mercredi 28 novembre 2012

Lettre du médecin intervenu à Notre Dame Des Landes : sans commentaires

Lettre d’un médecin au préfet détaillant la gravité des blessures à Notre-Dame-des-Landes




Monsieur le préfet,
En ma qualité de médecin, je suis intervenue à Notre-Dame-des-Landes samedi 24 et dimanche 25 novembre 2012. J’ai passé deux jours à soigner des blessés. Je tiens à porter à votre connaissance le nombre de blessés que nous avons eu à prendre en charge.
Pour le samedi 24 novembre :
11 blessures par flashball touchant :
- Le thorax pour 2 personnes avec un doute sur une lésion hépatique,
- La joue et la lèvre supérieure pour 1 personne avec probable lésion dentaire ou maxillaire,
- Le genou pour 2 personnes,
- Des doigts pour 2 personnes,
- La cuisse pour 2 personnes,
- Les côtes pour 1 personnes avec doute sur fracture de côtes,
- Le poignet pour 1 personne,

3 traumatismes de genoux,
2 traumatismes de poignets,
1 plaie tympanique,
1 choqué par gaz,
1 plaie de crâne suturée par 2 points,
1 plaie de crâne suturée par 15 points,
6 blessures par explosion de bombes assourdissantes dont :
- 3 impacts dans les cuisses de 3 personnes,
- 1 impact dans l’avant-bras d’1 personne,
- 1 impact dans la malléole d’1 personne,
- 10 impacts dans les jambes d’1 personne,
- 10 impacts dans les jambes d’1 personne avec probable lésion du nerf sciatique,
- 1 impact dans l’aine d’1 personne avec suspicion d’un corps étranger près de l’artère fémorale.

J’insiste sur la gravité de ces blessures par explosions. Les débris pénètrent profondément dans les chairs risquant de léser des artères, nerfs ou organes vitaux. Nous avons retiré des débris de 0,5 à 1 cm de diamètre, d’aspect métallique ou plastique très rigide et coupant. D’autres, très profondément enfouis, ont été laissés en place et nécessiteront des soins ultérieurs. Impossible de prévoir les lésions secondaires !
Les hospitalisations n’ont pas été simples. Mon collègue a contacté le SAMU et l’ambulance des pompiers a été retardée par les barrages des forces de l’ordre, ce qui est inadmissible ! J’ai donc amené moi-même un deuxième blessé devant être hospitalisé. J’ai ainsi pu avoir des nouvelles d’une troisième personne hospitalisée dans la journée.
Pour le dimanche 25 novembre :
Une blessure par bombe assourdissante avec ablation d’un débris dans le doigt,
1 réfection d’un pansement de cuisse,
1 fracture de cheville,
1 blessure de main,
1 impact de flashball au thorax avec suspicion de fracture de côte et lésion pulmonaire.
Je ne vous fais ici que la liste des patients les plus gravement blessés. Il semble que l’on dénombre une centaine de blessés durant ces deux jours. Je vous précise également que nous tenons à votre disposition les photos des lésions constatées.
En ma qualité de médecin, je souhaite attirer votre attention sur la gravité des blessures infligées par l’utilisation des armes des forces de l’ordre et cela en dehors de toute considération partisane.
Dans l’espoir que ma description permette un usage plus mesuré de la force, veuillez croire, monsieur le Préfet, en ma respectueuse considération.
Stéphanie L., le 26 novembre 2012
Copie aux parlementaires de Loire Atlantique

dimanche 25 novembre 2012

Manuel Valls, un « kyste » de plus dans l'État


Définition du dico : « le kyste est une formation pathologique au contenu liquide renfermé dans une poche...tumeur bénigne ou dangereuse par rapport aux contacts avec les organes voisins. »

Traiter les occupants de Notre Dame des Landes, opposés au projet « d'Ayraultport » de l’ex pharaon de Nantes et 1er sinistre Jean Marc Ayrault, c'est utiliser le même langage châtié, que le petit tsar Nicolas à propos des cités à passer au Karcher, ou que le « miraculé » Jean Pierre Chevènement à propos des « Sauvageons » de ces mêmes banlieues.
Le langage à lui seul aide à comprendre les références idéologiques des hommes qui s'expriment. Plus les mots, expressions sont rudes, agressifs et plus l'idée sous-tendue a des chances de passer, d'être comprise et reprise en compte, les médias aux ordres étant là pour relayer l'infâme !
De ce point de vue, Vals n'est pas différent de nombre d'autres politiques, et qu'on arrête de répéter que ce triste sire est politiquement à « la droite du PS », alors que c'est le PS qui dans son ensemble se droitise depuis trente ans ! D'ailleurs, le vœu cher à Valls n'est-il pas : « de concilier la gauche avec la pensée libérale » ?
Né à Barcelone, son parcours politique n'en fait pas pour autant l'héritier des révolutionnaires de 1936 : son grand père, rédacteur en chef d'un journal catholique aida à cacher des prêtres opposés à la révolution et recherchés par des militants anarchistes en particulier !
S'il n’en est, bien sûr, pas responsable, il a choisi seul son propre parcours politique :
  • Démissionnaire du Grand Orient de France, il quitte également la LDH en 1985, étant en désaccord avec celle-ci, opposée à l'extradition de militants basques de l'ETA vers l'État espagnol... Il s'est rattrapé depuis avec celle d'Aurore Martin, française membre de Batasuna, organisation indépendantiste pourtant tout à fait légale en France ! Ce que la droite nationaliste n'avait jamais osé faire, le « socialiste » Valls l'a fait.
  • Défenseur, dans un premier temps du « Non » au projet de Constitution en 2005, il rallie le camp du « Oui », où la soupe à venir paraît plus prometteuse. C'est ce que l'on appelle en politique avoir du flair, ou plutôt du « Blair », Tony de son prénom, un de ses modèles avec Bill Clinton, en économie néolibérale. Précisons que Valls est l'auteur d'un livre : « En finir avec le vieux socialisme » !
  • Prétendant au trône présidentiel, il ne récolte que 6 % aux primaires socialistes et rejoint François Hollande. « Hollande, l'autre pays du socialisme », avec un projet socialiste qui doit faire retourner dans sa tombe le camarade Jean Jaurès : « Déverrouillage des 35 heures », « Refus de l'assistanat et défense de l'autoréalisation individuelle », défense de la « Règle d'or budgétaire », de la « TVA sociale » et de la « Hausse des impôts ». Et enfin, cerise sur la gâteau libéral, la défense du projet de « Contrôle des budgets nationaux par la Commission européenne ». Difficile de faire davantage en matière de politique libérale !
  • Sur le plan social, Valls, c'est aussi le vote en 2003 de la loi portant sur « le délit d'outrage au drapeau tricolore et à l'hymne national ». Ce grand républicain, fut le maire d'Évry (Essonne) de 2001 à 2012, commune qu'il appelle affectueusement la : « petite République des bonnes manières », certainement grâce au doublement en six ans des forces de police municipale, bientôt habilitées au port d'armes. Valls, c'est aussi la « charge héroïque » contre les camps de Roms, ne rentrant visiblement pas dans les quotas prévus de son ministère de la « Guerre sociale » ! Quand aux occupants des terrains à Notre Dame des Landes, il n'est pas question de : «  laisser un kyste s'organiser... force doit revenir à la loi », de l'État-de-Vinci évidemment !
  • Enfin, en matière religieuse, ce ministre chargé des cultes, marié à une femme juive se permet de joyeux dérapages verbaux, du style : « Marié à une femme juive, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël », et il en rajoute une couche en août 2012 : « Quand on attaque une religion, on s'attaque à la République » !
Apparemment, le ministre regrette l'Empire, belle époque des évêques parlementaires ! Il est vrai qu'il vient d'être applaudi par l'UMP en défendant avec vigueur le Concordat en Alsace-Moselle.
Si la Burqa a de fortes chances de rester interdite dans les lieux publics, ça ne sera pas le cas pour la Kippa, et Valls défendra : «  la liberté de porter avec fierté la Kippa, de manger casher et la liberté de circoncision... ».

