mercredi 27 avril 2016

Que les guerres éclatent pour que le chômage cesse !



« Sonnez Hautbois, résonnez musettes...il est né le divin contrat du siècle ! »

Oyez citoyens ! La France vient de remporter son plus important contrat d'armement à l'exportation depuis 1945 ; le groupe industriel français DCNS, spécialisé dans l'industrie navale militaire, va construire pour le gouvernement australien, 12 sous-marins d'attaque, pour un total de 34 milliards d'euros.
Qu'est-ce qu'on dit quand on est un bon citoyen français ? Un bon patriote ?
Cocorrico ! Vive la guerre ! Pourvu que cela dure puisqu'il y a création d'emplois.
C'est d'ailleurs ce que tous les hommes politiques rabâchent dans tous les médias aux ordres depuis la merveilleuse nouvelle :
  • L'Elysée parle du caractère hautement « historique de ce nouveau succès créateur d'emplois et de développement ... ». François Hollande, a même rajouté sur l'antenne de France Info :  « La France est fière de l'excellence technologique dont ses entreprises ont su faire preuve dans cette compétition de haut niveau ».
  • Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense s'est également réjoui sur Europe 1 de cette « grande victoire de l'industrie navale française » en précisant que « ce sera des milliers d'emplois en France, des contrats de très longue durée...un mariage de 50 ans avec l'Australie ». Et de rajouter, très fier :  « Le fait de vendre à l'extérieur consolide notre propre industrie de défense, et donc notre propre sécurité. Et puis çà crée de l'emploi, excusez-moi du peu ! ».
  • Manuel Valls quant à lui a tiré un « coup de chapeau au partenariat franco-australien, à la France qui avance, la France qui gagne ». We are the champion !
  • Enfin, le Président du Conseil Régional de Bretagne s'est « félicité des enjeux communs avec les pays avec lesquels nous sommes en partenariat. Avec l'Australie c'est très clair ».
Si les « bonnets rouges », gwenn ha du et biniou ouvrant la marche, s'allient à l'armée australienne, çà va chauffer sous les kilts ! L'ennemi des kangourous n'a qu'à bien se tenir, c'est sûr !

Quant à moi, cette annonce du 26 avril m'a fait vomir mon « quatre heures ».
Déjà que je ne me suis jamais bien porté à la vue du drapeau bleu-blanc-rouge, que le seul nom de « Charlie » me provoquait des boutons de fièvre, voilà que je suis prêt à défaillir à la vue de tout ce qui ressemble à un uniforme, à une arme à feu.
Par les temps qui courent, c'est sûr, je vais tomber malade.
Pour tout dire, j'ai mal à mon « Internationalisme prolétarien », à mon « pacifisme » ! Allez savoir pourquoi ! Certainement parce que je ne suis pas assez patriote et que je suis stupéfait de constater qu'il ne s'agit pas d'un contrat de fabrication de jouets, de la construction d'écoles ou d'hôpitaux mais d'engins de mort d'une puissance phénoménale, nom de Dieu !
Suis-je le seul à être horrifié que l'on puisse ainsi s'énorgueillir de fabriquer la mort ?
Depuis quand est-ce plus acceptable de vendre une arme plutôt que de s'en servir ?

Il s'agit dans cette affaire de construire 12 sous-marins « SMX Océan », dérivés des sous-marins à propulsion nucléaire « SNA Barracuda » actuellement fabriqués à Cherbourg dans les ateliers de DCNS. Imaginez un engin de 100 mètres de long et 15 mètres de haut, de 4 750 tonnes avec 3 mois d'autonomie lui permettant de traverser 6 fois l'Atlantique à près de 14 noeuds. La force de frappe de ces engins est qualifiée de « 4D », puisque opérant sous la mer, en surface, sur la terre et dans les airs. Est-ce que je serai à l'abri en haut du Mont Blanc ou dans le gouffre de Padirac ?
En attendant, tous nos politiques ont été saisis de vrais « orgasmes » à l'annonce de ce contrat. Comme le dit mon marchand de journaux qui a connu Pétain : «  faut vraiment pas être patriote pour ne pas jouir à l'énoncé des capacités de cette invention bien d'chez nous » : tirs de missiles en salves, capacité à déployer des commandos marins, des nageurs de combat ainsi qu'un drone sous-marin et des drones aériens.

