samedi 16 août 2014

A chacun son centenaire...et gloire à tous les insoumis, résistants de toutes les guerres !!!



 MES MONUMENTS HUMAINS (idoles sans patrie)
Poème d' Yves le CarCertes, vous n'êtes pas de ceux qu'on commémore
Vous n'avez pas vos noms aux monuments aux morts
Vous n'avez pas vos noms dans les livres d'Histoire :
Vous n'avez pas participé à la Victoire !
Il eût fallu tenter d'y laisser votre peau ;
Il eût fallu penser que l'Amour du Drapeau
Est plus fort, par devoir, plus sacré que la vie.
Je crois savoir que ce n'était pas votre avis.

Vous n'êtes pas tombés sur le Chemin des Dames
Suivant d'autres chemins sans doute, et d'autres dames,
Avec qui il vous a fallu rester cachés
Pour pouvoir vivre heureux, et ne pas tout gâcher
Par l'inutile horreur de leur champ de bataille
Où d'Homme on vous transforme aussi vite en bétail.
Heureusement, vous n'avez rien voulu savoir
Ni de leur champ d'honneur, ni de leur fausse gloire.

Certes, vous n'êtes pas de ceux qu'on commémore
Vous n'avez rien laissé, ni membres, ni remords :
Vous saviez que la Vie, la vie seule est sacrée,
Que la Patrie n'est qu'un vain mot, qui n'est concret
Que pour les marchands d'armes, caste universelle
Pour qui le paradis sur terre est en parcelles.
Au champ du déshonneur, en votre âme et conscience,
Vous avez préféré la Désobéissance.

Vous n'êtes pas tombés, du moins, dans le panneau
Pour servir de cobayes, ou d'appât aux corbeaux.
Pourquoi aller défendre un semblant de patrie
Qui n'est due qu'au hasard, comme à la loterie ?
Mais cette loterie peut leur rapporter gros
Puisqu'ils misent sur tous, à tire-larigot !
Ils tirent leur égo, et ça leur est égal :
Les chacals, comme les asticots, se régalent.

Certes vous n'êtes pas de ceux qu'on commémore
Par le même apparat qui les mène à la mort
La même mascarade et la même musique
A croire que tous ces gens là sont amnésiques
S'ils pouvaient réentendre ces mots qui endorment
Et s'ils pouvaient revoir défiler l'uniforme
Tous les morts se relèveraient comme un seul homme
Pour nous montrer l'autre face du décorum

Vous n'êtes pas tombés et quelques sons de cloche
Me viennent aujourd'hui de ceux qui vous reprochent
De n'avoir pas marché dans le troupeau docile.
J'entends parmi les loups imbus et imbéciles
Des voix se réclamant des Droits de l'Hom...icide
Et qui vous traînent dans la boue, et dans l'acide
En termes injurieux vous collant à la peau
Comme une étoile : " Munichois ! Ou Collabos !"

Certes vous n'êtes pas de ceux qu'on commémore
Mais de ceux que certains auraient bien mis à mort
Incarcérés dans un carcan de certitudes
Qui forge leur cerveau offert aux servitudes
En répondant "présent" dès que claque un drapeau
Ne sont-ils pas eux-mêmes les vrais collabos
Des Pouvoirs, quels qu'ils soient, cerbères des frontières
Qui tapissent de sang humain la terre entière
  
Pour n'être pas tombés dans l'oreille d'un sourd
Leurs mots ont en écho quelques vers qu'à mon tour
J'adresse à tous ces régiments de va-t-en-guerre
Qui ne désarment pas et ne comprennent guère
Qu'ils envoient leurs enfants, grâce à leurs grands principes,
Et leurs petits-enfants au prochain casse pipe.
La barbarie demain ne fera pas le tri
Dans un tas d'ossements qui n'ont plus de Patrie
 Certes, vous n'êtes pas de ceux qu'on commémore
Vous n'êtes ni héros - tant pis- ni matamore
Vous n'aurez pas vos noms dans les manuels scolaires
Vous n'avez été que témoins épistolaires
Du fond de vos exils, et de mon souvenir
Je vous salue, en sachant bien qu'à l'avenir,
C'est votre voie que les enfants emprunteront
Plutôt que l'épineux chemin des fanfarons ;

Vous n'étiez pas nombreux à rester sur la touche
Par libre choix, lorsqu'ils tombaient comme des mouches
Car la Patrie, avant d'être reconnaissante,
Est une diabolique machine puissante !
Mais le sang de tous ceux qu'elle dit ses enfants
Ressemble comme deux gouttelettes... de sang
A celui prétendu impur de ceux d'en face
Qui laissera pourtant au sol les mêmes traces

CERTES VOUS N'ETES PAS DE CEUX QU'ON COMMEMORE
MAIS POUR L'ETERNITE VOS IDEES VOUS HONORENT
VOUS N'ETES PAS TOMBES... MAIS DU FOND DU TOMBEAU
VOUS RESTEZ UN EXEMPLE...
 ..
 ET VOTRE GESTE EST BEAU

Creuse-Citron n° 41


https://drive.google.com/file/d/0ByAHhzxlu91RaWhzT3N2bUV2cEE/edit?usp=sharing

Palestine : une "guerre sans fin" dans l'émission "Trous noirs"

Aujourd'hui "Trous noirs" )16 H -18 H) a pour invité notre compagnon René Berthier, auteur de « Israël-Palestine. Mondialisation et micro-nationalismes ». Il explique comment la tragédie actuelle est la continuation d'une situation où, depuis sa création en 1948 l'Etat d'Israël, avec la complicité  des Etats-Unis et de l'Europe, étend inexorablement sa conquête de la Palestine, assimilant la terre et rejetant ses habitants.

Décrivant la situation de "paix" qui a précédé le drame actuel, un universitaire canadien écrit :
"L'odeur des eaux usées suite au bombardement de l'usine de traitement, les coupures d'électricité, le vrombissement des drones, le blocus, les assassinats ciblés, les restrictions de déplacement, le manque de nourriture, les tirs sporadiques venant de la barrière de sécurité qui sert de cage aux Gazaouis sont autant de signes quotidiens qui rappellent que la « paix », de leur côté du mur, prend la forme d'une guerre sans fin".

L'émission sera ensuite accessible sur le site :