 décembre 2012

Meurtres de masse: les conseils du petit Jésus

Si comme moi, vous êtes allergiques à la dégoulinade chrétienne de Noël, voici, traduit du site de l'Union des athées et agnostiques rationalistes italien, de quoi alimenter la conversation entre la dinde et la bûche, au cas où il y aurait quelques cathos à table:

Argentine, l'ex-dictateur Videla révèle: "L'Eglise a fourni des conseils pour l'assassinat des "disparus" "

L'ex-dictateur argentin Jorge Videla révèle les lourdes complicités des hiérarchies ecclésiastiques avec le régime militaire. Interviewé en prison, il a déclaré que le nonce apostolique d'alors, Pio Laghi, et l'ex-président de la conférence épiscopale d'Argentine Raul Primatesta avec d'autres évêques, ont concrètement donné des conseils au gouvernement des dictateurs sur la manière de gérer le meurtre des desaparecidos.
Comme on a déjà eu l'occasion de l'apprendre, dès les premières années du régime, l'Eglise catholique était au courant de la brutale répression des dissidents. Et elle a maintenu des rapports étroits avec les militaires au pouvoir. Mais Videla, non content de confirmer cela, explique que l'Eglise offrit ses "bons offices" au gouvernement pour informer du sort atroce des desaparecidos les familles qui choisiraient de ne pas divulguer publiquement les crimes et d'interrompre les protestations.
Dans les rencontres avec les prélats, y compris à l'épiscopat, religieux et militaires se mirent d'accord même pour gérer l'assassinat des "disparus", de manière à minimiser les fuites d'informations. Tous nouveaux éléments qui confirment encore le travail de journalistes comme Horacio Verbitsky sur les lourdes connivences entre Eglise catholique et régime militaire.
Par exemple, les officiers qui prenaient part au massacre des détenus politiques auraient délibéré avec les autorités ecclésiastiques sur la manière "la plus chrétienne et moins violente" possible de les tuer.   Rappelons que la solution était une injection de penthotal pour endormir les victimes qui étaient ensuite jetées en mer d'un avion et donc se noyaient.
Un capitaine de marine, Adolfo Scilingo, qui prenait part aux "vols de la mort", s'était adressé, troublé, à un sacerdote. Lequel, citant quelques paraboles bibliques, soutenait que les desaperecidos ainsi tués n'avaient pas souffert. Il y eut donc accord avec l'Eglise sur cette manière d'administrer une "mort douce" aux dissidents. Parce que l'exécution par fusillade de milliers de personnes auraient provoqué les protestations du pape. Et l'embarras de tous ces prélats liés de très près au régime militaire. 
On compte près de 30 000 "disparus" en Argentine, victimes du régime militaire (1976-1983)

L’école privée cible le mariage gay


Dans le défilé des partisans du mariage pour tous à Paris, dimanche 16 décembre
Mi-décembre, le secrétaire général de l’enseignement catholique a décidé de mener campagne contre 
le projet de loi du gouvernement en demandant à tous ses établissements d’organiser des « initiatives ».
Lancée dans son combat contre le mariage pour tous, l’Église a encore franchi 
la ligne jaune. Mi-décembre, le secrétaire général de l’enseignement catholique, Éric de Labarre, a adressé un courrier explicite aux 8 300 chefs d’établissement qu’il chapeaute afin de leur expliquer son 
« désaccord » avec ce projet de loi et de les appeler à s’emparer de ce débat, « en conscience et avec clairvoyance ».
Concrètement, sous couvert de « l’intérêt supérieur des enfants qui (leur) sont confiés », Éric de Labarre demande à chaque école, collège ou lycée de « prendre les initiatives qui lui paraissent localement les plus adaptées pour permettre à chacun l’exercice d’une liberté éclairée à l’égard des choix aujourd’hui envisagés par les pouvoirs publics ». Des « initiatives » qui peuvent être éventuellement le fait des parents d’élèves de l’établissement.
Cette prise de position, à quelques semaines de la manifestation des opposants au mariage pour tous (le 13 janvier à Paris), en a fait bondir plus d’un, ulcérés de voir l’Église catholique embrigader dans sa croisade plus de deux millions d’élèves et leurs familles, ainsi que quelque 210 000 personnels – enseignants et autres. « Nous trouvons inadmissible cette façon dont les religieux ne cessent de s’immiscer dans ce débat public et citoyen pour se rebeller contre un projet qui n’a d’autre tort que de remettre en cause leur modèle archaïque de la famille patriarcale hétéronormée », a réagi mardi le collectif des efFRONTé-e-s.
Cet appel du pied flirte également avec l’illégalité. La plupart des établissements privés, largement financés par les pouvoirs publics (1), sont sous contrat avec l’État. Et doivent respecter la liberté de conscience des élèves et des enseignants au titre de la loi Debré de 1959 et de l’article L. 442-5 du Code de l’éducation. Les personnels ne peuvent pas, non plus, être inquiétés s’ils refusent d’organiser de tels débats. En vertu de l’article L. 122-45 du Code du travail, « aucun salarié ne peut être sanctionné ou licencié en raison de (…) ses opinions politiques, de ses activités syndicales (…), de ses convictions religieuses ». « Il est donc contraire à la liberté de conscience de demander aux élèves, personnels de se positionner sur des sujets qui relèvent de leurs choix privés, souligne le Sundep-Solidaires, un syndicat de l’enseignement privé. Ce type d’initiative est aussi porteur d’exclusion des personnels et des enfants qui n’entrent pas dans le schéma sexuel stéréotypé porté par l’Église catholique. »
(1) En 2011-2012, la contribution des familles s’est élevée 
à 2 milliards d’euros auxquels 
s’est ajouté 1,7 milliard de l’État 
et des collectivités territoriales.
Les opposants dispersés. Les opposants au projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels manifesteront le dimanche 13 janvier mais en ordre dispersé. « Nous appelons à manifester mais pas derrière les bannières de la manif pour tous, conduite par Frigide Barjot et Xavier Bongibault », a déclaré Alain Escada, président de Civitas, proche des catholiques intégristes. Pour lui, « Frigide Barjot diffuse des idées qui visent à banaliser l’homosexualité, entretenant 
une confusion des messages ».

