dimanche 25 novembre 2012

Manuel Valls, un « kyste » de plus dans l'État


Définition du dico : « le kyste est une formation pathologique au contenu liquide renfermé dans une poche...tumeur bénigne ou dangereuse par rapport aux contacts avec les organes voisins. »

Traiter les occupants de Notre Dame des Landes, opposés au projet « d'Ayraultport » de l’ex pharaon de Nantes et 1er sinistre Jean Marc Ayrault, c'est utiliser le même langage châtié, que le petit tsar Nicolas à propos des cités à passer au Karcher, ou que le « miraculé » Jean Pierre Chevènement à propos des « Sauvageons » de ces mêmes banlieues.
Le langage à lui seul aide à comprendre les références idéologiques des hommes qui s'expriment. Plus les mots, expressions sont rudes, agressifs et plus l'idée sous-tendue a des chances de passer, d'être comprise et reprise en compte, les médias aux ordres étant là pour relayer l'infâme !
De ce point de vue, Vals n'est pas différent de nombre d'autres politiques, et qu'on arrête de répéter que ce triste sire est politiquement à « la droite du PS », alors que c'est le PS qui dans son ensemble se droitise depuis trente ans ! D'ailleurs, le vœu cher à Valls n'est-il pas : « de concilier la gauche avec la pensée libérale » ?
Né à Barcelone, son parcours politique n'en fait pas pour autant l'héritier des révolutionnaires de 1936 : son grand père, rédacteur en chef d'un journal catholique aida à cacher des prêtres opposés à la révolution et recherchés par des militants anarchistes en particulier !
S'il n’en est, bien sûr, pas responsable, il a choisi seul son propre parcours politique :
  • Démissionnaire du Grand Orient de France, il quitte également la LDH en 1985, étant en désaccord avec celle-ci, opposée à l'extradition de militants basques de l'ETA vers l'État espagnol... Il s'est rattrapé depuis avec celle d'Aurore Martin, française membre de Batasuna, organisation indépendantiste pourtant tout à fait légale en France ! Ce que la droite nationaliste n'avait jamais osé faire, le « socialiste » Valls l'a fait.
  • Défenseur, dans un premier temps du « Non » au projet de Constitution en 2005, il rallie le camp du « Oui », où la soupe à venir paraît plus prometteuse. C'est ce que l'on appelle en politique avoir du flair, ou plutôt du « Blair », Tony de son prénom, un de ses modèles avec Bill Clinton, en économie néolibérale. Précisons que Valls est l'auteur d'un livre : « En finir avec le vieux socialisme » !
  • Prétendant au trône présidentiel, il ne récolte que 6 % aux primaires socialistes et rejoint François Hollande. « Hollande, l'autre pays du socialisme », avec un projet socialiste qui doit faire retourner dans sa tombe le camarade Jean Jaurès : « Déverrouillage des 35 heures », « Refus de l'assistanat et défense de l'autoréalisation individuelle », défense de la « Règle d'or budgétaire », de la « TVA sociale » et de la « Hausse des impôts ». Et enfin, cerise sur la gâteau libéral, la défense du projet de « Contrôle des budgets nationaux par la Commission européenne ». Difficile de faire davantage en matière de politique libérale !
  • Sur le plan social, Valls, c'est aussi le vote en 2003 de la loi portant sur « le délit d'outrage au drapeau tricolore et à l'hymne national ». Ce grand républicain, fut le maire d'Évry (Essonne) de 2001 à 2012, commune qu'il appelle affectueusement la : « petite République des bonnes manières », certainement grâce au doublement en six ans des forces de police municipale, bientôt habilitées au port d'armes. Valls, c'est aussi la « charge héroïque » contre les camps de Roms, ne rentrant visiblement pas dans les quotas prévus de son ministère de la « Guerre sociale » ! Quand aux occupants des terrains à Notre Dame des Landes, il n'est pas question de : «  laisser un kyste s'organiser... force doit revenir à la loi », de l'État-de-Vinci évidemment !
  • Enfin, en matière religieuse, ce ministre chargé des cultes, marié à une femme juive se permet de joyeux dérapages verbaux, du style : « Marié à une femme juive, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël », et il en rajoute une couche en août 2012 : « Quand on attaque une religion, on s'attaque à la République » !
Apparemment, le ministre regrette l'Empire, belle époque des évêques parlementaires ! Il est vrai qu'il vient d'être applaudi par l'UMP en défendant avec vigueur le Concordat en Alsace-Moselle.
Si la Burqa a de fortes chances de rester interdite dans les lieux publics, ça ne sera pas le cas pour la Kippa, et Valls défendra : «  la liberté de porter avec fierté la Kippa, de manger casher et la liberté de circoncision... ».

Bref, Monsieur Manuel Valls, c'est vous qui êtes un énorme kyste se développant jour après jour sur toutes nos libertés ?

1 commentaire:

  1. KYSTE

    Novembre !
    Oiseaux morts, pots béants, marronniers squelettiques, fagots, liste non exhaustive,
    tout tombe, tout se démembre, tout se brouille.
    « À toute heure, lobbies et muscadins, pour apaiser leur dieu branlant, sans sépulture, chantent, en chœur, pioupiou, péan, à l'adresse du Préservateur. Et Lui, l'élu, valétudinaire, se plaît à en jouir ».
    La fatalité n'a pas grand-chose à offrir, hors son indicible paresse intellectuelle. Si elle s'enivre d'orthodoxie occidentale exotique, son Graal au fond est ailleurs. En quête d'immortalité, elle a le goût de la chair juive, son raccourci pour renaître.

    (lire la suite sur lapetiteguerre.overblog.com)

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