dimanche 23 mars 2014

Déclaration de la COMECE en vue des élections européennes 2014


Les évêques catholiques d'Europe publient aujourd'hui une déclaration en vue des prochaines élections européennes. Dans ce texte qui, espèrent-ils, sera relayé par les Conférences épiscopales catholiques dans chaque État membre de l'UE, ils réaffirment leur soutien au projet européen. Ils encouragent tous les citoyens de l'UE non seulement à se rendre aux urnes du 22 au 25 mai prochains, mais aussi à engager un dialogue constructif, durant la campagne, avec leurs députés européens et ceux qui sont candidats à un mandat au Parlement européen.

Ils pointent également dans leur déclaration les sujets qui devraient représenter une préoccupation majeure pour les chrétiens mais aussi pour tous les hommes et femmes de bonne volonté qui se soucient de l'Europe de demain et, à plus long terme, de l'Europe qu'ils veulent léger à leurs enfants
Du 22 au 25 mai 2014, nous serons appelés à élire les députés qui siègeront au Parlement européen. Le résultat de ces élections déterminera la nature de la législature pour l’UE dans les cinq prochaines années et aura des implications majeures pour ceux qui dirigent l’UE.
 
> Il est essentiel que les citoyens de l’UE participent au processus démocratique en votant le jour des élections. Une forte participation renforcera d’autant la nouvelle législature.
 
> La perspective de ces élections offre la possibilité à l’ensemble de la société européenne de débattre de questions socio-économiques centrales qui marqueront l’Union européenne dans les années qui viennent.
 
> En tant qu’évêques de la COMECE, nous estimons qu’il est de notre devoir de proposer des orientations à l’électeur/électrice européen(ne) pour qu’il/elle forme sa conscience. Pour ce faire, nous souhaitons attirer leur attention sur des questions importantes en les examinant à la lumière de la pensée sociale de l’Eglise.
 
> Bien que nous nous adressions en première instance aux citoyens de confession catholique, nous espérons que notre conseil/avis recevra également un accueil favorable auprès des hommes et femmes de bonne volonté qui se soucient du succès du projet européen. Nous espérons que notre voix sera également entendue par les candidats aux élections au Parlement européen.
 
> Pour commencer, nous souhaiterions attirer l’attention sur quelques considérations d’ordre général:
 
> 1. Voter est un droit et un devoir pour chaque citoyen de l’UE. Plusieurs millions de jeunes citoyens voteront pour la première fois. Parmi eux, certains sont encore en formation, d’autres sont déjà sur le marché du travail, et beaucoup, hélas, sont sans emploi. Nous encourageons nos jeunes à faire entendre leur voix en s’impliquant dans le débat politique et surtout en votant.
 
> 2. Il est important que les candidats et les députés qui se représentent pour un mandat au Parlement européen soient conscients des dommages collatéraux causés par la crise économique et bancaire qui a débuté en 2008. Le Pape François a attiré l’attention de l’opinion publique sur la détresse de ceux qui étaient déjà pauvres et vulnérables - les jeunes et les handicapés - sans oublier ceux qui ont été jetés dans la pauvreté par la crise actuelle. Le nombre de « nouveaux pauvres » est en train de croître de manière alarmante.
 
> 3. Le message chrétien est un message d’espoir. Nous croyons que le projet européen est inspiré par une vision noble de l’homme. Chaque citoyen, chaque communauté et même chaque Etat-nation doit être capable de mettre de côté ses intérêts particuliers en vue de la poursuite du Bien commun. L’exhortation apostolique Ecclesia in Europa publiée par le Pape Jean Paul II en 2003 était un message d’espoir et c’est avec la même foi solide dans un avenir meilleur que l’Eglise aborde les défis européens actuels.
 