Curieusement, nos serviles médias n'ont pas un mot sur les raisons de ce contrat, sur le pourquoi du surarmement de l'Australie. Ce pays, a pourtant annoncé en février dernier une rallonge de 19,4 milliards d'euros du budget de la Défense sur les dix années à venir. 12 sous-marins ! Le doublement de sa flotte, rien que cela et çà n'est pas pour augmenter la production en matière de pêche mais pour faire face, comme disent les politologues bien informés, aux enjeux géopolitiques en Asie-Pacifique.
Si l'Australie semble avoir des contentieux territoriaux avec la Chine, dans la mer du même nom, elle est surtout également engagée dans la coalition emmenée par les Etats-Unis contre l'organisation Etat islamique en Syrie et en Irak, faut-il le rappeler, comme la France. L'Australie a t-elle l'intention de mener une guerre ? Contre quel ennemi ? La Chine ? Faut se dépécher de vendre des sous-marins aux chinois ! Lesd affaires sont les affaires et vous saurez tout au prochain épisode. Mais qu'importe sur qui tomberont les missiles du moment qu'ils ont été payés ! En attendant, avec ce contrat l'Australie se prépare a un nouveau conflit et la France tend à équilibrer sa balance commerciale. Tout le monde est content.
C'est beau l'économie réelle !
Le groupe Dassault se réjouissait déjà en novembre 2015 de la deuxième place mondiale prise par la France en matière de vente d'armes : « la France fait un carton avec ses armes ; pour la première fois, la France vend cette année (2015) plus d'armes qu'elle n'en achète... ».
Une journaliste de France 2 en rajoutait une couche : « On sait qu'un sous-marin représente cinq à six millions d'heures de travail...les australiens voudraient qu'ils soient fabriqués chez eux mais malgré tout, çà représente des années de coopération...Pour la DCNS, l'effet vitrine sera parfait dans un contexte international tendu qui pousse de nombreux pays à se réarmer ».
Pourvu que çà dure, le réarmement...Allez, on y croit !
Alors, heureux les travailleurs du Havre, de Saint-Nazaire et de Lorient ?
C'est beau le réalisme politique !
Cela me fait penser au « Fondeur de canon », le poème de Gaston Couté :
« Ne me maudissez pas, ô mères !
Moi je ne fais que des canons,
Ça n'est pas moi qui les fais faire ! »
Chômeurs, précaires, réjouissez-vous, il va y avoir du boulot pour longtemps.

Victor Hugo disait que : « Construire des écoles, c'est abattre des prisons ». Il privilégiait la paix et développait un discours humaniste, à l'inverse des discours actuels. Faut être de son temps ma brave dame !
Il est temps de prévenir quand même le « Mouvement de la Paix » qu'il est devenu obsolète, et d'expliquer à l'organisation des « Nations-Unies » qu'elle ne sert à rien...ce que l'on savait déjà, me direz-vous ! L'idée de « paix par le droit » chère aux promoteurs de la « Société Des Nations » a fait long feu face aux propos plus anciens d'un Clemenceau qui : « croyait que les guerres sont éternelles et que toutes les institutions soit-disant pacifiques ne pouvaient qu'endormir la vigilance des nations menacées, encourager les agresseurs et finalement conduire encore plus vite à de nouveaux conflits ».
Autrement dit, « Pour avoir la paix, faisons la guerre ! ». La guerre a le double avantage de donner du travail à une partie de la population tandis qu'une autre partie disparaît. On règle ainsi à la fois le chômage et la surpopulation d'un coup, d'un seul ! Pour rappel, le « Père la Victoire » est le modèle d'un certain Manuel Valls. Tout se tient, je vous dis !
Soyons donc fiers de ce que la mort des autres apportera des millers d'emplois en France. Avec la gauche au pouvoir, la France est en train de devenir le deuxième fabricant-exportateur d'armement dans le monde.
« le militaire tire l'industrie civile vers le haut, car les deux se fertilisent l'une et l'autre. C'est un atout considérable pour notre pays ».
Quel aveu du ministre Le Drian ! Comment mieux dire et souhaiter que le monde devienne un immense champ de bataille où s'exprime l'ingénuosité technologique française ! Vous avez bien compris, sans armée, sans guerre, point de salut ! Pour une société de développement faisons la guerre partout dans le monde ! Hardi les gars ! Le premier qui fait un pet de travers, c'est une ogive nucléaire sur la tête.