Bref, Monsieur Manuel Valls, c'est vous qui êtes un énorme kyste se développant jour après jour sur toutes nos libertés ?

mercredi 21 novembre 2012

1er DECEMBRE 2012 à 11 H : TOUTES ET TOUS A BIARRITZ POUR NOS DROITS !

 

Aujourd’hui nos revendications pour les droits des femmes à disposer de leur corps et pour que chacune-chacun puisse vivre sa sexualité sans discrimination avancent enfin. Un ensemble de propositions répondent à nos attentes :

    Projet de loi de droit au mariage pour tous et toutes

-    Annonce du remboursement à 100 % pour l’IVG

-    Dispositif élargi d’accès à la contraception pour les mineur-e-s et les jeunes majeur-e-s

De ce fait, nous assistons aussi à une remobilisation de groupuscules soutenus par des lobbies internationaux/fondamentalistes/sectaires/religieux qui, se réclamant de « la loi morale naturelle », tentent de s’immiscer dans le débat public et de remettre en cause certains droits acquis.

Aujourd’hui nous avons des raisons de nous ALARMER :

Un « colloque international pour la Vie » est organisé à Biarritz le 30 novembre et le  1er décembre à l’initiative de l’évêque Marc Aillet de Bayonne. Il réunit des intervenants internationaux connus pour faire partie de courants extrémistes anti-choix.


 

DÉFENDONS NOS LOIS, NOS DROITS ET NOTRE ÉGALITÉ

AFFIRMONS NOS VALEURS, NOS CHOIX ET NOTRE LIBERTÉ

- de vivre notre sexualité,             

- d’avoir un enfant ou non,

- de généraliser l’accès à la Procréation Médicalement  Assistée à toutes les femmes,

- de nous marier entre personnes de même sexe,

- et pour toutes et tous d’adopter ,

  

A l’appel de : Planning Familial 64, Collectif Féministe Contre les Violences Sexistes, Emazteek Diote ,PAF( Pour une Alternative Féministe) , Osez le Féminisme , Aides Aquitaine, les Bascos, Sud Santé,Union Syndicale Solidaires, Parti Radical de Gauche 64, G. Blezio  et Y. Robert (Amnesty International), B.Pradier et F. Mimiague élues Biarritz, Indar Beltza(EnergieNoire), IPEH Antifaxista, Sare Antifaxista, Collectif VEGAN Pays Basque , M.Oronos , M.Berger, C.Frossard( CDDHPB), J.L.et C.Berterreix, , F.Vergès, A.Lagrenade ,P.Chayé, L.A.B. , Attac-PB ,P.S., P.C.F Côte Basque ,Mouvement des Jeunesses Communistes , P.G, Gauche Alternative PB ; NPA ;PCOF ; Bilgune Feminista ; Altxa Neskatxa ; Mouvement des Jeunes Ecologistes ,AltxaNeskatxa, Parti Pirate Sud Aquitaine

Avec le soutien de la F.S.U.64 .

dans le respect des libertés individuelles.

 

Nous appelons au rassemblement

devant le Casino Bellevue à Biarritz le 1er décembre à 11h00

Histoire de se ressourcer !


 

La Commune est en lutte

Sans doute, mon amour, on n’a pas eu de chance
Il y avait la guerre
Et nous avions vingt ans
L’hiver de 70 fut hiver de souffrance
Et pire est la misère
En ce nouveau printemps...
Les lilas vont fleurir les hauteurs de Belleville
Les versants de la Butte
Et le Bois de Meudon...
Nous irons les cueillir en des temps plus faciles...

    Refrain
    La Commune est en lutte
    Et demain, nous vaincrons...
Nous avons entendu la voix des camarades :
"Les Versaillais infâmes
Approchent de Paris..."
Tu m’as dit : "Avec toi, je vais aux barricades
La place d’une femme
Est près de son mari..."
Quand le premier de nous est tombé sur les pierres
En dernière culbute
Une balle en plein front
Sur lui, tu t’es penchée pour fermer ses paupières...