> 4. La Tempérance est l’une des vertus naturelles au cœur de la spiritualité chrétienne. Une culture de retenue doit guider l’Economie sociale de marché et les politiques de l’environnement. Nous devons apprendre à vivre avec moins et, par là même, veiller à ce que les personnes qui vivent dans la vraie pauvreté obtiennent une meilleure part.
> Nous aimerions également attirer l’attention de nos concitoyens sur certains domaines spécifiques des politiques de l’UE :
 
> 1. Il faut veiller à ce que les démarches de plus en plus nombreuses visant à l’unité au sein de l’UE ne sacrifient pas le principe de subsidiarité, qui est le pilier de cette famille d’Etats nations unique au monde que représente l’UE ; ni ne compromettent les traditions bien établies qui prévalent dans tant d’Etats membres.
 
> 2. Un autre pilier de l’Union européenne, qui est également un principe de la doctrine sociale de l’Eglise, est celui de la Solidarité. Ce principe devrait guider les politiques menées à tous les niveaux de l’UE, entre nations, régions et groupes de population. Il nous faut construire un monde nouveau, qui soit centré sur la solidarité.
 
> 3. Il est fondamental de rappeler qu’à la base de toute politique sociale et économique se trouve une vision de l’homme enracinée dans un profond respect de la dignité humaine. La vie humaine doit être protégée de la conception à la mort naturelle. La famille, qui est la composante de base de la société, doit bénéficier de la même protection.
 
> 4. L’Europe est un continent en mouvement et la migration – qu’elle soit interne ou venant de l’extérieur de l’Europe – a un impact sur la vie des personnes et de la société. L’UE a une frontière extérieure commune. La responsabilité de l’accueil et de l’intégration des migrants et demandeurs d’asile doit être partagée proportionnellement entre les États membres. Il est crucial de traiter avec humanité les migrants à leur arrivée et que leurs droits humains soient scrupuleusement respectés, et que par conséquent, tous, y compris les Eglises, s’efforcent de garantir une intégration réussie dans les sociétés d’accueil sur le territoire de l’Union.
 
> 5. Nous sommes les gardiens de la création et nous devons accroître notre détermination à respecter et atteindre les objectifs d’émissions de CO2, à promouvoir une conception globale des changements climatiques, à adopter une approche plus écologique et nous devons exiger que la durabilité devienne un élément fondamental de toute politique de croissance ou de développement.
 
> 6. La liberté religieuse est un élément fondamental d’une société tolérante et ouverte. Cette liberté comprend la liberté de manifester sa foi en public. Nous nous réjouissons de l’adoption de Lignes directrices de l'Union sur la promotion et la protection de la liberté de religion ou de conviction et nous espérons que le Parlement européen qui sortira des urnes intensifiera ses efforts en la matière.
 
> 7. Nous soutenons toutes les mesures qui peuvent être prises pour protéger un jour de repos commun hebdomadaire, qui est le dimanche.
 
> 8. Dans les cinq prochaines années, le changement démographique aura un impact encore plus profond sur l’UE. Nous plaidons en faveur de nos concitoyens âgés, afin qu’ils aient accès au niveau et à la qualité de soins auxquels ils ont droit, et nous plaidons aussi pour la mise en place de politiques qui créent de nouvelles opportunités pour la jeune génération.
 
> L’Union européenne est à un tournant. La crise économique déclenchée par la faillite bancaire de 2008 et le poids de la dette publique, a tendu les relations entre les Etats membres. Elle a mis à rude épreuve le principe fondateur de Solidarité au sein de l’Union. Elle a aussi entrainé dans son sillage une vague de pauvreté qui a frappé un grand nombre de nos concitoyens et a brisé les espoirs de beaucoup de jeunes.
 
> Nous, les évêques catholiques, plaidons pour que le projet européen ne soit pas mis en danger ni abandonné sous la pression des contraintes actuelles. Il est impératif que nous tous – hommes et femmes politiques, candidats, parties prenantes – nous contribuions à forger de façon constructive le futur de l’Europe. Nous avons trop à perdre si le projet européen venait à se disloquer.
 
> Enfin, il est essentiel que nous tous, qui sommes des citoyens européens, nous nous rendions aux urnes le 22-25 mai prochains. Nous, les évêques, nous vous enjoignons à voter suivant votre conscience préalablement bien formée.

