samedi 27 février 2016

COUTE au CIRA Limousin




Samedi 12 mars 2016 à 20 h 30 au local du Cira Limousin 64, avenue de la Révolution, 87000 Limoges Gaston COUTÉ (1880-1911) 

Une personnalité hors du commun, ce Gaston Couté… Il ne figure dans aucune anthologie mais, pourtant, occupe une place primordiale dans la poésie populaire. Dans la lignée de François Villon, ce poète paysan et social, donne très vite le meilleur de lui-même. Victime de la vie de bohème et des privations, il meurt à 31 ans, en laissant à ses frères humains un recueil : « La Chanson d’un gâs qu’a mal tourné ». Gaston Couté prend appui sur sa connaissance profonde des paysans qui l’ont vu naître, pour construire une œuvre. C’est en poète qu’il nous dit la vie de tous ces gens. Il nous la dit en toute simplicité, avec la belle humanité qui est la sienne, avec son bon sens aussi – car chacun le sait, le bon sens est toujours paysan. Mais ce bon sens, il le pousse jusque dans ses derniers retranchements, avec bienveillance certes mais sans complaisance aucune. Et c’est ainsi qu’il débusque toutes les absurdités, toutes les perversions, toutes les bassesses de la France d’avant la guerre de 14-18. Et sa poésie se fait politique. Il écrit en patois beauceron – son parler m’est singulièrement familier. Au point qu’il me semble entendre parler les gens de chez moi. Je ne vous garantirai pas la justesse de mon parler beauceron. Mais peu importe ! Je vous garantis, en revanche, que mon Gaston Couté, celui que je vais vous donner à entendre, a bel et bien traversé le Pays de Herve… Et ce pays-là, je le connais bien. « T’as voulu y venir à Paris, eh ben, t’y v’là maint’nant ! » Oraison funèbre de Gaston Couté prononcée par son père (cimetière du Père Lachaise, 5 juillet 1911) Entrée libre / réservation souhaitée 05 55 32 47 78 / cira.limousin@free.fr Contact LPT : 06 16 39 24 85 cielpt@gmail.com Visitez notre site : www.le-petit-theatre.fr

S O I R É E POÉSIE

Mercredi 2 mars 2016

à 20 h 30
La Paillotte café de l’Écrit, 10, rue Charretière
87200 Saint-Junien




avec Yves le Car


Poète, conteur, jongleur de mots, Yves Le Car s’y entend pour parler de la paix, de la vie, du temps et pour soulager des idées toutes faites : « Quand j’entends le mot culture, je sors mon rêve… en vers. »

Avec le soutien du groupe limousin de l’Union pacifiste, du Cira Limousin (Centre international de recherches sur l’anarchisme) et de la Libre pensée 87

Réservations, dans la limite des places disponibles : lapaillotte@sfr.fr
Tél. : 05 55 02 13 06

Entrée libre

S O I R É E POÉSIE

Samedi 5 mars 2016
à 18 heures
Espace associatif Alain Fauriaux,


Flayat (23260 Creuse)

S O I R É E POÉSIE

avec



Conteur, jongleur de mots, Yves Le Car emprunte des chemins de paix et de poésie pour faire jaillir le printemps ; il parle de la vie, du temps et chasse les idées toutes faites : « Quand j’entends le mot culture, je sors mon rêve… en vers. Insolite vous manque et tout est dépeuplé »

Avec le soutien du groupe limousin de l’Union pacifiste, des groupes de la Libre pensée 23 et 87, du Cira Limousin (Centre international de recherches sur l’anarchisme)

Réservations (dans la limite des places disponibles) cira.limousin@free.fr ou eaaf@orange.fr