    La Commune est en lutte
    Et demain, nous vaincrons...
Ouvriers, paysans, unissons nos colères
Malheur à qui nous vole
En nous avilissant...
Nous voulons le respect et de justes salaires
Et le seuil des écoles
Ouvert à nos enfants...
Nos parents ne savaient ni lire ni écrire
On les traitait de brutes
Ils acceptaient l’affront...
L’Égalité, la vraie, est à qui la désire...

    La Commune est en lutte
    Et demain, nous vaincrons...
Les valets des tyrans étaient en plus grand nombre
Il a fallu nous rendre
On va nous fusiller
Mais notre cri d’espoir qui va jaillir de l’ombre
Le monde va l’entendre
Et ne plus l’oublier...
Soldats, obéissez aux ordres de vos maîtres
Que l’on nous exécute
En nous visant au cœur
De notre sang versé, la Liberté va naître...

    La Commune est en lutte
    Et nous sommes vainqueurs...

    paroles : Jean-Roger Caussimon (1918-1985).
    Musique : Philippe Sarde.

    Chanson composée pour la bande originale du film de Bertrand Tavernier "Le Juge et l'Assassin".

lundi 19 novembre 2012

[Paris] Agressions fascistes anti-mariage gay

Nous postions hier sur ce blog un article sur le mariage gay. A Paris hier dimanche, une mani anti-mariage gay appelée par les zinzins de Civitas a dégénéré : des filles (parmi elles les Femen) venues manifester leur colère face à ce déferlement d’intégristes et de fafs ont été insultées et frappées (vidéo). Une autre vidéo là. Voici ce qu’on apprend sur le site TF1/LCI :
“[...]un retraité venu de Dinan (Côtes d’Armor) à bord d’un bus affrété par Civitas, s’inquiète : “Un enfant ne peut pas s’épanouir  normalement s’il n’a pas un père et une mère, c’est contre-nature”. Il dit  redouter des “dérives comme l’inceste”. Un Parisien quadragénaire, Patrice Garande, s’est rendu à la manifestation “parce que nous croyons en Dieu et que Dieu nous a demandé de ne pas s’adonner à ce genre de pratiques (l’homosexualité)”. “Le monde entier est malade, il a besoin de l’Esprit sain”, selon lui. “Notre objectif, c’est de mener une véritable bataille pour la sauvegarde de la famille et de l’enfant”, a déclaré à un petit groupe de journalistes Alain Escada, responsable de Civitas, forçant la voix pour recouvrir le son des hauts-parleurs, diffusant à plein volume des morceaux de musique classique. L’institut Civitas, qui souhaite “rechristianiser la France des clochers et des cathédrales”, revendique 1.200 adhérents et un réseau de sympathisants d’environ 100.000 personnes.  “Le mariage homosexuel, c’est la boîte de Pandore qui va permettre que d’autres revendiquent le mariage polygame ou le mariage incestueux”, a-t-il ajouté, assurant vouloir “libérer la parole des Français”. [...] A peine le cortège s’ébranlait-il que des militantes du mouvement féministe  ukrainien Femen (voir diaporama : Mariage gay : les femen s’invitent à la manifestation), ainsi que des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains “roués de coups”, a-t-on appris auprès des  intéressés. “Une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d’arriver habillées en nonnes avec des slogans  humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types  les ont pris en chasse, déchainés”, a raconté à l’AFP la journaliste et essayiste Caroline Fourest. “Les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps”, ainsi que des journalistes qui les avaient filmées, a-t-elle ajouté par téléphone depuis un fourgon de police. Des photographes ont été “molestés”, a également rapporté un photographe de l’AFP. “J’ai été tabassée d’abord parce que je filmais, ils m’ont mise à terre, mon bonnet est tombé, là ils m’ont reconnue et ils m’ont poursuivie, insultée et retabassée”, a relaté Mme Fourest, disant avoir “pris des coups dans les côtes, dans le genou et dans le poignet”. Selon elle, les agresseurs étaient “une trentaine”, répartis en “plusieurs petits groupes de durs”. “Ils ont insulté les militantes et juré d’aller se  venger au centre des Femen, dont ils ont crié l’adresse”, a-t-elle ajouté.[...]“
Voici un autre témoignage d’une membre des Brigades roses, qui a écrit à des compagnes et compagnons parisien-ne-s :
“Hier, on m’a craché dessus
On m’a humiliée, on m’a insultée : « malade » , « dégénérée »
On m’a bousculée
On m’a gazée
Hier les fachos étaient de sortie et on s’est fait déborder, 5000, 6000 venus de Marseille mais aussi de Toulon, Nice, Vitrolles, Aix. Ils ont pris la Canebière avec leurs drapeaux tricolores et leurs ballons baudruches rose et bleu. Ils ont défilé pour l’inégalité. Ils ont brandi leurs pancartes et hurlé leur slogan : « Un père, une mère… » Ils ont déployé leur service d’ordre, une centaine de la jeunesse identitaire tatoués de croix gammés. Hier, j’ai vu toute leur peur. J’ai vu toute leur haine. Ils ont marché tête haute et torse bombé. Ils étaient tous là, l’UMP, le FN … les extrémistes religieux et politiques, les homo-lesbo-phobes. Main dans la main. Hier, on était une trentaine à leur faire face tout au long de la manif, non pas pour défendre le mariage pour tous mais pour dénoncer leurs discours nauséeux et combattre leur vision d’une société clivée. On était là pour ne pas leur laisser la rue, pour qu’ils sachent, ces fachos, que l’on a pas peur d’eux et qu’ils ne peuvent pas défiler en toute impunité. Hier, pourtant, j’ai eu peur, j’ai eu envie de hurler, de frapper, j’ai eu envie de pleurer. On les a provoqué, on les a insulté, on s’est embrassé à pleine bouche. Certains d’entre eux sont sortis des rangs, rouge de toute leur aversion, bavant de haine, hystérique de répulsion : « On va vous crever ! ». Ils m’ont regardé, droit dans les yeux, le pouce sous le menton avec ce geste de droite à gauche. Hier, les CRS se sont interposés. Mais c’est nous qu’ils ont gazé, il fallait protéger les élus et leur écharpe bleu-blanc-rouge. Hier, nous n’étions qu’une trentaine et on en a pris plein la gueule. Combien serons-nous le 16 décembre avant qu’ils ne reviennent le 13 janvier ?”
Fachos homophobes : ON NE VOUS LAISSERA PAS FAIRE !
Présence probable d’intégristes à Poitiers, ce mardi et mercredi, contre une pièce de théâtre selon eux blasphématoire, et ce samedi devant Notre-Dame contre l’avortement. Des rassemblements antifascistes sont prévus : 18H30 devant le TAP mardi, 17H30 devant le TAP mercredi, et 13H30 devant Notre-Dame samedi.
Sexisme-Homophobie dégage !
Fachos et curetons hors de nos chattes hors de nos fions !
Pavillon Noir

