samedi 28 avril 2012

Plainte contre des policiers Lillois pour violences et vol de caméra

Vous pouvez découvrir ci-dessous une vidéo éloquente de violences policières lors de la manifestation du CSP 59 du 4 avril. Les images étayent la plainte, déposée voici une dizaine de jours au parquet, d'Alexandre contre des policiers lillois.

Le jeune homme de 23 ans a aussi saisi le Défenseur des droits. Il dénonce des violences et le vol de sa caméra lors d'un rassemblement de soutien aux sans-papiers, le 4 avril, devant le tribunal administratif de Lille.

Alexandre filme cette mobilisation pacifique avec un caméscope neuf acheté 1 200 € la veille. Étudiant en cinéma, il vient souvent sur des actions similaires comme « observateur et cameraman indépendant. Je suis sensible aux questions de droit des immigrés ». La police charge et disperse le cortège, « sans sommation ». Alexandre décrit des brutalités des forces de l'ordre. Sa caméra tourne : « C'était des images compromettantes. Quand les policiers s'en rendent compte, leur chef me pointe du doigt et ils me plaquent au sol. Je l'ai entendu dire : "prenez-lui la caméra". Je l'ai serrée contre moi. »

vendredi 27 avril 2012

Le « vrai » travail ?

Alors que Sarko veut s'accaparer
le 1er Mai...journée du "vrai travail"




Le “vrai” travail ? celui des 650 accidents mortels, des 4500 mutilés du travail ? Celui des droits violés et des heures supp’ impayées ?
Le « vrai travail » ?  Celui des maladies professionnelles, amiante, TMS, surdité, cancers, qui augmentent, sont sous-déclarées, sous réparées.
Le “vrai” travail ? 150 000 accidents cardiaques et 100 000 accidents vasculaires par an dont entre 1/3 et 50 % liés au travail…
Le “vrai” travail ? Ce jeune ascensoriste de 26 ans écrasé par l’engin qu’il réparait, à cause de la compétition sauvage entre OTIS et KONE
Le “vrai” travail ? Et les milliers d’ouvriers désamianteurs qu’il laisse en ce moment mourir sans protection par refus d’un moratoire ?
Le “vrai” travail ? Celui des mini-jobs, des stages, des emplois saisonniers atypiques, des 3 X 8, des 4 X 8, des intérims et CDD répétés ?
Le « vrai » travail ? Celui des millions de travailleurs pauvres qui n’arrivent pas à vivre avec leurs salaires ?
Le « vrai » travail ? Celui du milliard d’heures supplémentaires non déclarées, non majorées, non payées attribuées à ceux qui ont un boulot au détriment de ceux qui n’en ont pas ?
Le « vrai » travail ? Celui des femmes qui gagnent 27 % de moins que les hommes ?
Le « vrai » travail ? Celui des jeunes à 25 % au chômage et à 80 % en CDD ?
Le « vrai » travail ? Celui des immigrés, forcés à bosser sans droits et sans papiers par des esclavagistes et marchands de sommeil franchouillards ?
Le « vrai » travail  ? Celui des seniors licenciés, 2 sur 3 a partir de 55 ans et qui ne peuvent cotiser que 35 annuités alors que 42 sont exigés dorénavant pour une retraite décente ?
Le « vrai travail » ? Celui des restaurateurs dont 1 sur 4 utilisent des clandestins, non déclarés dans le fond de leur cuisine ?
Le “vrai” travail ?  Celui des exploitants agricoles qui tuent des inspecteurs du travail pour pouvoir abuser d’immigrés clandestins ?
Le “vrai” travail ? Celui des beaufs de la CG-PME, des cadres casques oranges de chez Bouygues, des marchands de manœuvre appelés « viande » ?
Le “vrai” travail ? « La vie, la santé, l’amour sont précaires pourquoi le travail ne le serait-il pas? » (Parisot/Sarkozy)
Le “vrai” travail contre le droit du travail ?  Le pauvre exploité qui sue et se tait, la dinde qui vote pour Noël !
Le “vrai” travail « sans statut » ? « La liberté de penser s’arrête là où commence le Code du travail » selon Mme Parisot et… M Sarkozy
Le “vrai” travail sans syndicat ? Sans syndicat pas de Smic, pas de durée légale, pas de congés payés, pas de sécurité sociale, pas de droit
Le “vrai” travail ? Celui qui ne fait jamais grève, qu’on ne voit jamais manifester, qui n’est pas syndiqué, qui piétine son collègue ?
Le « vrai » travail ? Celui sans délégué du personnel, sans comité d’entreprise, sans CHSCT, sans institution représentative du personnel ?
Le “vrai” travail ? à France Télécoms, des dizaines de suicides, faute inexcusable du patron de combat qui licencie, stresse, vole, tue
Le “vrai” travail ? Parlons en ! Stress, risques psychosociaux, harcèlement, suicides, chantage à l’emploi, heures supp’ impayées ?
Le “vrai” travail ? Les travaux les plus durs sont les plus mal payés, bâtiment, restauration, nettoyage, transports, entretien, industries
Le “vrai” travail ? Qu’est ce qu’il y connaît ? Dans le bâtiment, 1,1 million bossent surexploités, maltraités, mal payés, accidentés, meurent sans retraite
Le « vrai » travail ? Celui des 900 000 foutus dehors par « rupture conventionnelle » de gré à gré sans motif et sans mesure sociale ?
Le « vrai » travail ? Celui des auto-entrepreneurs, un million en théorie, la moitié en réalité, qui se font exploiter comme faux salariés, à bas prix et sans protection sociale ?
Le “vrai” travail ? celui qui bosse dur pour survivre misérablement ou celui qui exploite dur les autres pour vivre dans des palais dorés ?
Le “vrai” travail ? celui des actionnaires, des rentiers, des riches, des banksters du Fouquet’s qui gagnent 600 SMIC par an en dormant ?
Le « vrai » travail, celui de Maurice Levy patron qui se ramasse 16 millions d’euros d’argent de stocks option de poche pillés sur les richesses produites par les salariés.
Le « vrai » travail ? celui de Molex, de Sea France, de Gandrange et Florange, de Continental, de Lejaby, de Pétroplus, des Fonderies du Poitou, de toutes celles et ceux qui ont du se battre pour le garder ?
Le “vrai” travail ? Qu’est ce qu’il y connaît ce cul doré de Sarkozy ? N’a jamais passé la serpillière dans une cantine ni poussé un chariot.
Gérard Filoche, inspecteur du travail
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mercredi 25 avril 2012

