mercredi 10 décembre 2014

GRÈVE / MANIF > JEUDI 18 DÉCEMBRE 2014 > RDV 10H À L'OPÉRA GARNIER

Pourquoi le 18 décembre ? Parce que c'est le jour du CNPS (Conseil National des Professions du Spectacle) et que le but, d'après le communiqué de la CGT Spectacle, c'est d'interpeller la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin sur  :
- le contenu du futur projet de loi " liberté artistique ", sauvé des oubliettes, mais dont nous ne connaissons pas encore les ambitions et dont certains échos annonceraient, ni plus ni moins, l'abandon des labels nationaux !
- les réformes territoriales et la réorganisation du ministère (restera-t-il encore des DRAC et une ambition nationale !)
- le rapport de la mission de concertation Gille-Archambault-Combrexelle sur le devenir du régime d’assurance chômage des intermittents. Que retiendra la mission de nos propositions alternatives tant sur l’assurance chômage que sur l’emploi et la protection sociale ? Les engagements du Premier Ministre seront-ils tenus, alors que ses récents propos hostiles aux droits des chômeurs confirment l’abandon d’une politique sociale ?
FAITES TOURNER L'INFO
> SOYONS DONC NOMBREUX À L'AG DE DEMAIN
> AFIN D'INTERVENIR EN FORCE LE 18 !
Petit résumé de la journée d'hier...
Hier, 6 décembre, avait lieu la traditionnelle manifestation des chômeurs et précaires. Nous étions cette année plusieurs milliers à défiler dans le froid de ce samedi d'hiver ensoleillé. Puis à 200 nous avons décidé de rendre visite aux États-Généraux du PS qui se tenaient Porte de la Villette. Nous voulions alerter et confronter le PS à sa politique qui non seulement ne crée pas d'emplois mais qui, en plus, détruit l'assurance chômage, comme d'ailleurs le reste de la protection sociale, CAF, SÉCU, retraites...
Nous avons été reçus par le service d'ordre, constitué de militants bénévoles, violents, insultants, sexistes, homophobes, anti-chômeurs, anti-vieux, anti-jeunes, à coups de lacrimos, il y a même un fou qui a sorti un taser... C'est ça la nouvelle identité du PS ? Pendant ce temps-là, les flics surveillaient tranquilles, du côté du service d'ordre, et n'ont jamais tenté d'empêcher les bagarres ou de protéger les manifestants qui se faisaient taper dessus par les militants PS...
Jusqu'à ce que les gardes mobiles arrivent en nombre et encerclent ceux qui n'avaient pas couru assez vite. Là encore quelques interpellations violentes, comme celle de cette camarade plaquée au sol et frappée par les gendarmes alors qu'elle était venue aider un autre camarade pris à parti par des militants du service d'ordre qui voulaient se défouler alors qu'il se dirigeait vers la sortie.
Une fois les 53 manifestants restants bien rangés dans les fourgons, les militants PS ont pu sortir du bâtiment, bien protégés par des cordons de CRS.
Les interpelés ont été relâchés quelques heures plus tard après un contrôle d'identité, il n'y aura, a priori, pas de poursuites.
Vous trouverez ICI le récit de la journée par la CIP-IDF.
Et voici le texte que nous souhaitions lire aux militants présents à ces États-Généraux :
Ne dites plus PS mais précarisation sans scrupules
Aujourd’hui, ici, vous, corrupteurs corrompus, privilégiés exempts de tout souci du commun, vous osez vous présenter comme « unis contre l’injustice et pour le progrès humain » ...
Qui croyez vous berner ainsi ?
Le ministre de l’intérieur l’a admis : un manifestant tué par vos forces de l’ordre, « ce n’est pas une bavure ». Il arrive donc, par exception, que l’un de vous parle vrai et révèle sans fard l’abjection sans limite qui caractérise votre clan de notables repus, de partisans aussi mal dissimulés que farouches de l’ordre social actuel.
« Priorité à la jeunesse » disiez vous, encore fallait-il traduire : tout faire, y compris tuer des opposants, pour préserver le vieux monde.
Le plus souvent, vous ne pouvez communiquer, comme vous dites, c’est-à-dire espérer commander, qu’à la condition de taire ce qui vous motive. À cette fin, vous usez en permanence du même stratagème, répété jusqu’à l’écoeurement : remplacer les choses par des mots, cacher derrière des paroles destinées à les camoufler vos actes et leur signification.
Hier, vous promettiez le changement… Vous avez depuis amplifié démesurément une politique des offrandes aux entreprises et aux actionnaires. Vous parliez pour la montre de justice sociale mais, dans les faits, vous avez augmenté la TVA, cet impôt régressif qui frappe avant tout les bas revenus. Vous vous plaignez du chômage mais vous avez agréé une convention chômage qui va contraindre des millions de personnes à la précarité perpétuelle [3]. Vous faites mine de faire droit à l’altérité avec une loi de modernisation du mariage mais vous poussez les feux de la xénophobie d’état en expulsant plus d’étrangers, en délogeant davantage de Roms que vos prédécesseurs. Vous donnez chaque jour la preuve de votre arrogance et de votre violence décomplexées.
Et pour le grand nombre, quoi ? une survie difficile et la peur du lendemain, les heures sup’ non payés et les horaires en coupure, l’interdiction du revenu minimum aux moins de 25 ans [4]et des incarcérations massives, les courbettes obligées devant les employeurs et la comédie imposée dans les institutions « sociales », l’huissier à la porte et les menaces d’un ministre du travail qui promet de contrôler et sanctionner plus encore les chômeurs, les visites domiciliaires de la CAF et les radiations de Pôle emploi par centaines de milliers, la non indemnisation du chômage et le SMIC horaire en CDD, les morts « de froid » et l’existence asservie, on ne saurait lister ici les violences sociales infligées tant le désastre est multiforme et quotidien.
De votre côté, comme l’ont si bien montré la carrière de votre secrétaire général et quelques démissions au sommet de l’état, non content d’organiser les conditions de l’exploitation et de la concurrence, on multiplie les abus de biens sociaux, les contrats juteux, la prévarication.
Par l’austérité qu’elle cherche à imposer et par l’autoritarisme répressif dont elle use, votre organisation contribue activement à une guerre contre la population. Et cette guerre, vous la conduisez au nom d’une économie qui n’est rien d’autre que la politique du capital. Vous le pressentiez avec inquiétude, nous vous le confirmons : cela commence à se savoir.
Nul doute, d’autres que nous se chargerons demain de vous nuire, autant que faire se peut. Apprêtez vous à perdre, préparez vous, l’écart avec votre normalité est appelé à croître et s’organiser. La jouissance perverse que vous éprouvez à dominer vous manquera.
> Et dès aujourd’hui cela nous met en joie.

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