Sur le mariage gay

NdPN : Le mariage chez les anars on s’en fout, mais voilà ça existe, et avec des droits qui vont avec, spécifiques au mariage. Et on est pour l’égalité… Donc pour le droit au mariage gay, ne serait-ce que pour que les homosexuel-le-s aussi aient le droit de choisir de ne pas se marier !
Les religions y vont donc de leurs troupes de béni-te-s oui-oui pour diffuser leur haine répugnante. La religion catho (on ne reviendra pas sur les zinzins de Civitas, il suffit de lire les déclarations du pape à ce sujet), mais aussi judaïque et musulmane. Rien d’étonnant au fond, de la part de chantres d’une idéologie commune de soumission à Dieu, qui éructe son sexisme et son homophobie depuis toujours. Pour la droite, rien d’étonnant non plus, pour ces capitalos il faut bien assurer une idéologie qui reproduise la force de travail, avec son lot de femmes pour torcher les lardons, et de discriminations contre celles et ceux qui s’aiment sans donner d’enfants à la patrie.
Mais des gens de “gauche” sont aussi contre… et à ce sujet, on lira avec plaisir cette réponse de Virginie Despentes à Lionel Jospin dans Tetu, il y a cinq jours :
TRIBUNE. Vendredi dernier, l’ancien Premier ministre réaffirmait ses réserves sur l’ouverture du mariage aux homos. L’écrivaine Virginie Despentes revient sur son argumentaire, et sur celui des anti-mariage pour tous. Invité vendredi dernier sur le plateau du Grand Journal de Canal+, Lionel Jospin est revenu sur ses réserves sur l’ouverture du mariage aux couples homos. «C’est la position de mon parti, et donc je la respecte, a commenté l’ancien Premier ministre. Ce n’était pas la mienne au départ. Ce que je pense c’est que l’idée fondamentale doit rester, pour le mariage, pour les couples et pour la vie en général, que l’humanité est structurée entre hommes et femmes.» L’écrivaine Virginie Despentes a choisi de lui répondre dans une tribune que publie TÊTU.com.
«Alors, cette semaine, c’est Lionel Jospin qui s’y colle. Il trouve qu’on n’entend pas assez de conneries comme ça, sur le mariage gay, il y va de son solo perso. Tranquille, hein, c’est sans homophobie. Il n’a pas dit qu’on avait le droit de casser du pédé ou de pourrir la vie des bébés gouines au lycée, non, juste, il tenait à signaler: attention, avec le mariage, on pousse mémé dans les orties. «L’humanité est structurée sur le rapport hommes femmes.» Juste, sans homophobie: les gouines et les pédés ne font pas vraiment partie de l’humanité. Ils ne sont pourtant pas stériles – mais comme ils ne vivent pas en couple, ce n’est pas de l’humain pur jus, pas de l’humain-humain comme l’est monsieur Jospin. Ce n’est pas super délicat pour les célibataires et les gens sans enfants, son truc, mais Jospin est comme ça: il a une idée forte de ce qu’est l’humanité, et l’humanité, c’est les femmes et les hommes qui vivent ensemble, copulent et produisent des enfants pour la patrie. C’est dommage pour les femmes, vu que, in fine, cette humanité là, c’est l’histoire de comment elles en ont pris plein la gueule pendant des millénaires, mais c’est l’humanité, que veux tu, on la changera pas. Et il faut bien l’admettre: il y a d’une part la grande humanité, qui peut prétendre aux institutions, et de l’autre, une caste moins noble, moins humaine. Celle qui devrait s’estimer heureuse de ne pas être persécutée, qu’elle ne vienne pas, en plus, réclamer des droits à l’état. Mais c’est dit sans animosité, hein, sans homophobie, juste: l’humanité, certains d’entre nous en font moins partie que d’autre. Proust, Genet, Leduc, Wittig, au hasard: moins humains que des hétéros. Donc, selon Lionel Jospin, il faut que je comprenne, et que je n’aille pas mal le prendre: depuis que je ne suce plus de bite, je compte moins. Je ne devrais plus réclamer les mêmes droits. C’est quasiment une question de bon sens.
Mais c’est dit sans homophobie, c’est ça qui est bien. Comme tous les hétéros qui ont quelque chose à dire contre le mariage gay. C’est davantage le bon sens que l’homophobie qui les pousse à s’exprimer. Dans ce débat, personne n’est homophobe. Ils sont juste contre l’égalité des droits. Et dans la bouche de Jospin on comprend bien: non seulement contre l’égalité des droits entre homos et hétéros, mais aussi contre l’égalité des droits entre femmes et hommes. Parce qu’on est bien d’accord que tant qu’on restera cramponnés à ces catégories là, on ne sera jamais égaux.
Je m’étais déjà dit que je ne me voyais pas «femme» comme le sont les «femmes» qui couchent gratos avec des mecs comme lui, mais jusqu’à cette déclaration, je n’avais pas encore pensé à ne plus me définir comme faisant partie de l’humanité. Ça va me prendre un moment avant de m’y faire. C’est parce que je suis devenue lesbienne trop tard, probablement. Je ne suis pas encore habituée à ce qu’on me remette à ma place toutes les cinq minutes. Ma nouvelle place, celle des tolérés.
Au départ, cette histoire de mariage, j’en avais moitié rien à faire – mais à force de les entendre, tous, sans homophobie, nous rappeler qu’on ne vaut pas ce que vaut un hétéro, ça commence à m’intéresser.