> Le texte de la déclaration est disponible en d’autres langues ici:
> http://www.comece.eu/site/fr/activites/evenements/article/6432.html

«Les derniers des gallicans» s'accrochent à Sainte-Rita, l'église des animaux

Le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris accueillera samedi un drôle de spectacle. Les fidèles de l’église Sainte-Rita, dans le XVe arrondissement, doivent s’y rassembler pour protester contre le projet de démolition de leur lieu de culte. Nombre de paroissiens devraient venir accompagnés de leurs animaux. Car l’église Sainte-Rita, de rite catholique gallican (1), a une particularité qui a fait sa renommée médiatique et touristique : les bestioles y sont les bienvenues. La messe de Saint-François d’Assise, chaque premier dimanche de novembre, leur est même spécialement dédiée. L’évêque des lieux, Mgr Dominique Philippe, donne alors sa bénédiction à un vaste bestiaire : chiens, chats, oiseaux, poneys, furets, ou des plus exotiques zèbres et lamas y ont été aperçus. «Il y a même une dame du Jura qui vient en taxi car son colley ne supporte pas le train», précise l’ecclésiastique.

L’histoire peut paraître folklorique. D’un côté, les amis des bêtes, devenus habitués des lieux depuis que l’évêque Philippe y a élu domicile en 1987. L’homme est affable, doté d’un sens certain de la formule. «On dit que Dieu a tout créé, explique-t-il. Dès lors, pourquoi les animaux ne pourraient-ils pas entrer dans une église ?» A l’intérieur, des coupures de presse content l’histoire du lieu. On y apprend que des «people» (Michou et Armande Altaï...) fréquentent Sainte-Rita. Dans le camp d’en face, «un promoteur immobilier nantais», comme le présentent, un brin soupçonneux, les paroissiens. En l’occurrence, la société Lamotte, qui souhaiterait racheter les lieux pour y bâtir une vingtaine de logements et des parkings. «Une pure opération immobilière», sifflent les opposants. L’entreprise, elle, préfère rester discrète. La faute à une procédure qui dure depuis déjà trois ans et demi.

1) Les gallicans défendent l’autonomie de l’église catholique en France contre le centralisme de la papauté.

Pour Jean-Marc Ayrault, « la laïcité n’est pas un obstacle à la présence de chrétiens dans les mouvements de la gauche


 
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Témoignage Chrétien , dans son édition datée du 27 février, le premier ministre Jean-Marc Ayrault livre sa vision de la situation de la France, particulièrement dans le domaine du dialogue entre les différentes composantes de la société.
Connu pour s’être engagé durant sa jeunesse au sein du Mouvement rural de la jeunesse chrétienne (MRJC), le premier ministre et ancien maire de Nantes répond notamment à une question sur « l’apport chrétien, catholique ou protestant à l’histoire de la gauche française ».
« Je suis un socialiste de l’Ouest. Je sais combien a été importante la synthèse entre la gauche laïque et les chrétiens de gauche. Ce socialisme de l’ouest est sans doute celui qui a le plus renouvelé le socialisme d’aujourd’hui. Je ne dis pas que les valeurs chrétiennes et les valeurs socialistes sont les mêmes mais elles ont des points communs : l’idéal de justice, de fraternité, de partage. Je rappelle que Pierre Mauroy a beaucoup veillé à l’accueil de ces militants issus du mouvement social-chrétien, syndicalistes ou associatifs… », affirme Jean-Marc Ayrault.
Pour le premier ministre, « la laïcité n’est pas un obstacle à la présence de chrétiens dans les mouvements de la gauche, bien au contraire. C’est la laïcité qui permet à tous de militer ensemble avant de retrouver, après, son engagement religieux ou son absence d’engagement. »
Jean-Marc Ayrault rappelle alors son attachement à la laïcité, qu’il estime être « une grande liberté ». « Je ne conçois pas le fonctionnement de la République sans dialogue, chacun à sa place, avec les grandes religions », indique-t-il, soutenant qu’il a « toujours été attentif à marquer du respect aux grandes religions », depuis sa nomination à Matignon en mai 2012. « Je considère que la loi de 1905 a été une loi de concorde nationale », ajoute le premier ministre, non sans rappeler que « celui qui était rapporteur de cette loi était d’ailleurs un Nantais, Aristide Briand ».
Enfin, en conclusion de son entretien avec Témoignage Chrétien, le premier ministre est invité à donner son sentiment sur le pape François, qui s’apprête à célébrer le premier anniversaire de son pontificat, le 13 mars.  
« C’est quelqu’un qui a envie de bousculer les hiérarchies et les pesanteurs, et qui veut montrer quelque chose d’authentique, qui parle au coeur des gens. Ça se sent et je suis convaincu qu’il est sincère. Après, on peut toujours débattre de ses prises de position, c’est un autre sujet », estime Jean-Marc Ayrault.
Avant de reprendre son éloge appuyé au pape. « Mais je sens qu’il veut revenir à l’authentique. Ça marque beaucoup de gens et ça redonne le moral à des personnes que je connais, des militants catholiques, des associations, très engagés, souvent gênés de voir qu’on présente les Églises uniquement sous l’angle de ceux qui manifestent pour ne rien changer, tout conserver ou revenir en arrière. Le pape François redonne sûrement du baume au coeur à ces militants associatifs oubliés et je peux les comprendre. »