Comme l'exprime très justement Ludo Rossi sur le site « Anti-K économie anti capitaliste » : « à l'heure où l'augmentation des budgets militaires de tous les impérialismes devraient inquiéter les peuples épris de paix, il n'y a pas grand monde pour poser la question de la place des industries d'armement en période de crise aigüe du capitalisme...Quels sont les intérêts d'un peuple qui doivent être défendus en expédiant des missiles de croisières à charges nucléaires sur un autre peuple ? ».
Bonne question à laquelle le patronat répond à coup de chiffres, se réjouissant dans « L'usine nouvelle » des : « prises d'armement français à l'export qui ont bondi de 43% en 2013 et qui amènent un rayon de soleil dans une situation économique peu reluisante ».
Ah ! Enfin un rayon de soleil nucléaire pour faire fuir la morosité ambiante ! Un peu de poésie dans ce monde de brutes.

On pourrait quand même espérer une autre réflexion de la part de dirigeants politiques dits « de gauche » ainsi que de responsables de grandes centrales syndicales, mais force est de constater l'absence de communiqués.
Y aurait-il un malaise ? La défense légitime de l'emploi justifie t-elle n'importe quel emploi ? Dans quel rapport de l'AIT est-il écrit que l'émancipation des travailleurs passe par la guerre qu'il devrait se faire entre eux ?
Mais je ne suis qu'un vieux ringard naïf...

Pour terminer, pour avoir la réponse à mes pauvres questions et réflexions naïves, portant sur l'humanisme, la paix entre les peuples, bref sur le pacifisme, il m'a suffit de lire le rapport relatif aux « Universités d'été de la Défense », tenues en 2013 à Bordeaux entre parlementaires et militaires. Le ministre Le Drian saluait alors : « cette performance (ventes d'armes) réalisée dans un contexte défavorable où s'exerce une rude concurrence internationale, où on observe une tendance au recul des dépenses militaires de certains pays dans le monde... ».
Il ne manquerait plus que çà ! Des pays qui ne voudraient pas se faire la guerre ! Mais où va le monde, je vous le demande ?
Le ministre de la guerre, pardon de la Défense, de « Hollande, l'autre pays du socialisme », poursuivait :
« Les industriels de la Défense apportent une éminente contribution à l'économie française...L'étude d'impact réalisée par le ministère de la Défense note un effet positif sur la balance commerciale, entre 5 et 8 % entre 2008 et 2013...Alors que le chômage atteint des sommets dans le pays, les exportations de défense ont permis de générer ou maintenir plus de 40 000 emplois en 2013, soit 25% des emplois dans le secteur, avec des effets particulièrement positifs dans sept régions : la Bretagne, le Centre, l'Aquitaine, le Midi-Pyrénées, la Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Rhône-Alpes et l'Ile de France ».
Me voilà rassuré, mais, vivement une bonne guerre avec l'Espagne, voisine de mon Languedoc natal, car celui-ci est jusqu'alors exclu du gâteau militaire !
Comme l'a dit encore, et sans humour, le ministre socialiste Le Drian : « Les ventes d'armes, c'est peut-être moche, mais l'état de notre balance commerciale nous permet-il de faire la fine bouche ? ». Et vlan, bien envoyé ! Pas calmés les pacifistes !
Que voilà du réalisme politique ! Mais il faut dire qu'à ce propos les socialistes ne nous ont jamais déçus : de l'union sacrée en 1914, aux crédits de guerre votés pour l'Algérie, en passant par le choix « Hitler plutôt que le Front populaire », ils ont toujours su faire preuve d'un réalisme et d'une humanité à toute épreuve.
Il est définitivement loin et fini le temps où une certaine forme d'idéologie socialiste fustigeait les ventes d'armes de la France aux pays étrangers. En la matière, la discrétion a été remplacée par l'hypocritie elle-même cédant le pas aux dures réalités des chiffres déficitaires de la balance commerciale.