Entrée libre

mardi 23 février 2016

Calais : de l’opération sandwichs pour la police à la ratonade anti-migrants

Calais : de l’opération sandwichs pour la police à la ratonade anti-migrants


Frédéric Péloquin Marianne 22/02/2016

Début février, en marge d'une manifestation anti-migrants à Calais, le syndicat de police Alliance avait soutenu - à coup de tract bien senti - un homme venu lui apporter du ravitaillement et chassé sur ordre de la préfète. Celle-ci avait eu plus de flair que les policiers : le citoyen zélé a depuis été interpellé pour agressions de migrants.
> Les CRS de Calais, du moins les adhérents du syndicat Alliance, majoritaire dans la police, l’avaient pris en sympathie. Début février, en marge d'une journée de rassemblement anti-migrants mené par , Christophe Griffart, en citoyen zélé, organise une "Opération sandwichs chauds pour les forces de l'ordre". Vers 23h, un commandant de police vient cependant demander au propriétaire du barbecue de se replier dans un jardin privé et donne par la suite l'ordre aux CRS de ne plus accepter ces dons.
> Bronca chez Alliance qui se fend d'un mémorable tract de soutien (voir ci-dessous), au lendemain de l’interdiction faite à son héros, sur ordre de la préfète du Pas-de-Calais, de distribuer ses 200 kilos de saucisses.


« On aimerait le même (sandwich) de la hiérarchie ! », titre le syndicat, qui poursuit :
« Conscients des conditions de travail inacceptables supportées par nos collègues au quotidien, une opération « sandwichs chauds, boissons chaudes » était organisée par des citoyens pour remercier les forces de l’ordre. C’était sans compter sur l’opération « sabotage » d’une certaine hiérarchie qui n’a pas trouvé mieux pour soutenir nos collègues que de leur interdire de recevoir le moindre sandwich et faire partir les citoyens qui ont osé soutenir la police ».
> La préfète a eu plus de flair, car ledit Christophe Griffart a depuis été interpellé pour agressions de migrants du côté de Loon-Plage, avec six autres personnes. Soupçonné d’avoir participé à une « opération » ratonade, il n’a probablement plus envie de remercier la police, lui qui risque jusqu’à trois ans de prison ferme et une lourde amende. Le fait qu’il soit membre et animateur d’un collectif anti-migrants baptisé « Calais idéoscope » aurait pu attirer l’attention de ses supporteurs d'Alliance, mais le « calvaire » qu’ils disent vivre à Calais aura brouillé le discernement des policiers.
> Au cours de leur garde-à-vue, les sept « mercenaires » ont expliqué qu’ils s’étaient donnés pour mission de « recueillir des éléments sur le comportement délictueux des migrants », mais que leur pêche s’était révélée négative. Après avoir eu l’idée de nourrir la police en improvisant un BBQ, ils rêvaient de faire son travail à sa place, en somme. De quoi empêcher la préfète de dormir pendant plusieurs nuits !

lundi 22 février 2016

A qui appartiennent les « Chiens de garde » du système ?

Bernard Arnault, 1ère fortune française (13ème mondiale) :
  • « Les Echos »,
  • « Aujourd'hui en France »,
  • en projet, « Le Parisien »,
  • « Direct 8 »

Dassault, 5ème fortune française :
  • « Le Figaro »,
  • « Valeurs actuelles »,
  • « L'Express »

Patrick Drahi, 6ème fortune française :
  • « Libération »,
  • « L'Express »,
  • « L'Expansion »,
  • « L'Entreprise »,
  • « Point de vue »,
  • en projet :  «  BFM TV », « RMC »

François Pinault, 8ème fortune française :
  • « Le Point »,

Vincent Bolloré, 9ème fortune française :
  • Le groupe « Canal + »,
  • L'Institut de sondage CSA

Xavier Niel, 10ème fortune française :
  • « Le Monde »,
  • « L'Obs »,
  • « Courrier international »,
  • « Rue 89 »

Martin Bouygues , 27ème fortune française :
  • « TF1 » (1) et « LCI », « TV Breizh », et 10 % des actions de « Canal + »
  • la quasi totalité des chaînes de la TNT
(1) TF1, lui même un groupe propriétaire de dizaines de chaînes TV

Lagardère, 225ème fortune française :
  • « Le Journal du Dimanche »,
  • « Paris Match »,
  • « Elle »,
  • « Europe 1 » « RFM »,

Le groupe Hersant possède la quasi totlaité de la presse outre-mer

Le groupe allemand Bertelsmann possède : « M6 », « RTL », « Capital », « VSD »

Le journal « Marianne » est détenu à 25 % par Yves de Chaisemartin, conseiller du groupe Carlyle Europe, fond d'investissment américain basé sur l'armement.

Le Groupe Crédit Mutuel qui détient la quasi totalité des quotidiens régionaux de l'Est de la France, du Vaucluse à l'Alsace, soit 11 journaux (50%).