Un curé affirme que les femmes peuvent provoquer les criminels, tollé en Italie


27-12-2012 11:17:31
Pays : ITA
GLGL

FRS0835 0284 /AFP-PQ28

ATTENTION - ajoute excuses et démission du prêtre ///



ROME, 27 déc 2012 (AFP) - Un curé italien a fait scandale en affichant à la porte de son église un manifeste appelant les femmes à réfléchir si leur tenue vestimentaire ne provoque pas les criminels, avant de présenter jeudi ses excuses et de démissionner.

Don Piero Corsi, curé de San Terenzo sur la côte ligure (nord-ouest de l'Italie), avait placardé sur la porte de l'église paroissiale le jour de Noël un tract qui demandait: "Les femmes, qui provoquent par leur habillement succinct, qui s'éloignent de la vie vertueuse et de la famille, provoquent les instincts et doivent se livrer à un sain examen de conscience, en se demandant: peut-être le cherchons-nous?"

Ce texte a aussitôt suscité un tollé dans la paroisse et dans toute l'Italie, où le bilan des femmes assassinées --118 selon le décompte de la presse-- a été particulièrement lourd en 2012.

L'évêque de La Spezia, Mgr Ernesto Palletti, lui a ordonné de retirer ce brûlot, ce que le prêtre a aussitôt fait. Son contenu heurte le sentiment général de condamnation des violences à l'égard des femmes, a estimé l'évêque local, ajoutant qu'il y avait trouvé "des motivations inacceptables qui vont à l'encontre du sentiment commun ressenti par l'Église" sur ces sujets.

Don Piero a annoncé jeudi matin qu'il renonçait à son ministère "après une nuit d'insomnie due à la douleur et le remords suscités par la juste polémique causée "par son "imprudente provocation". Il a décidé d'abandonner sa charge dont "il se sent indigne".

Affirmant espérer "retrouver un jour la sérénité", Don Piero Corsi a renouvelé ses excuses "les plus sincères non seulement à toutes les femmes heurtées par mon texte, mais aussi à tous ceux qui se sentent offensés par mes paroles", a-t-il écrit.

jlv/glr/abk

AFP 271117 DEC 12

Égalité pour tous, stop à la discrimination des homosexuels et des lesbiennes.


La proposition de loi du gouvernement sur le mariage des homosexuels et des lesbiennes a conduit les homophobes de tous bords à s’exprimer, en déversant leurs propos haineux et sexistes. L’homophobie reste d’actualité en France où elle est loin d’être un phénomène marginal ; pour preuve : le taux de suicide des jeunes homosexuels est nettement supérieur à celui des hétérosexuels. Certains font l’objet de « viols correctifs », essuient des insultes et subissent le rejet de leur entourage.

Les homophobes confondent souvent, délibérément ou non, homosexualité et pédophilie. En première ligne, bien sûr, s’agitent les intégristes de toutes les religions et les sbires de l’extrême droite dont la vision simplifiée de la sexualité est uniquement la complémentarité entre hommes et femmes en vue de la reproduction. En parallèle, leur conception des rapports entre les sexes est souvent ancrée dans une division des rôles selon le sexe biologique. Or, nous, anarchistes, savons que le genre est une construction sociale qui attribue des rôles normés à chaque sexe, eux-mêmes fondés sur le modèle patriarcal.

