Trois
mois après sa naissance où en est le « Mouvement des gilets
jaunes » ?
Où
en est la lutte portant sur les revendications initiales telles que
la défense du pouvoir d'achat (salaires, retraites et minimas
sociaux), la défense des services publics en particulier dans le
milieu rural, portées mi novembre par des centaines de milliers de
femmes et d'hommes ?
Où
en est la convergence des luttes avec les syndicats, alliance
nécessaire pour gagner sur les terrains économique et social ?
Le
rejet de beaucoup de gilets jaunes à l'égard des syndicats, la
méfiance de ceux-ci par rapport aux gilets jaunes relèvent de la
« schizophrénie politique » : en effet, on n'est
pas un travailleur, syndiqué ou pas, une partie de la journée et
citoyen au sortir du boulot !
Les
mêmes volontés d'émancipation sont liées aux mêmes oppressions
politique et économique.
Malgré
un niveau de répressions qui rappelle la façon dont été traités
les opposants à la guerre d'Algérie, le mouvement continue sous
diverses formes, pacifistes ou violentes.
Mais
est-ce que ce sont les répressions policières, les scissions
internes, les difficultés à faire converger les luttes, les
difficultés à s'allier avec les syndicats qui amènent une partie
de plus en plus importante des gilets jaunes à ne plus parler que du
RIC, « remède miracle » à tous nos maux, RIC faut-il le
rappeler, inexistant parmi les premières revendications ?
Cette
revendication apparaît pourtant de plus en plus dans les
manifestations, sur les réseaux sociaux et dans les médias. Elle
est reprise, en partie ou totalement, par des partis politiques de la
droite nationale et extrême droite (« Debout la France »,
l' « Union populaire Républicaine », le
« Rassemblement National » etc.), à la gauche, qui tel
que la « France Insoumise » vient de présenter une
proposition de loi à l'Assemblée.
De
ce fait, le RIC est-il un outil « idéologiquement neutre » ?
Est-il à droite , à gauche ?
On
peut aussi se demander si, faute de pouvoir faire une révolution
sociale, le Référendum d'Initiative Citoyenne n'est pas la solution
politique offrant une porte de sortie au mouvement des gilets jaunes
comme au gouvernement.
Le
RIC providentiel a, en tout cas, l'avantage de faire l'économie de
la lutte des classes !
Cet
article souhaite poser quelques réflexions et questions :
- Que deviennent les revendications initiales ? Pourquoi disparaissent-elles devant la priorité accordée au RIC par de nombreux leaders des gilets jaunes ?
- Le « remède RIC » peut-il soigner notre démocratie malade des Institutions de la Vème République, qui plus est, soumises aux directives européennes et au diktat des USA ?
- Le « remède RIC » peut-il guérir du capitalisme, freiner la rapacité des puissants ?
- Le référendum citoyen plaçant le peuple au centre du processus démocratique, affirmer que « le peuple a toujours raison parce qu'il est le peuple » ne revient-il pas à considérer les citoyens comme vivant « hors sol », ne subissant aucune influence due à leur environnement politique, économique, social et culturel !
- Enfin, si le RIC n'est pas soluble dans les institutions actuelles, dans le capitalisme mondialisé et s'il ne garantit pas totalement la démocratie, à quoi et pour quels intérêts est-il censé servir ?
- Sur le terrain, la défense du RIC s'accompagne souvent de discours anti-syndicalistes, de l'affirmation de l'apolitisme du mouvement des gilets jaunes. Cela, accompagné de la Marseillaise, du drapeau bleu-blanc-rouge ne ressemble t-il pas étrangement à l'idéologie d'extrême droite ? Et est-ce un hasard si plusieurs leaders des GJ, plusieurs porte paroles du RIC ont des liens étroits avec l'ultra droite idéologique ?