dimanche 16 mars 2014

Autoportrait d'une génération


Le journal Le Monde vient de publier le 25 février dernier un article intitulé « Frustrée la jeunesse française rêve d'en découdre ». Cet article fait suite à une enquête réalisée à l'automne 2013 auprès de plus de 200 000 jeunes de 18 à 34 ans.
Ce matériau de recherche exceptionnel regroupant plus de 21 millions de réponses a été analysé par deux sociologues de la jeunesse, maîtres de conférences, Cécile Van de Velde et Camille Peugny.
Les enseignements qu'ils en tirent, en particulier sur la tranche d'âge des 18-25 ans méritent que l'on s'y attarde.
Les anarchistes ont certainement des réflexions et actions à tirer de ces résultats !
- La vie en noir :
Les mots-clés choisis pour définir leur génération sont édifiants : « sacrifiés », « perdue », « désabusée »...45 % des 18-25 ans pensent que leur vie sera pire que celle de leurs parents, et 43 % pensent que cela sera pire encore pour leurs propres enfants. Si le poids du discours de crise est manifeste dans ses réponses, la projection négative dans l'avenir est bien le résultat des expériences vécues dont celle du chômage en particulier.
- Un besoin de reconnaissance :
Près de 70 % des jeunes ont le sentiment que la société ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont capables et 61 % rejettent un système éducatif inégalitaire ! Dans la sphère professionnelle ils sont 60 % à penser ne pas être payer à la hauteur de leur qualification.
Pour s'en sortir, ils avouent « être individualistes, plus par dépit que par essence » et effectivement 77 % d'entre eux estiment nécessaires les liens de solidarité.
- La valeur travail :
25 % connaissent le chômage et si 81 % des répondants disent que le travail est important dans leur vie, plus de la moitié privilégient l'équilibre vie privée-vie professionnelle. Globalement la majorité des jeunes ont le « sentiment insupportable que leur destin est aux mains des autres, que toute perspective leur ait interdite ».
- Et la politique ? :
40 % des jeunes sont sceptiques à l'égard des médias, 46 % n'ont pas du tout confiance dans les femmes et hommes politiques et 60 % se méfient des institutions religieuses.
Pour plus de la moitié des 18-25 ans les politiques sont « tous corrompus » et ont conscience que c'est la finance qui dirige le monde.La démocratie ne s'adresse pas à eux et beaucoup sont ceux qui n'iront plus voter en affirmant que « ce sera une abstention politique, réfléchie, presque militante ».
A l'opposé de la politique traditionnelle, 80 % des jeunes disent vouloir s'engager dans le militantisme de terrain : associations, solidarités locales etc.
A l'inverse des discours sécuritaires et xénophobes ambiants, ils sont 70 % à estimer que l'immigration est une source d'enrichissement culturel.
- Un vent de révolte :
Les deux sociologues s'accordent pour qualifier le fort potentiel de révolte de ces jeunes de « Cocotte-Minute sans soupape ».Face à un besoin d'expression étouffé, de non reconnaissance sociale, de multiples frustrations, ils sont 61 % à se dire prêt à participer à une révolte type Mai 68.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser « les jeunes ne sont pas dans la résignation et il y a bien une énergie latente, comme en 1968. Il suffit d'une étincelle ».