« Moins pire » le Hollande ?

Alors, Hollande moins pire que Sarkozy ?

Comme Sarkozy, Hollande met « la priorité sur le soutien à la croissance » (qui est celle du capital, soit celle de la plus-value extorquée au monde du travail) et sa conception de l’Europe est celle d’un instrument de cette « croissance ». Comme Sarkozy, Hollande est pour la « rigueur budgétaire », synonyme d’austérité, suivant en cela les gouvernements « socialistes » qui ont installé des pays comme la Grèce dans la spirale de la destruction sociale. Comme Sarkozy, Hollande ne reviendra pas sur les réformes de son concurrent (retraites, suppression de la taxe professionnelle…). Comme Sarkozy, Hollande est pour le « dialogue social », soit les accords honteux passés entre les bureaucraties syndicales et le patronat, ainsi que le salue Laurence Parisot : « L’approche de François Hollande sur le paritarisme, sur la place et l’autonomie du dialogue social est une approche que nous trouvons tout à fait intéressante ». Comme Sarkozy, Hollande est pour le maintien des centres de rétention, pour l’expulsion d’étrangers « au cas par cas » et sur « critères » « économiques » et « d’intégration ». Draguant d’ailleurs l’un et l’autre l’électorat du Front National, offrant ainsi le triste spectacle d’un plateau offert aux idées fascisantes, en disant « comprendre » ce vote. Hollande déclare »Quand un territoire ne se sent plus défendu, alors oui, il peut y avoir une désespérance »… Comme Sarkozy, Hollande affirme que « l’industrie nucléaire doit continuer à produire » et faisant les louanges du nucléaire « nouvelle génération », notamment de l’EPR de Flamanville. Comme Sarkozy, il est pour la LGV, pour le projet de deuxième aéroport à Nantes… Comme Sarkozy, Hollande est le chantre de l’Etat et du capitalisme, ce système d’exploitation de populations, réduites à un pseudo-choix, dépossédées de leur capacité décisionnelle. Comme l’UMP, des mairies PS expulsent des squats, refusent leur soutien à des étrangers menacés d’expulsion.
Alors, moins pire le Hollande ? La gauche sociale-démocrate a toujours joué son rôle d’illusionniste pour mieux étouffer les révoltes populaires. Le pire serait de faire confiance à l’un de ces deux aspirants à la mégalomanie représentativiste, de lui donner carte blanche pour continuer le sale boulot de destruction des droits sociaux, sur fond d’un prétendu consentement national conféré par des isoloirs et des urnes !
Comme à chaque élection, des gens voteront ? Nous, on continuera à se battre !
Pavillon Noir, FA 86