Il
ne s'agit pas de ranger le RIC parmi les outils de l'extrême droite
mais de s'interroger sur le fait que certaines de ses dispositions
ainsi que les discours sur l'apolitisme et l'anti-syndicalisme, sur
le « citoyenniste hors sol », hors influences
idéologique, sont proches des thèses de l'ultra droite idéologique
qui au travers du RIC ambitionnent une autre forme de société.
Avec
le RIC, l'extrême droite, en embuscade avant les élections
européennes, pensent aboutir au vieux rêve synarchiste des années
1920,
projet reposant sur :
- La fin de la lutte des classes au profit de « l'alliance capital/travail, du « Bien commun » faisant du travailleur l'égal de son patron, projet cher à la « Doctrine sociale de l'Eglise »,
- La direction du pays par des experts accompagnés de citoyens tirés au sort à la place d'élus de la République !
Pour
autant, la majorité des gilets jaunes qui soutiennent la
revendication du RIC ne sont pas des militants politiques, encore
moins des idéologues d'extrême droite ; vierges de toute
expérience politique et, ou syndicale, ils sont par contre
influencés et manipulés du fait de leur totale inculture politique
par des leaders proches de l'ultra droite idéologique comme le
décrit le dernier chapitre de ce dossier.
Le
RIC, késako ?
Il
s'agit d'une procédure décisionnelle appartenant exclusivement aux
citoyens leur permettant dans des conditions prévues par la loi,
d'imposer un référendum pour prendre une décision visant à
interrompre le mandat d'un élu, de décider d'une modification de la
Constitution, d'adopter ou abroger une loi votée, de modifier un
règlement ou un décret.
Pour
déclencher un référendum il suffirait d'atteindre un certain seuil
de signatures sur une pétition. La proposition serait alors soumise
au vote de l'ensemble du corps électoral sachant que si la
propositions est adoptée ni le président ni le Parlement ne peuvent
s'y opposer.
Au
dire de ses défenseurs, « le
RIC fait du peuple le législateur en dernier ressort ».
Comment
le RIC est-il possible dans le cadre des Institutions de la Vème
République ?
Dans
son article 11 la Constitution prévoit la possibilité d'un
« référendum partagé » à condition que la proposition
de loi soit déposée par 185 députés et le dixième des électeurs,
soit environ 4,7 millions de citoyens.
Partagé
ou non, un RIC est impossible et n'a jamais existé dans le cadre de
la Constitution de 1958, née du coup d'Etat du Général de Gaulle.
Construite pour concentrer tous les pouvoirs dans les mains du
président de la République elle ne peut accorder un quelconque
pouvoir au peuple.
Pour
preuve, l'article 27 de la dite Constitution stipule que « Tout
mandat impératif est nul ».
Qui
peut croire dans ces conditions dans la possibilité d'un référendum,
au respect de celui-ci ?
Chacun
a d'ailleurs en mémoire celui de 2005, relatif au Traité
Constitutionnel Européen (TCE) et du déni de démocratie qui s'en
est suivi !
Dans
ce pays, quand du fait des ordonnances, l'intervention des
parlementaires est limitées, que dire de la capacité du peuple à
se faire entendre et à participer aux décisions qui le concernent ?
La
Constitution cadenasse toute possibilité d'émancipation du peuple.
Contrairement
à ce qu'affirment les défenseurs du RIC, ce n'est pas la toute
puissance des élites politiques qui pose problème mais leur
impuissance, leur non volonté à imposer quoique ce soit au
capitalisme.
Les
gouvernements ne sont que les fondés de pouvoir du CAC 40 !
Il
suffit de lire Philippe Souaille, journaliste franco-suisse pour voir
que les divers référendums citoyens n'ont rien changé aux
conditions de travail, au coût de la vie qui augmente sans cesse
etc.
Comment
le RIC peut-il s'accorder avec les directives issues de Bruxelles
Il
faut savoir à propos des services publics que l'article 9 du
préambule de la Constitution de 1946, applicable en droit dans celle
de 1958, précise que « Toute
entreprise qui a un caractère de service public national ou monopole
de fait, doit devenir propriété de la collectivité ».