Concernant le mariage, quoi que l’on pense de cette institution, il est surtout question ici d’égalité de droits. Nous ne parlons pas du mariage religieux – dont nous n’avons que faire –, mais du mariage civique, dont les représentants officiels – ou autoproclamés – des religions n’ont pas à se mêler.

Quand des personnes ne jouissent pas des mêmes droits que d’autres, il s’agit de discrimination. Depuis trop longtemps dans ce pays, les personnes d’une autre orientation sexuelle que la majorité sont la cible de discrimination.

La qualité de l’éducation et l’affection dont les enfants ont besoin ne dépendent pas du sexe biologique. Des études montrent que les enfants ne sont pas perturbés parce qu’ils vivent avec des parents du même sexe.

Faire un lien entre des perturbations d’enfants et le fait de grandir auprès des couples homosexuels ou lesbiens relève de la prise de position idéologique. La plupart du temps, cette opinion est fondée sur des dogmes religieux. D’ailleurs, ce qui peut nuire à l’épanouissement d’un individu est de grandir dans un milieu fermé, replié sur lui-même, quels que soient ses parents.

L’égalité entre les individus est le moins qu’on puisse exiger. Elle sera un vecteur d’évolution des mentalités pour qu’enfin tous les reliquats du patriarcat, sources de domination et de violence, disparaissent. Le mariage pour tous, le droit à l’adoption pour les homosexuels et à la procréation médicalement assistée pour les lesbiennes seraient des progrès, et ceci même si l’institution du mariage est en soit facteur de reproduction d’un modèle patriarcal.

Loi ou non, sans les luttes contre l’homophobie, les mentalités rétrogrades peuvent encore gagner du terrain. Ce n’est qu’en exprimant notre solidarité et en condamnant tout discours et tout acte dévalorisants que nous pourrons les faire disparaître.
Nous dénonçons tous les propos qui hiérarchisent les individus selon leur genre ou leur orientation sexuelle.
Nous exigeons l’égalité des droits pour tous les humains, ici et de par le monde.

Secrétariat aux Relations extérieures de la Fédération anarchiste.

Un documentaire de Jean-François Castell (Les films du Rocher). A voir.

De Notre-Dame-des-Landes à Notre-Dame-des-Luttes (film)
http://www.rue89.com/rue89-planete/zapnet/2012/12/25/notre-dame-des-luttes-un-documentaire-intimiste-sur-la-resistance

samedi 29 décembre 2012

Retour au temps de la charité publique


C'est une menace très grave qui pèse sur le Smic. Non pas seulement parce que le gouvernement a décidé de le majorer le moins possible et de jouer la carte de l’austérité salariale, mais pour une raison plus profonde, que la presse n’a pas relevée : parce que l’Elysée rêve de pouvoir un jour le contourner au profit du revenu de solidarité active (RSA). Et cette montée en puissance programmée du RSA au détriment du Smic est un projet qui modifie radicalement la philosophie de la politique sociale française. Pour comprendre ce qui est en gestation, il faut d’abord se souvenir des passes d’armes de la campagne présidentielle.
 
Au début du mois de janvier 2012, quand il révèle son projet, le candidat socialiste prend ses distances sur de nombreux points avec le programme élaboré par son propre parti, au printemps précédent. Alors que la plate-forme du PS a consigné noir sur blanc l’impérieuse nécessité de donner un « coup de pouce » au salaire minimum, François Hollande
refuse ainsi de reprendre cette mesure à son compte. 


 
A l’époque, il se garde d’expliquer les raisons de ce choix, mais ceux qui le connaissent savent à quoi s’en tenir : de longue date, François Hollande a des préventions contre le Smic. En quelque sorte, il a lui aussi été contaminé par la célèbre thèse (pour le moins discutable) de la « préférence française pour le chômage » – défendue en d’autres temps par Denis Olivennes et Alain Minc – selon laquelle des salaires trop élevés feraient le lit du chômage. Mais, dans le feu de la campagne, face notamment à Jean-Luc Mélenchon qui a fait du Smic l’un de ses principaux chevaux de bataille, François Hollande a du mal à tenir sa position. Alors, du bout des lèvres, il finit par consentir qu’en cas de victoire il pourrait faire un geste sur le Smic. Un petit geste.
 
Et de la parole aux actes ! En juin, le gouvernement annonce donc que le Smic sera revalorisé de 2 % au 1er juillet suivant, soit 1,4 % au titre de l’indexation automatique, et 0,6 % au titre du « coup de pouce » facultatif que la loi autorise. Seulement 0,6 %, c’est-à-dire... une misère ! Cela représente tout juste 20 centimes par jour, alors que, à chaque alternance, tous les gouvernements, de gauche comme de droite, ont procédé à des hausses de deux à trois fois plus élevées. Cette simple mesure vient confirmer que François Hollande est totalement en arrière de la main.
 