Dans un pays ne se développant plus que par ses ventes d'armes, soumettant le peuple à l'état d'urgence et misant sur le tout sécuritaire, répressif, les propos de l'inspecteur général honoraire de l'Education nationale, Alain Bergounioux, par ailleurs membre de l'Observatoire de la laïcité, sont d'une cohérence parfaite :
« Etre citoyen, c'est participer à la souveraineté nationale et politique. Cela se traduit par un certain nombre de droits politiques...mais aussi de devoirs, tel celui de payer l'impôt ou de servir la patrie ».

Allez ! Un petit effort, encore une nouvelle petite « gueguerre » et nous serons les premiers marchands de mort de la planète.
Et nous chanterons tous le « Fondeur de canons » :
« Pour gagner mon pain
Je fonds des canons qui tueront demain
Si la guerre arrive.
Que voulez-vous, faut ben qu'on vive ! » (Gaston Couté)

Décidément les politiques, de tout bord, n'en finissent pas d'assassiner Jaurès !

Quant aux migrants qui auront échappé aux sous-marins australiens made in France, à bientôt dans nos camps...s'il reste de la place !


samedi 23 avril 2016

Manif Sauvage du 20 avril : Nous ne nous désolidariserons pas de la Nuit Debout



3 compléments
Etant donné les réactions de la Nuit Debout suite à la Manif Sauvage du 20 avril à Lyon, ceux qui ont participé à ladite manifestation ont trouvé important de mettre les choses au clair à propos de ce mouvement et des différents types d’actions.

Hier soir, environ cent-cinquante personnes ont pris l’initiative de partir en manifestation sauvage depuis la Nuit Debout place Guichard. Le cortège a pris la direction de l’Est, et a fait une première halte devant les locaux de la Police aux Frontières, qui ont été tagués et dégradés, ainsi qu’une voiture de fonction stationnée devant. Suite à cela, une partie des manifestants a fait demi-tour, laissant environ soixante-quinze personnes se diriger ensuite vers le Crédit Foncier se trouvant rue Servient, qui a également été tagué. Enfin, après une dernière halte à la BNP Paribas proche de la place Guichard, le cortège s’est réintégré à la Nuit Debout. Cet événement a provoqué de fortes critiques de la part de certains participants au rassemblement sur la place, qui s’est désolidarisé des actions citées. Il est important qu’un point soit fait sur ce sujet.
Nous ne nous désolidariserons pas des Nuits Debouts. Ce qu’il se passe sur la place et ce qui a eu lieu lors de la manifestation sauvage ne sont pas deux choses incompatibles. Il est indispensable que les personnes qui s’impliquent dans les discussions qui ont lieu ici comprennent que nous considérons leur engagement comme utile et remarquable. Il est tout à fait compréhensible que des personnes ne souhaitent pas risquer une arrestation ou toute autre confrontation avec la Police. Il est tout à fait compréhensible que certains ne souhaitent pas agir de la même manière que nous. Et de même que certains considèrent que nos actions discréditent le mouvement, nous considérons qu’un trop grand calme, qu’une trop grande collaboration avec les autorités ne vont faire qu’enterrer le mouvement, et surtout ne mettent pas en danger ceux que nous combattons.
Les cibles touchées la nuit dernière étaient choisies, et chacune de ces attaques était justifiée.
La Police aux Frontières, c’est celle qui s’occupe de renvoyer dans leur pays d’origine nos
camarades étudiants et sans-papiers, qui se demandent encore aujourd’hui s’ils pourront terminer les études, parfois longues, entamées en France.

Le Crédit Foncier, ce sont ceux qui orchestrent la multiplication et les taux des prêts immobiliers, ces prêts qui nous écrasent, cet échange de dizaines d’années de vies de travail contre le droit à dormir sous un toit.
Le Crédit Foncier c’est aussi la BPCE, condamnée il y a peu pour « Charges de travail excessives et non-respect des temps de repos quotidien », tout en enregistrant en même temps un bénéfice net de 3,2 milliards d’euros en 2015.
La BNP Paribas détient quant à elle et entre autres plusieurs filiales d’évasion fiscale aux iles Caïmans.