Je ne sais pas ce que Lionel Jospin entend par l’humanité. Il n’y a pas si longtemps, une femme qui tombait enceinte hors mariage était une paria. Si elle tombait enceinte d’un homme marié à une autre, au nom de la dignité humaine on lui faisait vivre l’enfer sur terre. On pouvait même envisager de la brûler comme sorcière. On en a fait monter sur le bûcher pour moins que ça. On pouvait la chasser du village à coups de pierre. L’enfant était un batard, un moins que rien. Bon, quelques décennies plus tard, on ne trouve plus rien à y redire. Est-on devenus moins humains pour autant, selon Lionel Jospin? L’humanité y a t-elle perdu tant que ça? A quel moment de l’évolution doit on bloquer le curseur de la tolérance?
Jospin, comme beaucoup d’opposants au mariage gay, est un homme divorcé. Comme Copé, Le Pen, Sarkozy, Dati et tuti quanti. Cet arrangement avec le serment du mariage fait partie des évolutions heureuses. Les enfants de divorcés se fadent des beaux parents par pelletées, alors chez eux ce n’est plus un papa et une maman, c’est tout de suite la collectivité. On sait que les hétérosexuels divorcent plus facilement qu’ils ne changent de voiture. On sait que l’adultère est un sport courant (qu’on lise sur internet les commentaires d’hétéros après la démission de Petraeus pour avoir trompé sa femme et on comprendra l’importance de la monogamie en hétérosexualité – ils n’y croient pas une seule seconde, on trompe comme on respire, et on trouve inadmissible que qui que ce soit s’en mêle) et on sait d’expérience qu’ils ne pensent pas que faire des enfants hors mariage soit un problème. Ils peuvent même faire des enfants hors mariage, tout en étant mariés, et tout le monde trouve ça formidable. Très bien. Moi je suis pour tout ce qui est punk rock, alors cette idée d’une immense partouze à l’amiable, franchement, je trouve ça super seyant. Mais pourquoi tant de souplesse morale quand ce sont les hétéros qui se torchent le cul avec le serment du mariage, et cette rigidité indignée quand il s’agit des homosexuels? On salirait l’institution? On la dévoierait? Mais les gars, même en y mettant tout le destroy du monde, on ne la dévoiera jamais d’avantage que ce que vous avez déjà fait, c’est perdu d’avance… dans l’état où on le trouve, le mariage, ce qui est exceptionnel c’est qu’on accepte de s’en servir. Le Vatican brandit la polygamie – comme quoi les gouines et les bougnoules, un seul sac fera bien l’affaire, mais c’est ni raciste ni homophobe, soyons subtils, n’empêche qu’on sait que les filles voilées non plus ne font pas partie de l’humanité telle que la conçoit cette gauche là, mais passons – ne vous en faites pas pour la polygamie: vous y êtes déjà. Quand un bonhomme paye trois pensions alimentaires, c’est quoi, sinon une forme de polygamie? Que les cathos s’occupent d’excommunier tous ceux qui ne respectent pas l’institution, qu’ils s’occupent des comportements des mariés à l’église, ça les occupera tellement d’y mettre un peu d’ordre qu’ils n’auront plus de temps à perdre avec des couples qui demandent le mariage devant le maire.
Et c’est pareil, pour les enfants, ne vous en faites pas pour ça: on ne pourra pas se comporter plus vilainement que vous ne le faites. Etre des parents plus sordides, plus inattentifs, plus égoïstes, plus j’m'enfoutistes, plus névrosés et toxiques – impossible. Tranquillisez vous avec tout ça. Le pire, vous vous en occupez déjà très bien.
Tout ça, sans compter que l’humanité en subit d’autres, des outrages, autrement plus graves, en ce moment, les gouines et les pédés n’y sont pour rien, je trouve Lionel Jospin mal organisé dans ses priorités de crispation. Il y a, en 2012, des atteintes à la morale autrement plus brutales et difficiles à admettre que l’idée que deux femmes veulent se marier entre elles. Qu’est-ce que ça peut faire? Je sais, je comprends, ça gêne l’oppresseur quand deux chiennes oublient le collier, ça gêne pour les maintenir sous le joug de l’hétérosexualité, c’est ennuyeux, on les tient moins bien. Parfois la victime n’a pas envie de se laisser faire en remerciant son bourreau, je pensais qu’une formation socialiste permettrait de le comprendre. Mais non, certaines formations socialistes amènent à diviser les êtres humains en deux catégories: les vrais humains, et ceux qui devraient se cacher et se taire.
J’ai l’impression qu’en tombant amoureuse d’une fille (qui, de toute façon, refuse de se reconnaître en tant que femme, mais je vais laisser ça de côté pour ne pas faire dérailler la machine à trier les humains-moins humains de Lionel Jospin) j’ai perdu une moitié de ma citoyenneté. J’ai l’impression d’être punie. Et je ne vois pas comment le comprendre autrement. Je suis punie de ne plus être une hétérote, humaine à cent pour cent. Pendant trente cinq ans, j’avais les pleins droits, maintenant je dois me contenter d’une moitié de droits. Ça me chagrine que l’Etat mette autant de temps à faire savoir à Lionel Jospin et ses amis catholiques qu’ils peuvent le penser, mais que la loi n’a pas à être de leur côté.