L’article 19 de la Déclaration des droits de l’homme de 1948 indique :
« tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »


samedi 20 février 2016

"Merci patron !" : comment un couple de chômeurs et un journaliste ont piégé Bernard Arnault

Le documentaire retrace l'histoire de Serge et Jocelyne Klur, anciens employés d'une filiale de LVMH, à qui le milliardaire français a remis 26 000 euros en échange de leur silence.                

Mis à jour le , publié le 
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Ils étaient au chômage depuis 2007 et sur le point de perdre leur maison à cause d'une dette d'assurance. Mais avec l'aide du journaliste François Ruffin, Serge et Jocelyne Klur obtiennent 26 000 euros de la part de Bernard Arnault, leur ancien employeur, pour ne pas médiatiser leur histoire. Mais François Ruffin avait autre chose en tête.

Une satire sociale à la manière de Michael Moore

Serge et Jocelyne travaillaient dans l'usine d'Ecce à Poix-du-Nord (Nord-Pas-de-Calais), une filiale du groupe LVMH, dirigé par Bernard Arnault, chargée de la confection des costumes Kenzo. Mais en 2007, l'usine est délocalisée en Pologne où la main-d'œuvre est moins chère. Le couple se retrouve alors au chômage. Six ans plus tard, leur maison est sur le point d'être saisie et la famille vit dans la misère.
C'est leur histoire que François Ruffin, rédacteur en chef du journal satirique Fakir, raconte dans son premier documentaire. Construit comme une satire sociale à la manière du cinéaste américain Michael Moore, le journaliste cherche à montrer l'impact du passage de Bernard Arnault dans le Nord. Un combat "de pieds nickelés picards contre le Goliath du luxe", a-t-il déclaré à France 3 Nord-Pas-de-Calais. Pour mettre à jour les méthodes du milliardaire, il met au point un stratagème.

"Il ne faut pas faire de publicité"

Sur les conseils du journaliste, le couple Klur écrit une lettre à Bernard Arnault pour lui réclamer de l'argent destiné à rembourser leur dette et obtenir un emploi. Un émissaire du PDG de LVMH débarque alors dans la cuisine familiale où François Ruffin a posé sa caméra discrètement. "J'ai mission du président d'arranger les choses. Mais pour vous arranger, il ne faut pas faire de publicité. On fait profil bas, ordonne-t-il au couple. Dès demain, je fais émettre 26 000 euros chez l'huissier." Et il tient parole. Le couple a pu rembourser ses dettes et le groupe LVMH a trouvé un emploi à Serge dans un supermarché du coin. 
Le documentaire "Merci patron !", qui retrace cette histoire, sortira mercredi 24 février dans cinquante puis dans deux cents salles. Mais Bernard Arnault pourrait riposter en ayant recours à un référé pour contrarier sa sortie.

vendredi 19 février 2016

La CFDT vote le licenciement d’une déléguée CGT

Webhelp Compiègne. La CFDT vote le licenciement d’une déléguée CGT


Il y a quelques jours, Révolution permanente s’était entretenu avec Belinda Hafir, travailleuse au centre d’appel Webhelp Compiègne, déléguée du personnel et déléguée syndicale à la CGT. Elle revenait sur la répression dont elle était la victime depuis le début de l’année. En décembre dernier, après une grève victorieuse contre le système de malus appliqué sur les primes des salariés, mais aussi pour obtenir la CDIsation des contrats précaires, la direction a exercé sur elle toute une série de pressions, d’intimidations, jusqu’à une mise à pied conservatoire, prélude à son licenciement… Une mise à pied qui trouve aujourd’hui un allié de poids en la CFDT locale.
La CFDT a en effet carrément voté, ce vendredi 12 février, le licenciement de Belinda, remplaçant à l’occasion un de ses délégués réfractaire par son suppléant bien plus conciliant ! Cette répression abjecte s’inscrit bien sûr dans une dynamique globale de criminalisation des résistances, des luttes, et des militants syndicaux et politiques, dont les GoodYear sont le symbole le plus parlant, et des attaques sans précédent de la part des patrons. Avec la CFDT, ceux-ci peuvent maintenant compter officiellement sur une collaboration jusqu’au bout.
> Aucun hasard. Localement, pendant longtemps unique syndicat dans l’entreprise, la CFDT s’est partagé la gestion paisible de l’entreprise avec la direction, véritable syndicat maison. Les 36% de voix conquises par la CGT aux dernières élections professionnelles avaient commencé à ébranler ce deal, dynamique renforcée par la grève victorieuse de décembre, dont Belinda Hafir fut une figure centrale. Pas étonnant finalement, pour un appareil de bureaucrates habitué à collaborer, que la CFDT ne se soit alliée avec la direction du site pour se débarrasser d’elle !
> Plus largement, la CFDT du bureaucrate Laurent Berger entretient de longue date une véritable love story avec les patrons au nom du « dialogue social ». Soutenant le pacte de Responsabilité et le cadeau de 50 milliards pour le patronat, se félicitant du rapport Combrexelles attaquant la représentativité syndicale, avalant sans mot dire les lois Macron et Rebsamen – pour ne citer qu’elles –, la centrale s’était récemment distinguée dans le conflit de l’AP-HP, entretenant les meilleurs rapports possible avec Martin Hirsch et trahissant progressivement la lutte des personnels de santé. En l’occurrence, avec ce vote du licenciement de Belinda Hafir, la CFDT franchit un pas supplémentaire dans le scandale, devenant elle-même l’agent actif de répression des travailleurs combatifs.
> Contre ces voyous de patrons et de syndicats collabos, contre la répression des grévistes et des militants, solidarité avec Belinda, avec tous les travailleurs et les équipes syndicales réellement combatives !