jeudi 19 avril 2012

Le plan de bataille des financiers

Nicolas Doisy, chief economist à Chevreux (Crédit Agricole), nous fait part du plan de bataille des financiers en cas de victoire de François Hollande aux présidentielles... Et de l’angoisse en cas de montée excessive du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon.

http://www.lesmutins.org/
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2429

samedi 7 avril 2012

Schengen, la forteresse Europe



Le candidat président trouve que le président
candidat n’a pas fait ce qu’il fallait en ce
qui concerne la protection de la France pour
empêcher les hordes barbares de déferler sur
notre doux pays. Si le second n’a pas pu être
Charles Martel, c’est la faute des autres pays
européens membres de cet accord de défense
frontalière ! Oh les méchants ! Faut-il prendre
ces propos au pied de la lettre ? Il s’agit bien
sûr d’un discours de préau électoral. Nous
savons bien que quelque soit le prochain locataire
de l’Élysée, il n’y aura pas de retour en
arrière, vers une sortie de Schengen. Nous
savons tout aussi bien que la tentation de
refermer les failles du dispositif policier est
toujours forte et utile politiquement. Il faut
toujours garder sous le coude la possibilité de
rassurer l’électeur de base. Le
Wall Street Journal
publie le 13 mars un article intitulé « Nicolas
Le Pen ». Joli raccourci certes, mais les choses
ne sont pas si simples.
Mais que raconte donc le candidat ?
«
la gravité de la situation. Ils doivent être révisés.
une bonne nouvelle. Nous savons que la crise
a pour une bonne partie son origine dans la
crise financière. Donc je pense que les spéculateurs
resteront à l’extérieur des frontières.
Lecteur, ce n’est pas la peine de ricaner !
L’orateur, agité, a continué en assurant qu’il
«
a désormais un gouvernement de la zone euro. Il faut une
discipline commune dans les contrôles aux frontières
Puis-je demander, sans rire, au lecteur de se
mettre au garde à vous, le petit doigt sur la
couture du pantalon. Au-delà du côté caricatural,
s’exprime là un discours qui devrait
déplaire aux nationalistes. Il y a l’annonce de
l’existence d’un gouvernement économique
de fait de la zone euro, non démocratique
puisque non élu, et la revendication d’un
autre gouvernement, politique cette fois et
tout aussi peu élu, étendu à la zone Schengen.
Les accords de Schengen ne permettent plus de répondre à» C’estfaut un gouvernement politique de Schengen comme il y».
La zone Schengen, qu’est-ce que c’est?
C’est un accord de libre circulation des biens et
des personnes. Il concerne tous les pays de
l’Europe continentale, Suisse compris. Les pays
d’Europe centrale, de la Tchéquie aux pays de
l’ex-Yougoslavie, ont signé l’accord mais ne
l’ont pas encore mis en application. Ils ne sont
pas encore prêts. Cet accord vise deux buts :
permettre aux flux économiques intérieurs à
l’Europe, tant des personnes que des marchandises,
de circuler sans nécessiter de contrôles
douaniers, contrôler l’entrée des mêmes flux
mais extérieurs en renforçant lesdits contrôles.
Schengen répond d’abord et avant tout
aux besoins de base du capitalisme européen.
Il doit étendre son marché des marchandises,
comme de la force de travail, aussi largement
que possible, tout en se donnant les moyens
de lutter contre la concurrence extérieure.
Dans ce contexte-là, il est intéressant de
revenir à ce que dit le
du capitalisme débridé. Après avoir rappelé
que Nicolas Le Pen avait lié le maintien
des avantages sociaux à un contrôle renforcé
aux frontières, à une diminution drastique de
l’immigration, le journal ajoute que ce dernier
fait preuve d’une ignorance économique
crasse. «
de la vie des Français et d’un taux de natalité trop
bas. Bien que le plus haut d’Europe, il n’est pas suffisant
pour atteindre la limite nécessaire au remplacement de la
force de travail. Seule l’immigration permettrait de maintenir
une force de travail active au niveau nécessaire pour
financer la prise en charge des pensions de retraite et l’entretien
des personnes dépendantes. La première tâche du gouvernement
français est de s’assurer que les immigrants soient
correctement assimilés et de créer les conditions dans lesquelles
ils pourraient prospérer avec le reste de la société
française.
président va clairement à l’encontre du
capitalisme conquérant.
Wall Street Journal, porteparoleLa principale menace provient, dit-il, de l’allongement» Pour l’auteur de cet article, le candidat
L’invasion, les frontières et nous
Pour Hervé Le Bras, démographe, « la peur de
l’invasion » est grotesque (dans
avance que partout dans le monde, le taux de
natalité est en baisse. Il critique aussi notre
vocabulaire. Pour lui, «
est actif. L’immigré est une chose, l’immigrant un
travailleur
conditions d’entrée en Europe constitue le
pendant aux discours sur l’identité nationale,
ce «
car il laisse croire qu’il existe un type français différent
du type anglais, russe ou algérien. C’est une forme
culturelle du racisme biologique
Aujourd’hui, Schengen, pour ceux qui
résident en Europe, est synonyme d’effacement
irréversible des frontières, fin du nationalisme
et fin du risque de guerre sur le
continent européen. Pour ceux qui nous dirigent,
cela symbolise la liberté du renard dans
le poulailler. Le slogan «No Border» leur va
bien, à nous d’y ajouter celui de «justice
sociale » pour les faire reculer. Lutter contre les
identitaires c’est aussi lutter avec les immigrants.
Libération). Ilimmigré est passif, immigrant». Il ajoute que parler de durcir lesterme d’identité nationale est particulièrement pernicieux».Pierre Sommermeyer