Si demain on m’annonce que j’ai une tumeur au cerveau et qu’en six mois ce sera plié, moi je ne dispose d’aucun contrat facile à signer avec la personne avec qui je vis depuis huit ans pour m’assurer que tout ce qui est chez nous sera à elle. Si c’est la mort qui nous sépare, tout ce qui m’appartient lui appartient, à elle. Si j’étais hétéro ce serait réglé en cinq minutes: un tour à la mairie et tout ce qui est à moi est à elle. Et vice versa. Mais je suis gouine. Donc, selon Lionel Jospin, c’est normal que ma succession soit difficile à établir. Qu’on puisse la contester. Ou qu’elle doive payer soixante pour cent d’impôts pour y toucher. Une petite taxe non homophobe, mais qu’on est les seuls à devoir payer alors qu’on vit en couple. Que n’importe qui de ma famille puisse contester son droit à gérer ce que je laisse, c’est normal, c’est le prix à payer pour la non-hétérosexualité. La personne avec qui je vis depuis huit ans est la seule personne qui sache ce que j’ai dans mon ordinateur et ce que je voudrais en faire. J’aimerais, s’il m’arrivait quelque chose, savoir qu’elle sera la personne qui gèrera ce que je laisse. Comme le font les hétéros. Monsieur Jospin, comme les autres hétéros, si demain le démon de minuit le saisit et lui retourne les sangs, peut s’assurer que n’importe quelle petite hétéro touchera sa part de l’héritage. Je veux avoir le même droit. Je veux les mêmes droits que lui et ses hétérotes, je veux exactement les mêmes. Je paye les mêmes impôts qu’un humain hétéro, j’ai les mêmes devoirs, je veux les mêmes droits – je me contre tape de savoir si Lionel Jospin et ses collègues non homophobes mais quand même conscients que la pédalerie doit avoir un prix social, m’incluent ou pas dans leur conception de l’humanité, je veux que l’Etat lui fasse savoir que je suis une humaine, au même titre que les autres. Même sans bite dans le cul. Même si je ne fournis pas de gamin à mon pays.
La question de l’héritage est centrale dans l’institution du mariage. Les sourds, les aveugles et les mal formés pendant longtemps n’ont pas pu hériter. Ils n’étaient pas assez humains. Me paraît heureux qu’on en ait fini avec ça. Les femmes non plus n’héritaient pas. Elles n’avaient pas d’âme. Leurs organes reproducteurs les empêchaient de s’occuper des affaires de la cité. Encore des Jospin dans la salle, à l’époque ils s’appelaient Proudhon. J’ai envie de vivre dans un pays où on ne laisse pas les Jospin faire le tri de qui accède à l’humanité et qui doit rester dans la honte.
Je ne vois aucun autre mot qu’homophobie pour décrire ce que je ressens d’hostilité à mon endroit, depuis quelques mois qu’a commencé ce débat. J’ai grandi hétéro, en trouvant normal d’avoir les mêmes droits que tout le monde. Je vieillis gouine, et je n’aime pas la sensation de ces vieux velus penchés sur mon cas et me déclarant «déviante». J’aimais bien pouvoir me marier et ne pas le faire. Personne n’a à scruter à la loupe avec qui je dors avec qui je vis. Je n’ai pas à me sentir punie parce que j’échappe à l’hétérosexualité.
Moi je vous fous la paix, tous, avec vos mariages pourris. Avec vos gamins qui ne fêteront plus jamais Noël en famille, avec toute la famille, parce qu’elle est pétée en deux, en quatre, en dix. Arrangez vous avec votre putain d’hétérosexualité comme ça vous chante, trouvez des connes pour vous sucer la pine en disant que c’est génial de le faire gratos avant de vous faire cracher au bassinet en pensions compensatoires. Vivez vos vies de merde comme vous l’entendez, et donnez moi les droits de vivre la mienne, comme je l’entends, avec les mêmes devoirs et les mêmes compensations que vous.
Et de la même façon, pitié, arrêtez les âneries des psys sur les enfants adoptés qui doivent pouvoir s’imaginer que leurs deux parents les ont conçus ensemble. Pour les enfants adoptés par un parent seul, c’est ignoble de vous entendre déblatérer. Mais surtout, arrêtez de croire qu’un petit Coréen ou un petit Haïtien regarde ses deux parents caucasiens en imaginant qu’il est sorti de leurs ventres. Il est adopté, ça se passe bien ou ça se passe mal mais il sait très bien qu’il n’est pas l’enfant de ce couple. Arrêtez de nous bassiner avec le modèle père et mère quand on sait que la plupart des enfants grandissent autrement, et que ça a toujours été comme ça. Quand les dirigeants déclarent une guerre, ils se foutent de savoir qu’ils préparent une génération d’orphelins de pères. Arrêtez de vous raconter des histoires comme quoi l’hétérosexualité à l’occidentale est la seule façon de vivre ensemble, que c’est la seule façon de faire partie de l’humanité. Vous grimpez sur le dos des gouines et des pédés pour chanter vos louanges. Il n’y a pas de quoi, et on n’est pas là pour ça. Vos vies dans l’ensemble sont plutôt merdiques, vos vies amoureuses sont plutôt calamiteuses, arrêtez de croire que ça ne se voit pas. Laissez les gouines et les pédés gérer leurs vies comme ils l’entendent. Personne n’a envie de prendre modèle sur vous. Occupez-vous plutôt de construire plus d’abris pour les sdf que de prisons, ça, ça changera la vie de tout le monde. Dormir sur un carton et ne pas savoir où aller pisser n’est pas un choix de vie, c’est une terreur politique, je m’étonne de ce que le mariage vous obnubile autant, que ce soit chez Jospin ou au Vatican, alors que la misère vous paraît à ce point supportable.»