C'est
bien pourtant au nom des directives européennes que les Etats
réduisent les dépenses publiques en privatisant les services
publics !
Comment
un RIC peut-il espérer rétablir le service public de santé quand
le gouvernement vient de déclarer qu'il décidera par ordonnance du
maintien ou de la suppression des services d'urgence et de maternité
dans les hôpitaux ? Voici le retour des dispensaires !
Quant
on voit les difficultés de la Grande Bretagne à sortir de l'Europe,
comme l'a demandé la majorité de ses citoyens, on ne peut que
constater l'impuissance à combattre la toute puissance
supranationale de l'Europe sur les Etats ?
D'ailleurs,
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne n'avoue
t-il pas lui-même :
« Il
n'y a pas de décision démocratique contre les traités européens ».
Quant
à la revendication de RIC locaux, comment les envisager quand la
« loi NOTRe » portant sur la nouvelle organisation de la
république, vise à renforcer les compétences des régions au
détriment du pouvoir des communes ? Sans moyens financiers, sans
réel pouvoir sur des décisions sociales et économiques locales, le
RIC local revient à choisir la couleur des fleurs sur le carrefour !
Comment
le RIC peut-il s'exercer dans le système capitaliste ?
Depuis
l'avènement du mouvement ouvrier, ce sont des décennies de luttes
qui ont permis d'arracher des conquêtes sociales. De 1936 à 1968,
de l'obtention des congés payés aux droits à la retraite, à la
protection sociale et à l'amélioration des conditions de travail,
c'est bien le résultat de la lutte des classes qui a permis
d'engranger des acquis, non le résultat de référendums !
Les
travailleurs, les syndicats savent bien que le patronat n'a de cesse
de remettre en cause toute avancée sociale.
Comment
peut-on laisser croire qu'un RIC demandant une augmentation
conséquente des salaires trouverait un écho favorable parmi les
milliardaires du CAC 40 ?
Qui
peut croire à la volonté du capitalisme de partager un tant soit
peu les richesses quand il court après le moindre profit réalisé
sur la misère des hommes ?
Et
qui peut croire à la volonté de l'Etat d'appuyer quelque
revendication des travailleurs quand celui-ci est de tous temps au
service des puissants.
Du
1er mai 1891 à Fourmies, à Notre Dame des Landes en passant par le
« mouvement des gilets jaunes », c'est bien l'Etat qui
réprime les volontés d'émancipation .
Qui
peut enfin croire qu'un RIC obligerait les meRdias a être autre
chose que les « perroquets du pouvoir », dont le seul
objectif est la « fabrique du consentement » comme le dit
si bien Noam Chomsky !
Cela
étant dit, le RIC est-il vraiment un outil démocratique ?
Les
critiques les plus modérées soulèvent plusieurs réserves
d'importance :
- En quoi la démocratie serait-elle sauvée par la seule utilisation d'un outil binaire où il s'agirait de répondre Oui/Non, Pour/Contre en dehors de toute mise en contexte ?
- Les femmes et les hommes ne vivent pas « hors sol », coupés de toutes influences idéologiques. En quoi donc le fait de proposer un tirage au sort de citoyens pour cogérer le pays avec des experts est-il une garantie de démocratie ? Les experts seraient-ils également « hors sol », apolitiques ?
- La société capitaliste favorisant le divertissement de masse, la « consommation de produits culturels » plutôt que l'éducation populaire, quels critères pourraient nous permettre d'assurer un tant soit peu d'intelligence, d'humanité ?
- Quand on sait la puissance des réseaux sociaux, on peut se demander si le RIC ne « joue pas avec le feu » en fixant à quelques centaines de milliers le nombre de pétitionnaires nécessaires au dépôt d'une loi. Il ne serait pas très difficile à un gourou bien au fait des outils de communication de faire ainsi pétitionner les masses, ce au profit de groupes de pression plus ou moins occultes.
