lundi 19 novembre 2012

[Paris] Agressions fascistes anti-mariage gay

Nous postions hier sur ce blog un article sur le mariage gay. A Paris hier dimanche, une mani anti-mariage gay appelée par les zinzins de Civitas a dégénéré : des filles (parmi elles les Femen) venues manifester leur colère face à ce déferlement d’intégristes et de fafs ont été insultées et frappées (vidéo). Une autre vidéo là. Voici ce qu’on apprend sur le site TF1/LCI :
“[...]un retraité venu de Dinan (Côtes d’Armor) à bord d’un bus affrété par Civitas, s’inquiète : “Un enfant ne peut pas s’épanouir  normalement s’il n’a pas un père et une mère, c’est contre-nature”. Il dit  redouter des “dérives comme l’inceste”. Un Parisien quadragénaire, Patrice Garande, s’est rendu à la manifestation “parce que nous croyons en Dieu et que Dieu nous a demandé de ne pas s’adonner à ce genre de pratiques (l’homosexualité)”. “Le monde entier est malade, il a besoin de l’Esprit sain”, selon lui. “Notre objectif, c’est de mener une véritable bataille pour la sauvegarde de la famille et de l’enfant”, a déclaré à un petit groupe de journalistes Alain Escada, responsable de Civitas, forçant la voix pour recouvrir le son des hauts-parleurs, diffusant à plein volume des morceaux de musique classique. L’institut Civitas, qui souhaite “rechristianiser la France des clochers et des cathédrales”, revendique 1.200 adhérents et un réseau de sympathisants d’environ 100.000 personnes.  “Le mariage homosexuel, c’est la boîte de Pandore qui va permettre que d’autres revendiquent le mariage polygame ou le mariage incestueux”, a-t-il ajouté, assurant vouloir “libérer la parole des Français”. [...] A peine le cortège s’ébranlait-il que des militantes du mouvement féministe  ukrainien Femen (voir diaporama : Mariage gay : les femen s’invitent à la manifestation), ainsi que des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains “roués de coups”, a-t-on appris auprès des  intéressés. “Une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d’arriver habillées en nonnes avec des slogans  humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types  les ont pris en chasse, déchainés”, a raconté à l’AFP la journaliste et essayiste Caroline Fourest. “Les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps”, ainsi que des journalistes qui les avaient filmées, a-t-elle ajouté par téléphone depuis un fourgon de police. Des photographes ont été “molestés”, a également rapporté un photographe de l’AFP. “J’ai été tabassée d’abord parce que je filmais, ils m’ont mise à terre, mon bonnet est tombé, là ils m’ont reconnue et ils m’ont poursuivie, insultée et retabassée”, a relaté Mme Fourest, disant avoir “pris des coups dans les côtes, dans le genou et dans le poignet”. Selon elle, les agresseurs étaient “une trentaine”, répartis en “plusieurs petits groupes de durs”. “Ils ont insulté les militantes et juré d’aller se  venger au centre des Femen, dont ils ont crié l’adresse”, a-t-elle ajouté.[...]“
Voici un autre témoignage d’une membre des Brigades roses, qui a écrit à des compagnes et compagnons parisien-ne-s :
“Hier, on m’a craché dessus
On m’a humiliée, on m’a insultée : « malade » , « dégénérée »
On m’a bousculée
On m’a gazée
Hier les fachos étaient de sortie et on s’est fait déborder, 5000, 6000 venus de Marseille mais aussi de Toulon, Nice, Vitrolles, Aix. Ils ont pris la Canebière avec leurs drapeaux tricolores et leurs ballons baudruches rose et bleu. Ils ont défilé pour l’inégalité. Ils ont brandi leurs pancartes et hurlé leur slogan : « Un père, une mère… » Ils ont déployé leur service d’ordre, une centaine de la jeunesse identitaire tatoués de croix gammés. Hier, j’ai vu toute leur peur. J’ai vu toute leur haine. Ils ont marché tête haute et torse bombé. Ils étaient tous là, l’UMP, le FN … les extrémistes religieux et politiques, les homo-lesbo-phobes. Main dans la main. Hier, on était une trentaine à leur faire face tout au long de la manif, non pas pour défendre le mariage pour tous mais pour dénoncer leurs discours nauséeux et combattre leur vision d’une société clivée. On était là pour ne pas leur laisser la rue, pour qu’ils sachent, ces fachos, que l’on a pas peur d’eux et qu’ils ne peuvent pas défiler en toute impunité. Hier, pourtant, j’ai eu peur, j’ai eu envie de hurler, de frapper, j’ai eu envie de pleurer. On les a provoqué, on les a insulté, on s’est embrassé à pleine bouche. Certains d’entre eux sont sortis des rangs, rouge de toute leur aversion, bavant de haine, hystérique de répulsion : « On va vous crever ! ». Ils m’ont regardé, droit dans les yeux, le pouce sous le menton avec ce geste de droite à gauche. Hier, les CRS se sont interposés. Mais c’est nous qu’ils ont gazé, il fallait protéger les élus et leur écharpe bleu-blanc-rouge. Hier, nous n’étions qu’une trentaine et on en a pris plein la gueule. Combien serons-nous le 16 décembre avant qu’ils ne reviennent le 13 janvier ?”
Fachos homophobes : ON NE VOUS LAISSERA PAS FAIRE !
Présence probable d’intégristes à Poitiers, ce mardi et mercredi, contre une pièce de théâtre selon eux blasphématoire, et ce samedi devant Notre-Dame contre l’avortement. Des rassemblements antifascistes sont prévus : 18H30 devant le TAP mardi, 17H30 devant le TAP mercredi, et 13H30 devant Notre-Dame samedi.
Sexisme-Homophobie dégage !
Fachos et curetons hors de nos chattes hors de nos fions !
Pavillon Noir

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