[Notre-Dame-des-Landes] Infos du 19 novembre

Beaucoup de comptes-rendus de la manif hier et aujourd’hui. On peut lire celui de Bob ici. On peut aller voir quelques photos sur le site du DAL 86. Et puis des reportages, un de RennesTV, et un autre de J.-F. Castel des Films du Rocher.
A noter qu’une émission sur Radio Libertaire, la radio de la Fédération Anarchiste, a lieu ce lundi après-midi 19 novembre, de 16H à 18H. Avec plein de prises de son de la manif, notamment les prises de paroles sur place. C’est l’émission Trous noirs, animée par des potos de Paname. On peut écouter Radio libertaire sur http://rl.federation-anarchiste.org/ ou bien sur le transistor FM pour les Parisien-ne-s, sur 89.4. Pour ceusses qui rateraient l’émission, elle est podcastable (ça se dit ça ?) sur le même site pendant un mois.
Sur place, des centaines de personnes sont restées et les constructions ont bien avancé : les cabanes poussent comme des champignons, les gens passent les planches de mains en mains. Apéro-pendaisons de crémaillères ce soir ! Et début d’une semaine d’échanges et de partages de savoir-faire sur la construction et la grimpe, en forêt de Rohanne où l’activité cabanière est en effervescence (voir ici).
Point de vue répression, le vieux monde aussi s’organise… pas de nouvelles des compagnons arrêtés à Paris dont la gardav avait été prolongée (si vous avez des infos écrivez-nous). Sur la ZAD, le Rosier, premier lieu occupé, est menacé de destruction depuis le 16 novembre et il y a concentration de CRS et gardes mobiles se dirigeant vers la ZAD.  Cela laisse présager d’un assaut dans les temps à venir, d’autant plus que des avocats du coin auraient été sollicités par les flics, selon le flash info d’hier. Mais il y a du monde sur place, et de nombreuses barricades entourent le lieu. Flash info du jour ici.
Des comités de soutien s’organisent un peu partout, il y en aurait 70 en France. La ZAD est partout ! La lutte continue !
Pavillon Noir

samedi 17 novembre 2012

Encore des infos sur NDDL :[Notre-Dame-des-Landes] Infos du 16 novembre

Le Rosier est expulsable depuis ce matin, mais c’est calme sur la ZAD. Calme mais actif ! Plein de petites mains s’activent à la cuisine, à des travaux sur les lieux, à des ateliers de préparation de la manif, etc. (voir flash info du jour).
Mise à jour : sur le fil info du jour, une nouvelle est tombée peu après 13H : “2 personnes qui ont pris part au Collectif idf de lutte contre l’aéroport et sont partis en action cette nuit sont en Garde à Vue depuis 2h du matin. Pour le moment on a peu d’infos : on ne sait pas où ni pourquoi ils sont détenus. Plus d’infos dès que possible.”
Pendant ce temps les actions de solidarité vont bon train un peu partout. Squat.net fait un topo sur les actions diverses du mois de novembre. On peut y ajouter une vidéo sur le mariage de Monsieur Vinci fait-du-profit et de Madame l’Etat français à Vannes, samedi dernier. Quatre camarades du groupe Lochu (FA) étaient présent-e-s.
A lire aussi, un article paru sur Reporterre qui nous avait échappé, évoquant “la raison cachée de l’intérêt de Vinci pour Notre Dame des Landes“. Cimer aux copains-copines de Ni dieu ni maitre in da poitou d’avoir mis en ligne ! On peut y ajouter un article de Bastamag, sorti aujourd’hui, sur les aéroports qui coûtent chers et ne servent presque à rien.
A propos de la manif et pour les journalistes qui lisent ce blog (on a cru comprendre que certain-e-s d’entre elles et eux lisent parfois ce blog histoire de se tenir au jus), un petit point info pour elles et eux.
Le Jura libertaire compile deux articles d’Acrimed et de Breizh journal, peu flatteurs sur la presse bourgeoise, sur les désinformations et les mensonges qui ont entouré “l’agression” du vigile, et les pressions sur les zadistes pour “condamner” ledit événement.
On notera néanmoins un article de Ouest-France (voir ci-dessous)sur la solidarité des zadistes… balayant toutes les fallacieuses dissociations politicardes, notamment de ténors d’EELV, entre les “bons” et les “mauvais” opposants au projet d’aéroport.
NB : Pas d’article sur le blog Pavillon Noir demain, pour cause de déplacement quelque part où l’on espère retrouver les lectrices et lecteurs du blog !
Pavillon Noir
Sylvain Fresneau (à droite) a mis son hangar agricole à disposition des expulsés et de ceux qui affrontent les forces de l’ordre. Photo : Jérôme FOUQUET
Un mois après les premières interventions de centaines de gendarmes  mobiles et de CRS, on se serre les coudes à Notre-Dame-des-Landes.  Opposants de longue date à l’aéroport, paysans, militants politiques,  squatters, préparent une manifestation de réoccupation de la zone,  samedi. Rencontres.
Permanence des opposants à l’aéroport, devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes. Une délégation venue de Dinan-Saint-Malo se présente avec pâtes, riz, fruits secs, et crêpes dentelles.
Mais Julien Durand et Michel Tarin, paysans retraités et piliers de la contestation, doivent d’abord régler une urgence : négocier avec une poignée de jeunes. Fraîchement débarqués, ceux-ci barrent une route départementale. Pas besoin d’en rajouter, alors qu’aucune force de l’ordre n’est signalée dans le secteur.
Surtout que des riverains expriment leur lassitude. Comme cette jeune femme, qui a appelé notre rédaction, racontant ses difficultés quotidiennes de déplacement, pour cause de routes défoncées, de barricades en feu, et de barrages de gendarmerie…
Direction la Vache-Rit, hangar agricole devenu base de vie et centre opérationnel des occupants de la ZAD (comprendre « zone à défendre »). L’ancien docker nazairien Gilles Denigot y a installé une grande marmite récupérée chez un copain charcutier bio. « On peut y préparer à manger pour 300 personnes. »
Expulsés des maisons vides qu’ils squattaient, délogés de constructions en bois et en terre, les militants anti-aéroport viennent ici se réchauffer, se nourrir, changer de vêtements avant de repartir harceler gendarmes mobiles et CRS.
Une partie du hangar est envahie par des collines de vêtements secs, des forêts de bottes, déposés par des soutiens extérieurs. Un couple de Carquefou est venu chercher des vêtements boueux, et les a lavés. Plus loin, l’espace nourriture. « Une fois par semaine j’apporte des légumes », témoigne Thérèse, une retraitée de Guenrouët.
La vache-Rit est sur le terrain de Sylvain Fresneau, 50 ans, cinquième génération de paysans. Son Gaec des Pommiers, 90 vaches laitières, est en cours d’expropriation. Le paysan a mis le hangar à disposition de ceux qu’il appelle « les jeunes ». Il déteste le mot « squatters ».
« Les CRS nous ont rapprochés »
« Sans eux, nous serions restés bien seuls dans la lutte. Les premiers sont arrivés il y a trois ans. Des relations se sont nouées. On se rend service. Aujourd’hui, certains vont m’aider à collecter les ficelles de bottes de paille et les bâches d’ensilage. » Au Liminbout, autre exploitation condamnée, Sylvie Thébault, exploitante de 46 ans, confirme. Elle avait aidé « les nouveaux habitants » qui retapaient Les Planchettes, une maison vide, rasée mi-octobre. « Quand mon mari a fait la grève de la faim, ils ont assuré la traite du soir ».
Alain Bretesché, lui, vit à la Rolandière depuis vingt ans, dans une maison désormais propriété d’Aéroports du Grand Ouest. Un sursis, obtenu par les grévistes de la faim du printemps, protège temporairement le couple de l’expulsion. Il a recueilli chez lui une éducatrice allemande et ses trois enfants, restés sur zone après un rassemblement anti-aéroport.
Aux Fosses noires, Élisabeth, 53 ans, locataire elle aussi bénéficiaire du sursis, a ouvert ses dépendances aux expulsés. Damien, 30 ans, y prépare une fournée. Venu « lutter contre l’aéroport, et expérimenter un autre mode de vie », le boulanger vivait aux 100 Chênes. « On avait des ruches, un jardin, on était autonomes ». Il a eu le temps de démonter son four avant l’arrivée des pelleteuses.
Camille, jeune maraîcher diplômé en environnement, avait été installé sur le terrain du Sabot par le mouvement international Reclaim the fields (Récupérons les champs). « On produisait des légumes pour les occupants de la zone. On nourrissait les antinucléaires, et les opposants aux lignes très haute tension. » Il ne reste rien du Sabot.
Un tracteur passe, la remorque chargée de matériaux de récupération. Samedi, les opposants appellent à une manifestation dite de « réoccupation ». Avec en point d’orgue la construction d’un bâtiment collectif.
D’autres abris sont déja en construction sur des terres mises à disposition par des propriétaires pas encore expulsables. Déjà ça trie, dépointe, préassemble. Par le passé, les occupants de la zone et les opposants historiques ont pu diverger dans leurs stratégies. « L’attaque des CRS a rapproché tout le monde », résume Alain Godin, paysan bio de 63 ans, un des pionniers de l’opposition à l’aéroport.
Marc LE DUC, Ouest-France, 13 novembre 2012