Lecture de la Bible autoritaire, sexiste, homophobe, handiphobe, xénophobe…

  

NdPN : pendant six jours et six nuits, huit cents personnes se sont relayées à Poitiers (église de Saint-Porchaire) pour lire publiquement du 9 au 15 mars, la Bible… livre “sacré” de l’Occident, “racine” de l’Europe (pour reprendre les mots de la frange réac des politicards de droite). Histoire d’imprégner les esprits de ses effluves nauséabonds ? Nous n’avons pas souhaité perturber l’événement (notre militantisme n’allant pas jusqu’à nous infliger à nous-mêmes le supplice d’assister à un tel spectacle)… après la rédaction hier d’un petit texte parodique des dix commandements, nous relèverons aujourd’hui quelques passages instructifs dudit torchon, qui continue tant d’inspirer notre chère civilisation destructrice (amen). Il ne s’agit que de quelques passages ignobles parmi tant d’autres, dans ce monceau d’horreurs qui continuent à être ânonnées par des bénis oui-oui dans le monde entier, au nom de la foi. Si la justice condamne à tour de bras les “outrages”, on notera sa bienveillance pour des propos sexistes, homophobes, handiphobes, xénophobes, toujours éructés éhontément, en 2014, dans l’enceinte des églises ! Frères et sœurs, prévoyez donc une bassine pour dégobiller en toute sérénité pendant la lecture de la parole de dieu…
L’Éternel Dieu [...] dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. Il dit à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre: Tu n’en mangeras point! Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.” (Genèse, 3.13 à 3.19)
L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et l’Éternel di t: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.” (Genèse, 11.5 à 11.9)
Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l’Éternel. Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre. La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel. Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il s’était tenu en présence de l’Éternel. Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe, et sur tout le territoire de la plaine; et voici, il vit s’élever de la terre une fumée, comme la fumée d’une fournaise.” (Genèse, 19.24 à 19.28)
Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici! Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai.” (Genèse, 22.1 à 22.2) […] “Et ils marchèrent tous deux ensemble. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils. Alors l’ange de l’Éternel l’appela des cieux, et dit: Abraham! Abraham ! Et il répondit : Me voici ! L’ange dit: N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.” (Genèse, 22.8 à 22.12)
Tu ne te prosterneras point devant elles (les idoles), et tu ne les serviras point; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent.”
(Exode 20:5)
Si un homme frappe du bâton son esclave, homme ou femme, et que l’esclave meure sous sa main, le maître sera puni.
Mais s’il survit un jour ou deux, le maître ne sera point puni; car c’est son argent.”

