POUR DÉNONCER LES BAVURES, DES ANONYMOUS HACKENT DES SITES DE LA POLICE
Des Anonymous français et italiens ont mené une attaque informatique coordonnée contre plusieurs sites de la police et de la gendarmerie. Ils ont publié des milliers de noms de gendarmes et les plannings des CRS.
Vous avez toujours voulu savoir comment klaxonner au volant d’un véhicule de reconnaissance de CRS ? L’information n’est pas capitale, mais elle se trouve au sein de plusieurs documents confidentiels de la police et de la gendarmerie françaises, dévoilés samedi par des Anonymous. Une « Opération Anti Répression », lancée en réaction à la mort de Rémi Fraisse, militant écologiste tué le 26 octobre par un tir de grenade offensive, près du barrage en construction de Sivens.
PIRATES !
L’action a consisté à hacker plusieurs sites liés à la gendarmerie française :
> Le site de l’Association nationale des officiers de réserve de la Gendarmerie nationale a vu sa page d’accueil remplacée par des photos montrant des violences policières.
> Le forum du site consacré aux réservistes de la gendarmerie a lui aussi été piraté, et les noms de plus de 2 000 gendarmes diffusés en ligne .
> Selon Numerama , le site du syndicat Alliance a pour sa part fait l’objet d’une attaque informatique, le rendant inaccessible samedi.
LEAKS
Quatre documents d’inégale importance sur le fonctionnement des CRS ont été diffusés. Le plus anecdotique est sans doute celui qui décrit par le menu tout le fonctionnement d’un véhicule de reconnaissance de CRS, y compris, donc, le tableau de bord où se trouve le bouton de la sirène. On y découvre par ailleurs l’emplacement de la « commande de chauffage Webasto ».
Sont également en ligne le règlement intérieur des CRS, leur grille de rémunération et, plus crucial, le planning du quatrième trimestre des compagnies (même si les CRS n’y sont désignés que par des numéros).
CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES
Dans un document diffusé en ligne , le collectif lie son initiative à l’organisation d’une journée internationale contre les violences policières. En Italie, plusieurs sites de la police ont également été attaqués. Une attaque coordonnée puisque les communiqués sont les mêmes, simplement traduits. Le mouvement se revendique anti-capitaliste :
« Partout dans le monde, de nombreux camarades ont été tués ou blessés par leurs armes dans des manifestations contre l’oppression de ces gouvernements, sous la pression du monde capitaliste qui veut imposer ses projets de société. Nous n’oublions pas ceux qui sont tombés, et ne pardonnons pas leurs meurtres. »
Contacté sur Twitter via son compte @opantirep pour obtenir plus d’informations, le collectif a renvoyé StreetPress à ce qu’il avait déjà publié
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