En faut-il une preuve supplémentaire ? Le gouvernement vient de l’administrer. Car il a annoncé que, pour le 1er janvier 2013, le Smic ne sera plus majoré que du montant de l’inflation. Soit seulement 0,3 % (9,43 € brut l’heure). Plus de « coup de pouce », même dérisoire ! Plus de largesses, même en forme d’aumône : le gouvernement affiche désormais clairement son cap, celui de l’austérité salariale.
 
L’austérité pourrait même se renforcer, car le gouvernement semble désireux, maintenant, de modifier les règles du jeu. Un groupe d’experts a en effet été chargé voilà quelques mois de tracer des pistes de réformes possibles. Et il vient de faire connaître le fruit de ses réflexions. Pour le court terme, les « têtes d’œuf » ont recommandé d’exclure tout « coup de pouce » et de réviser les modalités d’indexation – deux recommandations aussitôt appliquées par Matignon. Mais, pour le plus long terme, les propositions de réformes sont encore plus explosives. Entre autres idées, ces experts suggèrent d’avancer à terme vers des Smic selon l’âge des bénéficiaires – ce qui reviendrait à créer un Smic jeune, de sinistre mémoire –, ou alors des Smic différents selon les régions – ce que le patronat réclame depuis des lustres –, ou enfin de remettre carrément en question « le principe même d’une revalorisation automatique ».
 
En bref, ces experts proposent de casser le Smic en mille morceaux. Ce que le ministre du Travail, Michel Sapin, a aussitôt exclu : «Il y a un Smic et un seul ; il y aura demain un Smic et un seul. »
 
Mais, dans le lot de leurs propositions, il y en a une autre qui fait dresser encore plus l’oreille, car c’est sans doute celle qui révèle le mieux l’inspiration de la politique économique du gouvernement. Estimant – mais en se gardant bien d’en apporter la preuve – que « le Smic n’est pas un instrument efficace de lutte contre la pauvreté et les bas revenus », ces experts défendent l’idée que le gouvernement serait bien avisé de ne plus se servir du salaire minimum à cette fin, mais seulement du RSA.
 
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Traduction : cessons de majorer le Smic, qui pèse sur les entreprises, ne majorons plus que le RSA, qui est à la charge de l’Etat ! Cessons de légiférer en matière de travail et laissons l’Etat apporter des aides aux plus pauvres ! Brûlons même le code du travail et contentons-nous de prévoir un système d’aide pour les plus déshérités ! Voilà en résumé le nec plus ultra du libéralisme revisité par le socialisme version Hollande : un marché du travail bien déréglementé mais des bonnes œuvres bien organisées.
 
Pour l’heure, le gouvernement n’a donc mis en œuvre qu’une partie des recommandations de ces experts. Mais la philosophie de l’action publique est au moins clairement affichée. Une philosophie rétrograde : c’est le retour aux temps anciens de la charité publique.
laurent.mauduit@mediapart.fr

mardi 25 décembre 2012

Obélix chez les Vallons


Le plus important n'est pas que l'Obélix-Depardieu quitte la France pour la Belgique afin d'échapper au fisc...Mais de savoir comment en bon capitaliste il sait faire fructifier ses gains, sous n'importe quel régime, fut-ce une dictature.
Par exemple, il a enregistré un disque avec la fille du Président du Turkménistan, ancien chef du Parti communiste et Président depuis 1989 !
Le comédien expert financier Depardieu investi au Kazakhstan, en Russie, investit les millions d'euros que lui rapporte le cinéma (1,5 million pour Astérix) également en France avec la propriété de plusieurs restaurants de luxe, poissonnerie et épicerie japonaise, des vignobles, des biens immobiliers et une société d'investissements etc.
En bon politique il a appelé à voter Sarkozy en 2012, non par choix idéologique, dit-il, mais en remerciements, l'ex Président lui ayant permis de régler un problème relatif à une de ses sociétés à l'étranger.
C'est ce que l'on appelle servir la soupe !
Picsou-Depardieu vient de vendre pour 50 millions d'euros son pied-à-terre parisien, un hôtel particulier de 1800 mètres carrés, deux fois plus que le coût d'achat !
Le nouveau belge Depardieu va désormais vivre en sa belle maison de Néchin où il pourra retrouver les autres millionnaires expatriés, dont les Mulliez (groupe Auchan), Meunier (groupe Carrefour)...
Le balourd rejoint définitivement le clan des Delon, Clavier plus amoureux de fric que du cinéma

dimanche 23 décembre 2012

En avant première, les VOEUX du PRESIDENT



Vous m'avez élu...vous l'avez dans le C.. !