(Exode 21 :20-21)
Tout homme qui aura un défaut corporel ne pourra s’approcher [de l'autel] : un homme aveugle, boiteux, ayant le nez camus ou un membre allongé ; un homme ayant une fracture au pied ou à la main ; un homme bossu ou grêle, ayant une tache à l’oeil, la gale, une dartre, ou les testicules écrasés.”
(Lévitique 21:18)
Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s’il commet un adultère avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort.”
(Lévitique 20:10)
Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable; ils seront punis de mort: leur sang retombera sur eux.”
(Lévitique 20:13)
C’est des nations qui vous entourent que tu prendras ton esclave et ta servante qui t’appartiendront, c’est d’elles que vous achèterez l’esclave et la servante. Vous pourrez aussi en acheter des enfants des étrangers qui demeureront chez toi, et de leurs familles qu’ils engendreront dans votre pays; et ils seront votre propriété.”
(Lévitique 25:44-46)
Celui qui est issu d’une union illicite n’entrera  point dans l’assemblée de l’Éternel; même sa dixième génération n’entrera point dans l’assemblée de l’Éternel.”
(Deutéronome 23:2)
Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.”
(Luc 14:26)
Femme, qu’y a-t-il de commun entre toi et moi.”
(Jean / 2:4 / Jésus s’adressant à sa mère)
Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ.”
(1ère épître aux Corinthiens / 11:3)
Toute femme qui prie ou parle sous l’inspiration de Dieu sans voile sur la tête, commet une faute identique, comme si elle avait la tête rasée. Si donc une femme ne porte pas de voile, qu’elle se tonde; ou plutôt, qu’elle mette un voile puisque c’est une faute pour une femme d’avoir les cheveux tondus ou rasés.”
(1ère épître aux Corinthiens / 11:5-6)
L’homme ne doit pas se couvrir la tête puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme.”
(1ère épître aux Corinthiens / 11:7)
C’est pourquoi la femme, à cause des anges doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend.”
(1ère épître aux Corinthiens / 11:10)
Que les femmes se taisent pendant les assemblées; il ne leur est pas permis d’y parler, elle doivent obtempérer comme le veut la loi. Si elles souhaitent une explication sur quelque point particulier, qu’elles interrogent leur mari chez elles, car il n’est pas convenable à une femme de parler dans une assemblée.”
(1ère épître aux Corinthiens / 14:34-35)
Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur;
car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur.
Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses.”

(Epître aux Ephésiens / 5:22-24)
Femmes, soyez tout dévouement pour vos maris comme il convient à des personnes unies au Seigneur.”
(Epître aux Colossiens / 3:18)
Que la femme écoute l`instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme : mais elle doit demeurer dans le silence. C’est Adam a été formé le premier, Eve ensuite ; et ce n’est pas Adam qui a été séduit, mais c’est la femme qui séduite, s’est rendu coupable de transgression.”
(1ère Epître de Timothée / 2:11-14)
Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté.”
(1ère Epître de Timothée / 2:15)
Celle qui est véritablement veuve, et qui est demeurée dans l’isolement, met son espérance en Dieu et persévère nuit et jour dans les supplications et les prières. Mais celle qui vit dans les plaisirs est mortes, quoique vivante. Déclare-leur ces choses, afin qu’elles soient irréprochables.”
(1ère Epître de Timothée / 5:5-7)
Extraits du site Atheisme.org

lundi 10 mars 2014

COLLOQUE « FEMMES, ETAT DES LIEUX »

LA LIBRE PENSEE DU DOUBS
                                               Vous invite à assister
        AU COLLOQUE « FEMMES, ETAT DES LIEUX »

Le samedi 5 avril amphi Donzelot faculté des lettres,                      Rue Mégevand à Besançon
                    De 9 heures à 18 heures.

Comment peut-on expliquer que la domination patriarcale continue à être la norme de toutes les sociétés et principalement les sociétés occidentales qui reconnaissent pourtant l’égalité homme femme dans la théorie. Comment, pourquoi et pour quels intérêts se perpétue ce système ? Depuis quand ? Qu’en est-il du Genre ?
Comment faire évoluer les choses ? Ce sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre avec la rigueur la plus scientifique possible, et dans la plus pure tradition de la Libre Pensée grâce à nos intervenantes et intervenants :

-         Joumana Haddad, écrivaine libanaise auteure de Supermann est Arabe.
-         Elvire Maurouard, haïtienne , rectrice de l’université de Saoudiata en Guinée, poète et romancière.
-         Sylvia Ricci Lempen, Docteur en Philosophie, romancière et journaliste, coauteure avec Martine Chapponnière de « tu vois le genre ? Débats féministes comtemporain »
-         Chistine Bertrand, Psychanalyste.
-         (Sous réserve) Brigitte Rochalandet,  Docteur en histoire des mentalités.
-         Jacques Lafouge, Libre penseur et organisateur du congrès international de la Libre Pensée de Mar del Plata en Argentine en 2012 et de Conception au Chili en 2013.
-         Michèle Vincent, Libre penseuse , organisatrice du Colloque de Grenoble en 2004 « femme travail et religion » et  modératrice du présent Colloque.
Une large place sera faite au débat. Venez nombreuses et nombreux.
Entrée gratuite. Mais toute aide sera bienvenue car aucune subvention ne nous est allouée pour ce colloque.

