mercredi 30 juillet 2014

ISRAEL ASSASSIN, HOLLANDE COMPLICE !

LE COMBAT CONTRE LA BARBARIE NE SE DIVISE PAS







Plus de 600 morts et 4 000 blessés (pour beaucoup amputés) ; plus de 100 000 civils (en majorité femmes, enfants, vieillards) chassés de leur logis : en l’espace de deux semaines, l’équivalent serait en France de 170 000 morts et blessés, 3 à 4 millions sur les routes de l’exode.
Dans cette situation atroce, qui soulève d’indignation les peuples et les travailleurs de France et du monde entier, Hollande s’est distingué à trois reprises (1).
D’abord en justifiant inconditionnellement l’agression israélienne, s’alignant ainsi sur Obama qui soutient Netanyahou (avec l’appel cynique d’Obama et de Hollande à « modérer » le nombre des victimes civiles).
Ensuite l’interdiction d’une manifestation de soutien au peuple palestinien pose la question des libertés démocratiques. Le prétexte invoqué — un incident intervenu en marge d’une manifestation précédente, incident sur l’origine duquel la presse fournit des versions très contradictoires — a déclenché un cycle d’incidents et de provocations se succédant, qui tous trouvent leur origine dans la remise en cause du droit de manifester contre l’agression israélienne.
En ces heures d’une gravité exceptionnelle, il faut réaffirmer que le peuple palestinien a le même droit que tous les peuples à prendre librement entre ses mains son avenir. La reconnaissance du droit de tous les peuples, palestinien compris, à disposer d’eux-mêmes, constitue le socle de la démocratie politique qui, en France, a pris historiquement la forme de la République une et indivisible fondée sur la reconnaissance de l’égalité des droits de tous les citoyens, sans considération de leurs croyances religieuses, de leurs origines, de leurs opinions.
En ce sens, l’indispensable mobilisation aujourd’hui pour l’arrêt des bombardements à Gaza et le respect des droits du peuple palestinien recoupe la défense de la liberté d’expression, d’organisation et de revendication. Elle inclut donc aussi le droit de la classe ouvrière à s’organiser pour faire prévaloir ses revendications, son droit à forger son unité de classe, rejetant toute forme de communautarisme diviseur.
N’en déplaise à Valls, qui manipule honteusement la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv et à tous ceux qui invoquent l’argument de l’antisémitisme, l’enfant de Gaza assassiné sur une plage où il jouait au football avec ses frères, au moment même où des milliers d’autres sont assassinés et mutilés, n’avait commis qu’un seul « crime » : être né palestinien. Comme naguère les enfants raflés au Vel’ d’Hiv ou ceux du ghetto de Varsovie n’avaient commis qu’un seul « crime » : être nés juifs.
Le combat contre la barbarie ne se divise pas.

Edito d'Informations ouvrières du 23 juillet 2014

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