jeudi 4 mai 2017

CGT : Un rejet du NI-NI de Philippe MARTINEZ sans mandat confédéral !


Publié par El Diablo


Extrait d'un article du "Parisien"
                      du 30 avril 2017
Extrait d'un article du "Parisien" du 30 avril 2017
Nous nous étonnons de la très récente déclaration de Philippe Martinez au Parisien le 30 avril 2017 concernant l'attitude de la CGT pour le deuxième tour de la présidentielle.
"Le ni-ni, ce n'est pas la position de la CGT. Cela veut dire qu'il faut aller voter, c'est clair."
Qui a décidé de cette position à la CGT ? A notre connaissance ni la plus récente Commission exécutive ni le Bureau confédéral !
L'orientation confédérale a été statutairement fixée à la Commission exécutive du 19 avril traduite après le premier tour par la déclaration du 25 avril.
Et qu'indiquent les déclarations ?
Commission exécutive du 19 avril 2017 :
"La Direction confédérale affirme qu'il faut faire barrage à l’extrême droite,
qu'aucune voix ne doit aller au Front national et se mobiliser pour le progrès social"
La déclaration confédérale du 25 avril 2017 :
"L’utilisation des peurs, du terrorisme, les amalgames éhontés entendus lors de la campagne, la xénophobie, le racisme, le sexisme et l’homophobie, la préférence nationale ne résoudront pas les inégalités, le chômage et les bas salaires.
La CGT les combat et les combattra sans relâche ! Elle n’aura de cesse de faire barrage à l’extrême droite ! Pas une voix ne doit se porter sur sa candidate !"
Le sens de ce positionnement est donc parfaitement clair :
Pas de vote Le Pen MAIS pas de ralliement non plus au vote Macron car à partir de cette position 2 possibilités sont ouvertes aux militants et aux organisations : SOIT le vote Macron pour ceux qui demeurent dans l'idéologie-barrage du front républicain si cher au PS, SOIT l'abstention, le vote nul, le vote blanc.
Le rejet du Ni-Ni constitue un appel déguisé au vote Macron qui n'est pas dans le mandat de la CGT.
La condamnation du Ni-Ni de Philippe Martinez exprime donc une opinion strictement personnelle en contradiction avec le mandat confédéral !
Surtout le ralliement déguisé à un vote Macron sous la pression de l'establishment médiatique ne correspond ni à l'intérêt des travailleurs ni au positionnement de nombreuses structures (UD, syndicats ...) de la CGT qui refusent le choix d'un Front républicain bidon qui cautionne de fait la politique réactionnaire de Macron en utilisant l'épouvantail FN.
Car à notre connaissance le candidat et ses représentants n'annoncent nulle part, à titre de signe vers le monde du travail, qu'ils renoncent au détricotage du code du travail, qu'ils envisagent l'abrogation de la loi travail, qu'ils réfléchissent à la réduction du temps de travail ...
NON ! ils réaffirment fortement leur volonté d'appliquer intégralement leur programme et donc le vote Macron forcément conforterait la légitimité de leur entreprise au service du capital et de la finance !

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