lundi 12 novembre 2012

Notre-Dame-des-Landes Infos 11 novembre : un joli samedi !

Quoi de neuf ?
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Ce samedi à Poitiers, une action contre Vinci a eu lieu avec le parking Notre-Dame rebaptisé en Notre-Dame-des-Landes. Tractage et discussions avec les passant-e-s, pendant lesquelles a été évoquée la réunion de mardi à 18H30 (maison du peuple, rue Arsène Orillard). Viendez nombreus-euses !
Sans compter de nombreux autres événements dans d’autres villes (comme à Vannes, avec le mariage entre Mademoiselle L’Etat français et Monsieur Vinci suivi d’une fausse manif de droite bien rigolote).
A Rennes, un compagnon de la Fédération Anarchiste local nous raconte qu’il y a eu une grosse embrouille à 11 h de la part des flics sur une partie de cortège qui partait de la gare pour rejoindre la mairie (bout de cortège non déclaré en préf’ ?) . Une dame retraitée a failli être embarquée. Les flics ont encerclé le rassemblement et ont fait mine de vouloir laisser sortir les manifestants après contrôle d’identité. Ca a fini par se calmer. Assez forte participation : 1200 à la louche au plus fort du rassemblement. Toutes les orgas et collectifs tradis sauf les Stals et les Soces. Une assez forte présence des Verts. Grosse impression sur la Place de la mairie avec les tracteurs et le bennage d’une remorque de terre et fichage dans le tas de branches et de végétaux. Rassemblement dynamique. De nombreuses discussions entre les participants. La solidarité a été réaffirmée au moment des prises de paroles entre les animateurs de l’ACIPA (proches de la Conf’ et des mouvements citoyennistes ) et les zadistes. Le cortège de fin de manif s’est grossi d’une manif de soutien du collectif des migrant-e-s (300 au plus fort). Les flics ont barré la rue alors que la fin de manif NDDL et les tracteurs passaient sur une voie perpendiculaire. Dans les deux cortèges, des appels à l’unité et à la solidarité ont jailli. Les flics se sont effacés et les deux cortèges ont fusionné. Chaude ambiance. Le tract de la Fédération Anarchiste locale, ” Deux luttes, un même combat ” a eu un franc succès !
On terminera par une petite vidéo.

Les écologistes appellent à manifester  contre la construction d’un nouvel aéroport à Nantes.
- le 10 novembre  à 14h place de Belleville pour une marche en direction de l’hôtel de ville.
le 17 novembre à Nantes, des transports par cars sont organisés
Contact : Adrien Delassus
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/rennes-les-images-de-la-mobilisation-contre-notre-dame-des-landes-10-11-2012-1902275.php

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Rennes.-2-000-personnes-contre-l-aeroport-de-Notre-Dame-des-Landes_40823-2131645------35238-aud_actu.Htm

http://www.rennes.lemensuel.com/actualite/article/2012/11/10/notre-dame-des-landes-les-anti-aeroport-en-famille-et-en-tracteur-13176.html

http://bretagne.france3.fr/2012/11/10/les-tracteurs-et-les-velos-convergent-vers-le-centre-ville-de-rennes-141150.html