vendredi 7 mars 2014

Pétition en ligne ici (texte en fin de courriel) : http://resf.info/P2666

  

L’expulsion d’une modeste famille Rrom n’a pas de prix pour la préfecture du Cantal

 
source : La Cimade
Shukrije et Ismail HAJRA sont Rroms du Kosovo. Ils vivent en France depuis 2010 avec leurs enfants Ljultjeta (20 ans) et Bajram (16ans). Bajram est élève au collège La Jordanne à Aurillac. Shukrije est malade et suivie par le centre hospitalier Henri Mondor depuis des mois.

Cette famille sans histoire est déboutée de l'asile depuis 2012 et la préfecture du Cantal a toujours refusé de régulariser sa situation administrative en dépit d'un contexte humanitaire sérieux : interventions chirurgicales et longs soins infirmiers pour Madame, infections post opératoires à répétitions, aucun problème d'intégration, scolarisation...

Suite à un recours de la famille HAJRA, la cour administrative d'appel de Lyon s'est réunie le 20 février dernier et la décision de cette juridiction est encore en délibéré. Il devrait être rendu public très prochainement. Dans ce contexte, Monsieur le préfet du Cantal a jugé qu'il était urgent de faire expulser cette famille pendant les vacances scolaires. Peut-être par crainte d'être contraint d’étudier une nouvelle fois ce dossier après la future décision de justice ?

Le 5 mars, à grand renfort d'argent public, 4 policiers ont interpellé la famille HAJRA à son domicile et le préfet a affrété pour l'occasion un jet privé pour organiser l’expulsion vers le Kosovo depuis l’aéroport d'Aurillac. À notre connaissance, c'est la première fois qu'une telle pratique est utilisée dans le Cantal.

L'accès aux soins pour les Rroms désargentés au Kosovo est impossible, cette famille n'a plus d'attaches avec ce pays et s’est retrouvée totalement démunie à son arrivée à l’aéroport de Pristina. La Cimade a dû faire appel à une association humanitaire qui, en urgence, a  pu assurer son accueil sur place. Aujourd’hui sans logement, sans argent, cette famille se trouve dans le plus grand dénuement.

La Cimade est outrée et dénonce la violence, le manque de discernement évident et l'intransigeance des services de la préfecture du Cantal dans cette situation.

Voir aussi :

P2666 - Aurillac : Expulsion express d’une famille Rrom vers le Kosovo

jeudi 6 mars 2014.

Pétition en ligne ici (texte en fin de courriel) :        http://resf.info/P2666
Merci également de dénoncer cette décision du Préfet du Cantal en écrivant à la Préfecture du Cantal et au ministère de l’Intérieur, à Matignon, à l’Elysée. Attention à ne pas utiliser de termes irrespectueux pour ne pas porter préjudice à la famille.

Contact du Préfet du Cantal : Jean-Luc COMBE
Préfecture du Cantal
Cours Monthyon,
BP 529, 15005 Aurillac Cedex
Standard : 04 71 46 23 00
Télécopie : 04 71 64 88 01
Courriel :
courrier@cantal.pref.gouv.fr

A l'Elysée :
Secrétaire général : pierre-rene.lemas@elysee.fr
Directrice de cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr
Chef de cabinet : pierre.besnard@elysee.fr 
Conseiller politique : aquilino.morelle@elysee.fr

Matignon

A l'Intérieur :
Conseiller immigration : raphael.sodini@interieur.gouv.fr


Texte de la pétition :
Expulsion express d'une famille Rrom vers le Kosovo : le « changement » c'est … l'administration qui esquive la justice à tout prix !