Bref, vous constaterez que ces actions n’étaient pas absentes de toute réflexion. Ce sont très largement les symboles de notre combat commun.
Nous savons très bien, que ces actes en eux-mêmes ne changeront pas les choses. Pas directement. Mais ils sont mérités, et nous font dire aussi que nous avons le droit d’être en colère, le droit d’agir et de réagir, d’être excessifs, d’être violents, car ils le sont. De plus ce ne sont après tout que des objets, qui font les frais de notre colère.
Nous devons montrer et surtout sentir que nous sommes déterminés, que nous avons une force, des mots, et que les écrire en grand sur les murs est un bon moyen de se faire entendre, pas seulement par ceux en face mais par le reste de la population, ceux qui ne sont pas là. Nous appelons chacun-e-s à se questionner sur ce rapport de force, qui s’il n’existe pas éteindra doucement ce mouvement dont nous sentons pourtant qu’il pourrait véritablement faire naître quelque chose. Aucun de nous ne s’oppose aux Nuits Debout, rien ne discréditera ce mouvement à cause de nous, les médias se chargent parfaitement de faire la distinction entre ceux qui occupent la place et les actions en marge. Mais tant que nous continuerons à ne faire que discuter, tant que nous continuerons à être complètement tolérés, c’est que nous ne serons jamais assez dangereux, et alors rien ne changera. Ils ne nous lâcherons rien, jamais, pas un centimètre carré, et s’ils le font ce sera pour récupérer à leur avantage ce que nous créons ici. La justice est contre nous et s’échine à détruire le mouvement, les médias aussi, les patrons et les politiques aussi, alors soyons ensemble, et que chaque initiative dirigée contre de mêmes ennemis soulève l’enthousiasme de tous.
Soyons solidaires, et soyons dangereux, intelligemment, chacun à sa manière.
Des militants décidés

vendredi 22 avril 2016

Saccage du local syndical de la CNT Lille par la Police


Communiqué de presse du 21 Avril 2016

 Saccage du local syndical de la CNT Lille par la Police




Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, une manifestation a eu lieu ce mercredi 20 avril 2016 à Lille. Suite à celle-ci, quelques militante-s se sont retrouvé-e-s à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour ranger le matériel et faire le point. Ils/elles ont ensuite été rejoint-e-s par d’autres camarades.

C’est alors que des forces de l’ordre sont arrivées au local. Ils ont exigé de rentrer mais sans fournir aucun document légal. En l’absence de ces documents expliquant leur démarche et justifiant de leur droit, les militants présent-e-s leur ont refusé pacifiquement l’accès.

Les forces de l’ordre ont alors menacé de casser la vitrine. Elles ont fini par défoncer la porte au bélier, pénétrer dans le local, saccager une partie du matériel et procéder à une fouille en profondeur des lieux. Les militant-e-s présent-e-s ont gardé leur calme. Deux personnes ont été interpellées et sont actuellement retenues au commissariat central de Lille.

La Confédération nationale du Travail (CNT) dénonce et condamne avec force les violences policières, l’inacceptable intrusion des forces de l’ordre et la fouille de ses locaux.

Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail. Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil  dans lequel les militant-es et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité.

La Confédération nationale du Travail (CNT) réaffirme sa détermination dans la lutte contre la loi Travail. Ici comme ailleurs, ne nous laissons pas intimider par les violences policières !

Voici une vidéo de l’intrusion de la Police à la maison des syndicats CNT de Lille :

http://www.cnt-f.org/video/videos/52-interpro-retraites-salaires-secu-rtt/614-intrusion-policiere-dans-local-cnt-lille

LA CNT

mercredi 13 avril 2016

Toutes et tous debout !