Appel du Réseau Université Sans Frontières de Nantes

N et B sont Sénégalaises. Arrivées en France il y a une dizaine d'année, elles se sont vues refuser le renouvellement de leurs titres de séjour cette année. Pour elle, c'est immédiatement synonyme de perte des revenus, problèmes de loyer et menace de perte d'emploi. Toutes deux mères célibataires, elles se retrouvent sans papiers avec un enfant à charge chacune et des problèmes de santé importants. Après avoir chacune validé un master 2, elles tentent de poursuivre leurs études malgré leur situation très précaire.

Leur situation est symbolique de ce que vivent au quotidien les sans-papiers, privé-es de droits et de conditions de vies dignes, harcelé-es par l'état.

Rappelons que la circulaire Guéant (ou circulaire du 31 Mai) tend à limiter la délivrance de titres de séjours de travail pour les étudiant-es étranger-es, et veut restreindre à six mois leur temps de travail en France, promesse d’embauche ou pas. Depuis Novembre 2011, 4 pays (l’Arménie, le Bangladesh, la Moldavie et le Monténégro) ont été rajoutés sur la liste des pays sûrs, menaçant l'existence du droit d'asile, déjà limité du fait que beaucoup de demandes légitimes sont rejetées au motif de « preuves insuffisantes ». Enfin, le gouvernement prévoit d’instaurer une interdiction de séjour pour toute condamnation pénale pour des étrangers installés depuis peu en France, et qui « n’ont pas d'attache ». Voilà comment transformer les immigré-es en boucs émissaires, en faisant croire que la délinquance serait le fait de l'origine et non de raisons plus objectives, comme les conditions de vie dans lesquelles on enferme les immigré-es.

En plus de ces mesures répressives, les personnes voulant vivre en France doivent consentir à des efforts financiers de plus en plus importants : le prix des titres de séjour a augmenté, il faut s'acquitter de 220 euros pour une régularisation pour vie privée et familiale ou raisons médicales par exemple. Pour renouveler son titre de séjour, un/e étudiant/e étranger/e devra payer entre 200 et 385 euros. Sans compter les 110 euros de frais de dossier (pour toutes les demandes), non remboursables même en cas de refus. De quoi faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'état !

Aucun-e candidat-e à l'élection présidentielle (de laquelle sont exclu-es les sans papiers) ne s'est engagé-e à améliorer les conditions d'accueil et de vie des sans papiers en France. Pire, la plupart des politicien-nes ont intégré le fait qu'un-e immigré-e est nuisible et destiné-e à être expulsé-e. Cela est faux économiquement et injustifiable humainement, quel que soit le quota visé. Il n'y a pas d'expulsion à visage humain !

Régularisation pour N et B, et pour tous-tes les autres sans-papiers !!