Les licenciements de masse se multiplient sous le gouvernement du Parti socialiste en France
Entre autres exemples :

Un gouvernement doux avec les capitalistes…

- Le sidérurgiste ArcelorMittal a annoncé le 1er octobre la fermeture définitive de deux de ses hauts fourneaux à Florange en Moselle, supprimant les emplois de 629 travailleurs sur un effectif de 2.500. L’entreprise a deux autres usines en France à Fos-sur-Mer près de Marseille et à Dunkerque.
Le ministre PS du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a rassuré le patronat en disant que la nationalisation de l’usine n’était clairement pas une option. Il a déclaré, « A chaque fois qu’on a nationalisé, l’Etat n’a pas été un très bon gestionnaire. » Ceci fait référence à la nationalisation par le gouvernement capitaliste PS de l’industrie sidérurgique dans les années 1980, lorsque le PS avait procédé à des dizaines de milliers de licenciements, en dévastant toute la région.
- Le 27 septembre, jour de l’ouverture du Mondial 2012 de l’automobile à Paris, Carlos Ghosn, PDG de Renault, a exigé des sacrifices des travailleurs : « L’amélioration de la compétitivité de la France est un sujet de survie pour Renault. » Les travailleurs de l’usine Renault à Sevelnord dans le Nord de la France ont été forcés d’accepter un gel des salaires et une dégradation des conditions de travail. ».
Un autre avertissement sérieux a été donné par le PDG de PSA, Philippe Varin, dans le journal économique Les Echos, et qui a dit qu’après la fermeture de l’usine d’Aulnay, « D’autres constructeurs devront fermer des usines. ». Le PDG de Fiat, Sergio Marchionne, a réclamé une réduction des capacités de production automobile en Europe.

…et dur avec les travailleurs 

Le 1er juillet, le gouvernement a augmenté le salaire minimum de 2 %, ce qui le porte à 1 118 euros par mois (net) pour un temps plein.

Une chose est sûre, ce coup de pouce d'environ 2 % sera en grande partie un à-valoir sur la future hausse légale devant intervenir au plus tard au 1er janvier 2013. L'inflation constatée depuis novembre dernier (qui a servi au calcul de la dernière hausse légale) atteint 1,4 %. Le vrai coup de pouce sera donc de 0,6 point. (Les Échos, 22 juin 2012)
Les dépenses publiques, et donc le nombre de fonctionnaires, vont connaître en revanche une baisse radicale. Le gouvernement Ayrault a décidé un gel des dépenses « en valeur » (autrement dit, aucune augmentation), alors que le gouvernement Fillon procédait à un gel « en volume » (soit une augmentation à un rythme équivalent à l’inflation) :
Les dépenses de l’État seront strictement égales au niveau fixé en 2012, malgré l’augmentation des prix (1,75 %). (Projet de loi de finances). Il est prévu que les effectifs de fonctionnaires diminuent de 2,5 % par an, à l’exception des emplois jugés « prioritaires » (11 000 postes).

Malgré de piteux efforts pour donner le change, Hollande et le gouvernement sont entièrement au service du capital

Le PS ratifie les traités européens négociés par Sarkozy…Le patronat licencie à tour de bras, avec la bénédiction du ministre du redressement productif et du gouvernement

 

Cartes des grands projets inutiles

Publié le 21 décembre

Mouvements publie une carte mon­diale évolutive des grands pro­jets inu­ti­les et impo­sés - à l’instar du projet d’aéro­port de Notre Dame Des Landes.
Vous pouvez rajou­ter d’autres pro­jets en envoyant un mail au rédac­teur.

Afficher grands pro­jets inu­ti­les et impo­sés sur une carte plus grande
La suite à lire sur : http://www.mouvements.info/Carte-des-grands-projets-inutiles.html

Ca se passe il y a un mois, en 2012 !


Une vidéo fort instructive : on y voit des fachos intégristes faire une “prière de rue”, devant le centre IVG de l’hôpital Tenon (réouvert grâce à la mobilisation des riverain-e-s). Des propos hallucinants, pleins de négation des droits des femmes et de haine homophobe, se mêlent à la comparaison entre droit à l’avortement et shoah. Et la police les protège. Il est vrai que ces “prières de rue” ne sont pas là le fait de musulmans privés de lieux de prière, mais de catholiques…
Les riverain-e-s, excédé-e-s, manifestent leur colère. Ils se retrouvent harcelé-e-s et bousculé-e-s par la police complice des intégristes (on notera un policier répondant “non c’est pas la démocratie”). Ces derniers font à la fin un vibrant hommage aux policiers qui les “protègent”…

jeudi 20 décembre 2012

SDF. Les étonnantes fiches de la mairie de Nantes

Origine, antécédents judiciaires, habitudes toxicomaniaques ou alcooliques ou encore orientation sexuelle… Quelqu'un à la mairie de Nantes avait manifestement la volonté d’en savoir le plus possible sur les SDF de la ville, selon un document révélé ce mardi par Le Point.
Données personnelles et collectivités locales : ce que dit la loi