Toutes et tous debout ! 12 avril 2016

Attac appelle à se joindre aux occupations des places, place de la République à Paris et autres places de France. Beaucoup d’entre nous ont déjà commencé mais le mouvement doit s’étendre et se pérenniser.
Ces initiatives convergent avec ce que nous ressentons depuis plusieurs mois : le temps est dépassé de la négociation et du compromis, l’oligarchie qui nous gouverne n’est pas un interlocuteur car elle vit hors-sol, la désobéissance est un devoir.
C’est la raison pour laquelle, après avoir réquisitionné des chaises dans plusieurs banques depuis plusieurs mois pour signifier les hold-ups financiers en cours, nous appelons à bloquer les agences Banque Privée de la Société générale, qui proclame sans vergogne son honnêteté dans l’affaire des Panama Papers.
C’est aussi pourquoi nous avons appelé au blocage, réussi, du sommet des multinationales pétrolières à Pau qui entendent accélérer le désastre climatique par les forages pétroliers en eau profonde.
Nous ne sommes pas des sujets demandant sécurité, clémence et concessions du bon vouloir de gouvernants abrités derrière l’état d’urgence . Nous avons besoin d’air pour retrouver notre souffle, de lieux pour libérer notre parole et écrire de nouveaux récits, d’utopies concrètes pour refonder un vivre ensemble.
Nous ne sommes pas une foule qui « grogne », selon l’expression consacrée, nous venons de loin et de partout, par des moments souvent difficiles. Nous participons aux manifestations jusqu’à l’abandon de la « loi Travail » et nous installons nos énergies de vie et nos expériences sur les places publiques et dans tous les lieux que nous pouvons transformer en agora. Car « les mots justes, trouvés au bon moment, sont de l’action ». Nous commençons ainsi à refonder la politique.
Actualité

« Panama Papers » : des militantes d'Attac bloquent l'accèàl'agence de banque privée Société générale Paris Bourse

jeudi 7 avril 2016, par Attac France
Ce jeudi matin, depuis 8 h 30, des militant·e·s d’Attac bloquent l’accès à l’agence de banque privée Société générale de Paris Bourse au 134, rue Réaumur dans le 2e arrondissement. Ils dénoncent l’implication de la banque dans le scandale des « Panama Papers » et lancent un appel au blocage des 103 agences de banques privée de Société générale partout en France.

Pari réussi : blocage du sommet de Pau par les militants climat

jeudi 7 avril 2016, par Action non-violente COP21Attac FranceCollectif
Du 4 au 7 avril, plus de 450 activistes déterminés à protéger les océans et le climat ont fortement perturbé le sommet MCEDD sur les forages pétroliers en haute-mer, multipliant les actions de blocage et de désobéissance civile. Des rassemblements citoyens (die in, chaîne humaine, concert) ont réuni largement plus d’un millier de personnes au cours des 3 jours. Ce jeudi 7 avril, les militant·e·s sont parvenu·e·s à bloquer les entrées du sommet et à organiser un die-in géant devant le Palais Beaumont.

Crise de l’élevage : les symptômes d’une Europe malade

jeudi 24 mars 2016, par Aurélie Trouvé
L’élevage français est aujourd’hui dans une situation économique alarmante. Un quart des éleveurs laitiers ont dégagé moins de 10 000 euros de revenus en 2015. Les prix ne cessent de chuter. Et la disparition des exploitations s’accélère. Il a fallu attendre 2016 pour que le Commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan, reconnaisse que « les difficultés actuelles sont clairement plus profondes et durables que nous ne l’avions prévu ». Et pour cause, la Commission européenne restait jusque-là d’un optimisme béat et refusait d’admettre une crise de surproduction, considérant la Chine et les autres grands pays importateurs comme des perspectives infinies de débouchés.

Appelez les députés européens pour qu'ils rejettent la directive sur le secret des affaires !

mardi 12 avril 2016, par Attac FranceCollectifStop Trade Secrets
La directive sur le Secret des Affaires est votée ce jeudi 14 avril matin au Parlement européen.
Son but est de lutter contre l’espionnage industriel mais elle va beaucoup plus loin puisqu’elle crée pour les entreprises un droit à poursuivre quiconque obtiendrait, utiliserait ou publierait une information interne sans leur accord. Comme les « Panama Papers », par exemple…
Une coalition d’organisations européennes (journalistes, avocats, magistrats, syndicats, associations...) de tous horizons appelle au rejet du texte.
Campagnes

TAFTA/TTIP : le Collectif Stop TAFTA rejette l’avis du CESE

vendredi 25 mars 2016, par Collectif Stop TAFTA
Alors que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’est prononcé hier soir sur le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, le Collectif Stop TAFTA déplore la timidité de l’avis soumis à la troisième assemblée de la République. Celle-ci omet en effet de s’attaquer au cœur des controverses que soulève l’accord TAFTA et délivre un texte oiseux, qui fait quelques concessions dérisoires pour mieux soutenir la perspective du gouvernement et de la Commission.