A Aurillac, l'éloignement d'une modeste famille Rrom n'a pas de prix pour la Préfecture du Cantal.
Shukrije et Ismail HAJRA sont Rroms du Kosovo. Ils vivent en France depuis 2010 avec leurs enfants Ljultjeta (20 ans) et Bajram (16 ans). Bajram est élève au collège La Jordanne à Aurillac. Shukrije est malade et suivie par le centre hospitalier Henri Mondor d'Aurillac depuis des mois.
Cette famille sans histoire est déboutée de sa demande d'asile depuis 2012 et la Préfecture du Cantal a toujours refusé de régulariser sa situation administrative, et ce en dépit d'un contexte humanitaire sérieux (interventions chirurgicales et longs soins infirmiers pour Madame avec infections post-opératoires à répétition).
Suite à un recours déposé par la famille HAJRA contre une Obligation de quitter le territoire français, la Cour Administrative d'Appel de Lyon s'est réunie le 20 février dernier et l’arrêté de cette instance est encore en délibéré. Il devrait être rendu public tout prochainement.
Dans ce contexte, le Préfet du Cantal a jugé qu'il était urgent de faire expulser cette famille. Le choix de la date n'est pas anodin : pendant les vacances scolaires la mobilisation des soutiens de la famille est plus difficile et peut-être le Préfet craignait-il d'être contraint de devoir revoir ce dossier après la future décision de justice ?
Le 5 mars, à 8h du matin, à grand renfort d'argent public, quatre policiers ont interpellé la famille HAJRA à son domicile et ont affrété pour l'occasion un jet privé pour organiser leur expulsion vers le Kosovo depuis l’aéroport d'Aurillac. C'est la première fois, a priori, qu'une telle pratique est utilisée dans le Cantal.
L'accès aux soins pour les Rroms désargentés au Kosovo est impossible, cette famille n'a plus d'attaches avec ce pays et se retrouve démunie à son arrivée à Pristina.
Pourquoi tant de violence, de manque de discernement et d'intransigeance de la part des services de la Préfecture du Cantal vis-à-vis d'une famille qui -jusqu'au bout- a cru aux valeurs de la République française !

jeudi 6 mars 2014

Mercredi 7 mai 2014 à 18 heures - BFM Limoges

PROJECTION D’UN FILM
« Michel Valette et les
chanteurs de La Colombe »
Salle des conférences de la BFM
2 place Aimé-Césaire
87032 LIMOGES CEDEX
Réservations à cira.limousin@free.fr
Michel Valette l‘auteur de
«De Verdun à Cayenne » et de
« Jean Ferrat tout simplement »
présentera :
Un film d’archives vidéos de la Télévision
avec : Jean Ferrat, Guy Béart, Anne Sylvestre, Georges
Moustaki, Marc Ogeret, Francesca Solleville, Claude Vinci, Jacques
Yvart, Pierre Perret, Hélène Martin, Pierre Louki, Christine Sèvres
parmi les deux cents artistes que Michel Valette a fait débuter
dans son cabaret de La Colombe. Durée du film : 1heure 20.
Il sera débattu ensuite sur
« LE DROIT AU REFUS DE TUER » et
Michel Valette présentera son nouveau livre :
Le Joli Temps
de La Colombe
Illustré de photos inédites et accompagné d’un DVD de 30 minutes
Guy Trédaniel éditeur

samedi 1 mars 2014

Que cela se sache : armes utilisées par les forces de police à Nantes

Voici (en PJ), quelques échantillons ramassés ce dimanche matin de balles de Flash-ball super pro, Lanceur de balles de défense, et de grenades assourdissantes. Elle ont été utilisées massivement lors de la manifestation anti-aéroport. Rappelons à monsieur le Préfet que ces nouvelles armes (apparues pendant l’ère Sarkozy au prix d’un changement de doctrine du maintien de l’ordre) sont absolument impropres à dégager une foule (pour cela les traditionnelles lacrymogènes suffisent amplement), mais qu’en revanche ces armes peuvent servir à perpétrer des exécutions extra-judiciaires sur le champ, allant jusqu’à l’homicide et à la mutilation permanente (par exemple de la vision d’un œil, comme cela est arrivé hier).

"Jihad au féminin".

 
la plaidoirie de Yasmina Attia, avocate tunisienne,  lauréate du concours 2014 des plaidoiries d'avocats, qui s'est tenu dimanche dernier à Caen sur le thème du
"Jihad au féminin"