Le document date de 2006, époque où l’actuel Premier ministre Jean-Marc Ayrault était encore maire de la ville. Il comprend 129 noms, avec pour chacun les éléments suivants : nom, surnom, date de naissance, vie de couple, accès au RMI ou à l’Allocation adulte handicapé, pratique de la mendicité, tutelle éventuelle, consommation d’alcool, de shit ou de drogues dures, deal, antécédents judiciaires, violences, vie en squat, problème psychologiques, fréquentation des "jeunes punks", utilisation du tramway, recours au Centre communal d’action sociale (CCAS) ou aux restos du cœur. Bref, de véritables "CV" recueillis auprès des intéressés mais aussi de certaines administrations comme le CCAS, soupçonné de s’être ainsi affranchi du secret professionnel.
> Sur lepoint.fr, un exemple de fiche
La mairie s'insurge"Il n'y a jamais eu de politique de fichage à la mairie de Nantes", a démenti ce mardi la mairie. Ce fichage de 2006 "était une initiative individuelle qui a été arrêtée, il y a été mis fin". Dans l'après-midi, le Premier ministre lui-même est intervenu sur le sujet, estimant qu'il n'y avait "pas à faire de polémique autour de quelque chose qui n'existe plus ou si cela existait (c'était) de façon totalement marginale et ne correspondait à aucune décision, ni politique, ni administrative".
Le Point fait toutefois un rapprochement entre cette étrange habitude et le fait que parmi les responsables de la sécurité de la ville, trois sont d’anciens commissaires des Renseignements généraux. Pas du tout, s’agace Gilles Nicolas, lui-même ancien commissaire divisionnaire aux RG, "j'ai recruté des compétences avant tout sur des problématiques de sécurité".
Les opposants à Notre-Dame-des-Landes s'inquiètentCe qui n’empêche pas d’autres catégories de la population de s’inquiéter. "Qu'est-ce qui nous prouve qu'il n'y a pas eu d'autres catégories de la population nantaise fichées ?", s’interroge un fonctionnaire dans l'article du Point. Et parmi ces catégories, pourquoi pas les opposants à Notre-Dame-des-Landes ? "Je trouve cela choquant et ça m'interroge", déclare en écho un agriculteur mobilisé contre le projet d’aéroport.
L'opposition s'est d'ailleurs emparé du sujet. Romain Le Junter, chef de file des gaullistes de Loire-Atlantique, appelle d'ores et déjà à manifester devant la mairie de Nantes. Et les réseaux sociaux sont sur la brèche.

Jean-Marc Ayrault avait déjà été au coeur d'une polémique autour du fichage en 2007, quand Rue89 avait sorti un document dans lequel il demandait aux militants socialistes de bien vouloir lui adresser les noms des "opposants notoires à la mairie". L'équipe de l'alors-maire de Nantes avait évoqué une "formulation malheureuse".
Une polémique de plus pour la police municipaleMais les forces de sécurité de la ville de Nantes n'en sont pas non plus à la polémique d'essai.
En 2009, le Syndicat national des policiers municipaux (SNPM) s’était étonné du recrutement à la tête de la police locale d’un ancien policier national, ce qui était contraire au règlement. Ainsi que d’extraits de « Mein Kampf » découverts dans l’ordinateur d’un policier municipal "toujours en poste et jamais sanctionné". En début d’année 2012, ce sont des accusations de violences illégitimes qui ont visé la même police municipale.
La Ville de Nantes avait dénoncé "de pures allégations".
"Inadmissible et révoltant", selon le SNPMCes nouvealles informations "ne nous étonnent pas, réagit Frédéric Foncel, secrétaire général du Syndicat national de la police municipale (SNPM), contacté par Le Télégramme. Cela correspond à ce que notre syndicat dénonce à Nantes depuis déjà plusieurs années. C’est inadmissible et révoltant. Nous réclamons une enquête et des sanctions exemplaires. Nous demandons aussi des mesures conservatoires pour que les collègues ne soient pas mis sous pression, comme lors des épisodes précédents."
"Les dérives que nous avions déjà dénoncées sont pour nous toutes liées au recrutement d’anciens policiers de haut rang issus du monde du renseignement. Pour diriger la police municipale, pourquoi a-t-on systématiquement préféré des RG à des spécialistes de la sécurité publique ?", interroge de son côté Patrick Lefèvre, responsable syndical SNPM au sein de la police municipale nantaise.

mercredi 12 décembre 2012

Pauvre Martin, pauvre misère...