- Enfin et c'est le plus inquiétant, les plus ardents défenseurs du RIC expliquent que « toute loi pouvant être abrogée ».
le
peuple, dans sa grande sagesse « originelle », pourrait
ainsi revenir sur l'abrogation de la peine de mort, de l'IVG ou du
« mariage pour tous »,
comme le souhaitent d'ailleurs certains groupuscules !
Cela
signifie que toute avancée émancipatrice est suspendue à une
suppression pure et simple grâce à « un coup de RIC » !
Cela
équivaut à dire qu'aucune loi ne serait de portée universelle, !
Combien
y a t-il de groupuscules qui rêvent d'un RIC qui leur permettrait
d'abolir ce que des siècles, depuis le siècle des Lumières à
aujourd'hui, ont permis de construire en matière de valeurs
humaines, de principes d'égalité et de solidarité ?
Cette
possible remise en cause de toute loi, est défendue par Etienne
Chouard,
porte parole du RIC et devenu la coqueluche de nombreux gilets
jaunes. Ces propos ont été tenus à plusieurs reprises, en
particulier lors d'une conférence avec des gilets jaunes dans le Var
ainsi que lors d'un débat télévisé avec François Asselineau,
gauchiste bien connu, sur UPR TV.
RIC
ou Révolution
On
pourrait imaginer que dans une autre société, débarrassée de
l'Etat, en tout cas sous ses formes actuelles, débarrassée du
capitalisme, le RIC permette en définitive une plus grande capacité
d'expression, d'implication, de responsabilisation des hommes et des
femmes par rapport à la gestion de leurs vies.
Nous
n'en sommes pas là et les puissants peuvent continuer de régner,
sans crainte d'un RIC qui, ils le savent bien, ne risque pas de les
déstabiliser puisque ce sont eux qui ont la clef de la prison dans
laquelle ils nous ont enfermés.
La
classe possédante est prête à tout pour conserver son pouvoir.
Les
défenseurs du RIC sont-ils de droite ou de gauche ?
Le
RIC est-il une arme révolutionnaire, nouvel outil dans la lutte des
classes ?
On
peut en douter quand on sait que les gilets jaunes, pour la majorité,
ne tiennent pas un discours anti-capitaliste affirmant une position
de classe, mais un discours exprimant une méfiance à l'égard des
élites, des politiques coupés du peuple.
Sans
références politiques, syndicales,
le mouvement des gilets jaunes n'est pas un mouvement social comme le
fut le mouvement de Mai 1968,
avec plus de deux mois de grève générale menée par des millions
de travailleurs, des mois occupations d'usines, de facs etc.
La
seule force susceptible de gagner c'est bien la mobilisation de
millions de travailleurs.
En
mettant en avant la revendication du RIC au détriment des
revendications sociales nombre de gilets jaunes ne veulent tout
simplement pas d'une révolution et en ce sens ils offrent une porte
de sortie au pouvoir qui trouvera bien le moyen, en clôture de son
« Grand débat national », de réaliser un référendum
histoire de mettre quelques pansements sur les plaies dues à la
« crise ».
Il
n'y a rien à attendre d'un pouvoir au service du capitalisme et
celui-ci n'a rien à lâcher, prêt à tout pour réaliser encore
plus de profits.
Dans
le monde tel qu'il est, les capitalistes n'ont rien à faire de nos
votes s'ils ne vont pas dans leur sens. Chaque
fois que l'on a dit aux exploités qu'ils pouvaient faire confiance
en la démocratie, ils ont été écrasés.
A
tous ceux qui disent que le RIC permettrait de faire passer des lois
amenant plus de démocratie sociale, rappelons que ceux qui ont les
clefs du monde n'ont pas l'intention de respecter ces lois, rappelons
aussi que le passage de la démocratie à la dictature peut être
très rapide si nous touchons à leurs intérêts. En France, pendant
que la gauche se regarde le nombril, l'extrême droite est à
l'affût !