Texas : armés jusqu'aux bancs de l'université


Parmi les arguments des partisans du port d'armes à la fac,  le nombre élevé d'agressions sexuelles sur les campus.  Armer les filles serait dissuasif.

Une victoire de plus pour le lobby des armes à feu aux Etats-Unis. Des étudiants américains sont désormais autorisés à porter une arme en salle de cours. Malgré son écœurement, le président de la faculté publique du Texas, à Austin, doit respecter cette loi adoptée en 2015 par le Congrès local.

Des élèves armés jusqu'aux dents. Un mauvais film ? Non la réalité au Texas. Le président de l'université d'Austin vient de se plier à une décision prise en 2015 à l'échelon de cet Etat américain. Les 51.000 étudiants sont désormais autorisés à porter une arme sur le campus et en classe. Une décision qui est loin de faire l'unanimité.
L'écoeurement
La première personne à s'être insurgée contre ce nouveau règlement est Gregory Fenves, président de la faculté  publique du Texas, à Austin. "Je ne pense pas que les pistolets ont leur place sur un campus universitaire" a-t-il déclaré hier. "Je compatis avec les nombreux membres de la faculté, membres du personnel, étudiants et parents d'étudiants qui ont signé des pétitions, envoyé des courriels et des lettres, et qui se sont organisés pour interdire les armes du campus et plus particulièrement des salles de classe", a-t-il ajouté. "La présence d'armes de poing dans une institution d'enseignement supérieur est contraire à notre mission d'éducation et de recherche, fondée sur le questionnement, la libre expression et le débat", a-t-il conclu.
Appliquer la loi
Mais voilà, il n'a pas le choix. Les parlementaires de cet Etat conservateur du Texas ont validé en août dernier un projet de loi qui revient sur l'interdiction des armes sur les campus universitaires publics. Ils ont cédé face aux lobbyistes pro-armes, persuadés que les fusillades récentes dans les écoles du pays auraient pu être évitées si les étudiants pouvaient se protéger et abattant avec leurs propres pistolets les auteurs de tueries de masse. "Cette décision a été le plus grand problème de ma présidence à ce jour", a rappelé Gregory Fenves, en précisant qu'il n'avait pas le choix que d'appliquer la loi.
Une histoire encore présente dans les mémoires
Cette décision est d'autant plus dommageable à ses yeux que cette université a fait la une de l'actualité en 1966. A l'époque, un ancien Marine, Charles Whitman, avait fait 14 victimes, et en avait blessé 31 autres en ouvrant le feu depuis la tour horloge qui servait d'observatoire. Il s'agit de la première tuerie de masse dans des écoles aux Etats-Unis.
Des chiffres qui tuent
994. C'est le nombre de tueries de masse selon la définition adoptée par shootingtracker.com au cours des trois dernières années aux Etats-Unis.
270 millions d'armes à feu ont été officiellement enregistrées aux Etats-Unis. On estime que le total des armes circulant dans le pays pourrait atteindre 450 millions d'unités.