 

 
Le Fest-Noz classé par l'Unesco au « patrimoine culturel immatériel » de l'humanité ! La traditionnelle fête de nuit bretonne rejoint ainsi la « Fauconnerie » et l' «  Equitation française », deux traditions bien d'cheu nous !
L'Unesco, encore une institution dont on a pas grand chose à faire, mais qui va faire couler à flots hydromel et Chouchen sous les chapeaux ronds !
Enfin, cette décision devrait rendre, j'espère, plus optimiste, Edouard Martin, le très médiatique leader de la CFDT des usines Arcelor Mittal de Florange.
Quel rapport me direz-vous ?
Ce à quoi je vous répondrai : la défense et reconversion culturelles, mon brave  ! En effet, de la même façon que :
  • An Dro et gavottes vont dynamiser à nouveau, à grands coups de sabots les campagnes bretonnes en voie de désertification, fleurant bon le lisier et les projets d'aéroports,
  • Les licenciés des hauts-fourneaux de Lens qui peuvent désormais se consoler grâce au « Louvre/Lens »,
  • Les sidérurgistes lorrains au chômage qui peuvent également s'éclater dans le « Centre Pompidou/ Land » de Metz,
Le gouvernement devrait réfléchir à la reconversion des aciéries de Florange. Pourquoi pas une « Tour Eiffel/ Florange-land » ? C'est pas l'acier qui manque sur le site ! Ou pourquoi pas un 2ème « musée des Arts et métiers », histoire de se rappeler le bon vieux temps du travail de l'acier !
Au final, ce serait des centaines et des milliers de travailleurs licenciés qui pourraient faire la queue au Pôle emploi pour bénéficier de quelques dizaines de jobs, surtout l'été, grâce au touristes : guides culturels, commerces de produits dérivés, sécurité, ménage, emploi au Mac do, etc...Et en plus, avec la possibilité de se cultiver !
Bref, c'est qu'une idée comme çà et je suis bien conscient que notre pauvre 1er sinistre ne peut pas bétonner partout à la fois. Pensez donc ! Il n'arrive déjà pas à construire son aéroport à Notre Dame des Landes, ainsi que le grand stade de l'OL à Décines, et encore moins la ligne Lyon/Turin !
Faut toujours qu'il y ait des empêcheurs de bétonner en rond ! Des ringards qui habitent dans des cabanes (à notre époque!), et qui ne pensent qu'à faire pousser des carottes et des poireaux, alors que quoi, la modernité, merde à la fin !
Bref, c'est dommage tout çà : les Fest-Noziens bretons ne pourront même pas prendre un gros avion Vinci à NNDL, pour aller voir un match de foot O.L./Turin, au gros stade Vinci de Lyon, et pire, ne pourront pas aller finir la soirée en Italie avec le gros train Lyon/Turin !
Plus sérieusement, triste époque ou une danse régionale est honorée, pendant que les travailleurs, eux, sont quotidiennement déshonorés...des travailleurs, chômeurs et précaires à qui l'on n'a plus à offrir que des musées, des reconnaissances honorifiques immatérielles en guise de simple consolation....
Dans l'antiquité, il y avait les jeux du cirque et du pain, aujourd'hui, à défaut de pain restent les jeux du cirque et la culture ...à condition d'en avoir les moyens !
Pauvre Martin, pauvre misère, garde le moral ! Mais il fallait pas te montrer si naïf ! La lutte syndicale ne consiste pas à partager un bout de saucisse avec des hommes politiques en campagne électorale...Tu es cocu et la saucisse a un goût bien amer, n'est-ce pas !
Pour écouter "Pauvre Martin, pauvre misère"
http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=video&cd=1&cad=rja&ved=0CDwQtwIwAA&url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3Dg-bNedleSyI&ei=wojJUPKpO9KwhAeh9IDoDw&usg=AFQjCNEStc7noIYSsFif01tyyarhQkCxmQ&sig2=kgaqfyffrJ3XWnKMWZlstw&bvm=bv.1355272958,d.ZG4
Michel,
FA Cantal

Notre Dame d'Hollande : COMMUNIQUE

 
Communiqué du 12 décembre 2012, 15h45 - Suite au passage en force de la Préfecture, recours et détermination.
 
