Art et Anarchie

r 2012.
Il s’agissait d’une exposition « à thèmes et à thèses ….à travers140 œuvres, peintures et
photographies, provenant du Musée MUNCH d’ Oslo » qui s’intitulait « MUNCH,
L’oeil moderne ». Un large public a pu ainsi pu appréhender l’ensemble de son œuvre. C’est
le mérite d’une telle exposition de montrer la diversité de cet artiste.
Il fut un artiste lucide et précurseur, un acteur essentiel dans les nouvelles approches
artistiques de son temps.

Connu surtout à travers sa toile « le cri » (1893), il est le précurseur de l’expressionnisme et
n’est pas qu’un artiste solitaire, « angoissé et désespéré »
E. MUNCH est né le 12 décembre 1863 à LOTEN, dans une famille modeste et sera très tôt
confronté à la maladie et à la mort (perte de sa mère, alors qu’il n’a que 5 ans, puis d’une
sœur et d’un frère).
« La maladie, la folie et la mort sont les anges noirs qui se sont penchés sur mon berceau » écrit-il.
En 1881, il abandonne des études d’ingénieurs et entre à l’Ecole Royale de dessin de
KRISTIANA (redevenue OSLO en 1925) où la famille s’est installée en1864. Dès 1883 il
exposera, ce qui lui permettra d’avoir une bourse (grâce au beau-frère de GAUGUIN) pour
se rendre à Paris.

Peintre au fait de l’avant-garde de son temps, il sera passionné par les techniques de la
photographie, du cinéma et par le théâtre sans oublier la philosophie et la psychologie.
Dans son journal, il écrit en 1888, il a 25 ans : « Nous devrions cesser de peindre des intérieurs
avec des gens qui lisent et des femmes qui tricotent. Il nous faut peindre des gens vivants, des gens qui respirent et aiment. »


"Travailleurs rentrant chez eux"

La suite du texte à télécharger en pdf, EDVARD MUNCH et le mouvement libertaire

"Au temps d'Anarchie" Paul Signac







Paul Signac. "Au temps d’harmonie" (1895). Hôtel de Ville, Montreuil (Paris).

Contraint de retitrer son tableau "Au temps d’anarchie", dont on estime que le nom est trop provocateur, Signac l’intitule "Au temps d’harmonie", ce qui pour lui est la même chose. Ainsi voit-on au premier plan un coq, symbole de la république mais aussi de la révolution.
Inspiré par Puvis de Chavanne sur le plan de la peinture, ce très grand tableau (12 mètres carrés) représente un idéal anarchiste de "communauté libre". Contrairement à Puvis de Chavanne, qui situe l’utopie dans le passé, Signac suggère un rêve à venir, le "temps d’anarchie".
On y retrouve l’inspiration première de l’anarchisme, qui est de se réapproprier le passé comme retour à l’origine de toute chose. On y met en évidence le "lien intime" entre l’homme et la nature que décrit, par exemple, Elisée Reclus.
D’autres peintures illustrent l’idéal communiste libertaire, suggéré par Pierre Kropotkine : le refus de la spécialisation des individus entre "intellectuels" et manuels", la découverte de l’entraide dans le travail collectif. Ici se retrouvent quelques plaisirs simples : la cueillette des fruits mais aussi la lecture, l’amour et les joies de la procréation ; même la rivalité entre hommes se trouve sublimée dans l’émulation d’un jeu de boules.
Les anarchistes de la Belle Epoque, comme leurs prédécesseurs et leurs successeurs, ont souvent créé des micro-sociétés inspirées de cet idéal : on retrouve les mêmes symbolismes dans beaucoup de gravures de ce temps.

1 commentaire:

  1. ART ET ANARCHIE. Á l’automne 2010, paraissait Art et anarchie : acte 1. L’Acte 2 prévu pour 2012 a été réalisé avec un an d’avance en raison du grand nombre de contributions déjà reçues. Cette publication est le fruit du travail du groupe John Cage de la Fédération anarchiste dont le but est de mettre en lumière les passerelles entre art et anarchie. Au sommaire : Gaston Couté, les rapports entre la franc-maçonnerie et l’anarchisme, le mail-art et l’art postal, John Cage, le surréaliste Vincent Bounoure (1928-1996), des artistes (Chari de Goyeneche, Claude Massé, André Robèr, Julien Blaine, la photographe Alecska, le collectif de création Un Nous, Joël Frémiot, Rémy Pénard, Serse Luigetti, des poètes (Julien Blaine, Sébastien Lespinasse, Charles Pennequin, Charles Dreyfus-Pechkoff, Jeanne Poitevin, Didier Manyach) et d’autres écrivains (Raharimanana, Cathy Ytak, Yvon Josse, Michel Debray, Étienne Brunet et Jean-Louis Costes).
    Art et anarchie : acte 2. Ille-sur-Têt (66130) : éditions K’A, 2011. 142 pages. 20 euros. CIRA

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