Pau : un moment fondateur

mardi 12 avril 2016, par Nicolas Haeringer
Durant le sommet « MCE Deepwater Development 2016 » sur les forages pétroliers en eau profonde qui s’est tenu du 4 au 7 avril à Pau, plus de 450 activistes ont organisé différentes actions de blocage et de désobéissance civile, perturbant fortement celui-ci. Compte-rendu de ces journées de mobilisations par Nicolas Haeringer de 350.org.
Lire

Neuvième numéro des Possibles, la revue éditée à l’initiative du Conseil scientifique d’Attac

mardi 29 mars 2016, par Conseil scientifique d’Attac France
Le neuvième numéro de la revue trimestrielle Les Possibles, éditée à l’initiative du Conseil scientifique d’Attac, est disponible. Retrouvez ci-dessous le sommaire de ce numéro et inscrivez-vous pour recevoir la revue.

Joyeux Bordel : Tactiques, Principes et Théories pour faire la Révolution

vendredi 6 mars 2015, par Andrew BoydDave Oswald Mitchell
Si vous espérez un monde plus beau, plus juste, plus joyeux – sans pour autant savoir comment vous y prendre – ce livre est pour vous !
Sur toute la planète, des millions de personnes ont pris conscience, non seulement de la nécessité d’agir pour mettre un terme aux inégalités croissantes et aux dégâts écologiques, mais aussi de la possibilité d’y parvenir en faisant appel au pouvoir de l’imagination.

Le business est dans le pré

mardi 17 mars 2015, par Aurélie Trouvé
C’est bien connu : le bonheur et l’amour sont dans le pré. Ces images bucoliques nourrissent notre imaginaire, pourtant, depuis des décennies, le monde agricole ne cesse de subir une brutalité quotidienne : celle des marchés. Cette réalité a des retombées concrètes dans nos champs et nos assiettes.
Agenda

Université d’été des mouvements sociaux et de la solidarité internationale

Qui ? Attac FranceCentre de recherche et d’information pour le développement (CRID),Recidev
Quand ? Du 6 au 9 juillet
Où ? Besançon, campus de la Bouloie
En 2016, pour la première fois, l’Université d’été sera organisée en partenariat avec le CRID, un mois avant la tenue du Forum social mondial à Montréal. Besançon s’apprête ainsi à accueillir la 9e édition de l’UESI mais aussi la 1re édition de l’Université d’été des mouvements sociaux et de la solidarité internationale.
Du 6 au 9 juillet, nous vous donnons rendez-vous à Besançon pour l’Université d’été des mouvements sociaux et de la solidarité internationale ! Autour de la thématique « Des utopies aux alternatives, agissons ensemble ! », ce sont une centaine d’organisations de la société civile et près d’un millier de participant-e-s qui se retrouveront pour 4 journées remplies de solidarité.

Forum social mondial 2016 à Montréal du 9 au 14 août 2016

Qui ? Attac France
Quand ? Du 9 au 14 août
Où ? Montréal
L’édition 2016 du Forum social mondial aura lieu à Montréal du 9 au 14 août 2016. Attac France s’engage dans la préparation de ce FSM et souhaite en faire un temps fort pour le mouvement altermondialiste, un moment de convergence des luttes, résistances et alternatives.
Multimédia
Attac occupe l'agence de banque privée Société générale Paris (...)
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Attac occupe l’agence de banque privée Société générale Paris Bourse
Retour en images sur la manifestation contre la loi Travail du 31 mars (...)
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Retour en images sur la manifestation contre la loi Travail du 31 mars 2016
Retour en images sur la manifestation contre la loi Travail du 5 avril (...)
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Retour en images sur la manifestation contre la loi Travail du 5 avril 2016
« Panama Papers », les militant⋅e⋅s d'Attac s'emparent de la Société (...)
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« Panama Papers », les militantes dAttac semparent de la Société générale
« Et vous, vous serez où en 2016 ? » // Adhérez à Attac !
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« Et vous, vous serez où en 2016 ? » // Adhérez à Attac !
« Panama Papers », les militant⋅e⋅s d'Attac s'emparent de la Société (...)
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« Panama Papers », les militantes dAttac semparent de la Société générale