Nous avons appris que le Tribunal de Saint-nazaire, suite à une ordonnance sur requête, a rendu hier une décision de justice "autorisant l'expulsion de tous les opposants sans droits ni titre présents" sur la parcelle de la Châtaigne.
Le principe d'une ordonnance sur requête est celui d'une
procédure anonyme, sans débat contradictoire, qui ne peut fonctionner que dans la mesure où les habitant-e-s ne sont pas nommé-e-s et identifié-e-s.
Dans le cas présent les habitant-e-s de la châtaigne s'étant
officiellement identifiés par voie de fax et lettre recommandée  aux avocats d'ago et de la Préfecture avant l'ordonnance, celle-ci devrait être invalidée. Les habitant-e-s de la Châtaigne mettent dès maintenant en place les recours juridiques nécessaires à ce sujet. Dans ce contexte, tout recours à la force publique et expulsion constituerait clairement un passage en force sur le plan juridique et politique.
Sur la ZAD et en cas d'expulsion, de très nombreux opposant-e-s à l'aéroport, paysans, occupant-e-s, associatif, soutiens sont mobilisés avec la plus grande détermination.
Suite aux tensions de ce matin autour des barricades, la Préfecture parle de "rétablir le contrôle de la situation". Ceci est un voeu pieux tant qu'elle continuera à occuper militairement la zone, à harceler les habitants et opposants, à empêcher les déplacements, à menacer de nouvelles destruction et à tenter sans succès d'endormir le mouvement avec des propositions de dialogue factice. Outre la châtaigne, de nombreux autres habitats sont toujours menacés d'expulsion et prêts à résister en cas d'attaque.
Qui qu'il arrive, des rencontres nationales de plus de 150 comités locaux auront lieu ce samedi et dimanche au bourg de Notre Dame des landes. Nous rappelons qu'en cas d’expulsion de la Châtaigne, un appel a été lancé ces derniers jours par l’assemblée de la manifestation de réoccupation du 17  novembre : appel aux comités locaux à se rassembler en réaction immédiate et à occuper les lieux de pouvoir dans toute la France. Pour toute nouvelle opération d’ampleur sur la zone un appel a été lancé à une grande manifestation quelques semaines plus tard à Nantes.
Des occupant-e-s de la ZAD

samedi 8 décembre 2012

Message reçu de l'Etat !

contre le 2eme stade "foot business" OL land.

 
 
"Le foot-business contre l'agriculture paysanne" comme ils disent à Décines.
- Bonnes infos et agenda chargé : http://decinestaresistance.weebly.com/agenda.html

un 2ème printemps arabe ?

1 - En ce moment en Égypte, les manifestant marchent sur le Palais présidentiel, des milliers, et les forces de l'ordre fuient :

 
https://www.facebook.com/photo.php?v=444400495607889

et depuis quelques minutes :
EGYPTE - URGENT - INFORMATION EXCLUSIVE CHRONIQUE - LE PRESIDENT MOHAMMED MORSI S'EST ENFUI DU PALAIS PRESIDENTIEL - LA FOULE AFFRONTE LES FORCES DU REGIME - URGENT - Cela devrait se confirmer dans les minutes à venir. Mohammed Morsi, l'homme ayant le plus de pouvoirs dans le monde arabe actuellement, pouvoirs qu'il s'est donné à lui même alors qu'il n'avait obtenu qu'un suffrage égyptien sur cinq (égyptien de plus de 18 ans en âge de voter), a fui son palais présidentiel d'Héliopolis (Le Caire). Les contacts de la Chronique ignore où il a pris la fuite. Pendant ce temps, au moins 200 000 personnes (500 000 selon le Mouvement du 6 Avril qui avait mené à la chute d'Hosni Moubarak) sont dans les rues de la capitale dont une partie encercle le Palais présidentiel et que l'autre occupe la Place Tahrir "jusqu'à la chute du régime" selon les slogans que l'on entend ce 4 décembre.
La Chronique du Printemps Arabe

2 - Bahreïn, les groupes révolutionnaires lancent une action "Nation without human raights" sur les forces de l'ordre :

Tunisie : La marche de Siliana pour la dignité. Protestation et tension contre le gouvernement d’Ennahdha

 
Devant le siège du gouvernorat de Siliana la situation a dégénéré et les policiers ont répondu aux manifestants par des tirs de gaz lacrymogènes avant de tirer sur les manifestants avec des fusils et des munitions de chevrotine, comme s’ils étaient du gibier. Pourtant même en Italie cette façon de chasser le sanglier est interdite par la loi. La dure répression subie a suscité beaucoup d’indignation, une indignation qui n’a fait que croître du fait du maintien en poste du gouverneur. Le lendemain des affrontements les habitants de Siliana, la « martyre », abandonné symboliquement la ville à pied et se dirigeaient vers Tunis, lançant comme message au gouverneur : « Tu peux bien gouverner, mais tu gouvernera seul ». Une image très représentative de la lutte des classes du XXeme sc. et qui fait immédiatement penser au « Quatrième Etat » de Pellizza da Volpedo.

Sortie du web documentaire De l'Autre Côté
Plus de 4 millions de kilomètres carrés, presque un demi milliard d’habitants, une trentaine de langues officielles et une grande peur : être au milieu de milliers de migrants qui cherchent une vie plus digne, un espoir, ou bien tout simplement à voyager. C’est l’Europe. Plus encore, c’est la Forteresse Europe !