L'ultra
droite et la défense du RIC
A
quoi et à qui peut donc servir un RIC dont nous avons relevé les
limites et les dangers, lorsqu'il s'avère impossible dans le cadre
de nos institutions nationales ou supranationales ainsi que dans le
système capitaliste ?
La
relation RIC/Extrême droite n'est-elle pas de fait lorsque des
discours identiques apparaissent, quand certains porte paroles font
partie de la « fachosphère française » ?
« Le
Conseil National de Transition » né du groupuscule
conspirationniste, le « Mouvement du 14 juillet 2015 »
qui envisageait un coup d' Etat à l'occasion de la fête nationale,
est un exemple de récupération et de manipulation de l'ultra
droite ?
Cette
organisation prône la gouvernance du pays par un Conseil des sages
composé de commissions constituées par 3000 citoyens tirés au
sort, assistés de quelques milliers d'experts professionnels connus
pour leurs travaux.
Dans
ce cadre le peuple est souverain, remplace les élus politiques,
ignore les rapports de production, les syndicats étant exclus de la
vie économique.
Les
défenseurs les plus ardents du RIC ne disent-ils pas la même chose
en se disant apolitiques, hors du champ des luttes sociales,
anti-syndicalistes, prônant un « citoyennisme de l'absolu »
etc.
La
cinquantaine de noms qui figurent dans ce fameux Conseil des sages
fait penser à un inventaire à la Prévert : parmi des
personnalités du showbiz, des journalistes, des scientifiques et
hommes de la droite modérée, voire de gauche, on trouve l'élite
intellectuelle de l'extrême droite française :
- 2 généraux, un Lieutenant-Colonel et quelques militaires ex combattants au Rwanda,
- Plusieurs personnalités d'extrême droite comme Eric zemmour, Alain Soral,
- Les équipes au complet des « Réseau Voltaire », d'« Egalité et réconciliation » ou de « Riposte laïque »,
- D'anciens militants des groupes fascistes « Ordre nouveau » et « Occident »
Bref,
que du beau monde ! Que des gauchistes !
Sans
oublier Pierre Rahbi grand catho-écolo intégriste, Brigitte Bardot,
« Celle
qui préfère les bêtes aux migrants »
ou le boudhiste millionnaire Mathieu Ricard !
Est-ce
« à l'insu de son plein gré » que Etienne Chouard, le
grand défenseur du RIC apparaît dans ce Conseil des Sages ?
Face
aux critiques qui lui sont faites, relatives à ses propos et à ses
fréquentations douteuses n'affirme t-il pas : « Lorsque
l'on est un démocrate, on se doit de parler avec tout le monde ! ».
Chacun
appréciera !
Le
lien entre le CNT ancré à l'extrême droite et une partie des
leaders, membres des gilets jaunes qui n'ont d'autres revendications
que le RIC, est réel : dans son appel du 20 novembre dernier,
le CNT stipule d'ailleurs que : « Le
mouvement des gilets jaunes, émanant de la nation est devenu la
seule autorité légitime du pays...il est donc en droit de
revendiquer l'usage de la force publique ».
Nul
doute que les casseurs du samedi, dont on sait les liens avec l'ultra
droite, ont compris le message.
Pour
l'extrême droite, deux stratégies semblent se compléter :
- d'un côté la stratégie pacifiste avec la revendication exclusive du RIC,
- de l'autre la stratégie violente qui se reproduit chaque samedi.
Contrairement
à ce qu'affirme Etienne Chouard, la démocratie n'est pas
« un lieu permettant à chacun de trouver sa place, y compris
fascistes et racistes ! ».
Dans
une société qui se « droitise » de plus en plus, où
embrasser les flics est devenu aussi nécessaire que de se vendre au
capital, cette vision de la démocratie où le rêve des femmes et
des hommes est suspendu à un référendum, n'est tout simplement que
la revendication de la cogestion et de la collaboration de classes.
A
nos RIC et périls !
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