vendredi 8 novembre 2013

Toute honte bue !

 

« Jadis, être socialiste et révolutionnaire c’était un pléonasme, aujourd’hui c’est un paradoxe ».
Léo Campion (pacifiste, libre penseur, franc-maçon et libertaire).

Depuis hier soir, ce n'est plus simplement un paradoxe et se dire socialiste aujourd’hui relève d’une trahison doublée d'une imposture définitives face à l'histoire.
Lors du lancement des commémorations de la guerre de 1914/1918, pas un mot sur la réhabilitation des fusillés pour l’exemple ! Pas un mot pour le premier mort, Jean Jaurès !
Celui-ci, socialiste et pacifiste vient d'être assassiné pour la deuxième fois par François Hollande, Président, paraît-il socialiste !
99 ans après, le socialiste Hollande fait appel à une nouvelle « Union sacrée », cette fois-ci, nécessaire pour « faire bloc et gagner les batailles économiques », autrement dit gagner la guerre sociale faite aux travailleurs, ici en France comme partout en Europe.
D’ailleurs les mots employés, aux fortes connotations militaires tels que « patriotisme », « bloc », « honneur », « Union », « lutte contre le terrorisme » ( ?), témoignent d’un choix gouvernemental très clair : utiliser le centenaire d’une des plus grandes boucheries de l’histoire non pas pour en condamner les auteurs, mais pour nous préparer à de nouveaux affrontements sous la responsabilité d’un Etat major aux ordres de Bruxelles.
C'est certainement cela, la continuité de l'Etat, éternellement au service du sabre et du goupillon !
Oser remiser les centaines de fusillés pour l’exemple au Musée de l’armée aux Invalides, quel symbole !
C'est les mettre aux côtés de leurs fusilleurs, ce n'est même pas accorder à ces hommes abattus PAR la France la valeur du balai pour les dépoussiérer de temps à autre.
Il n’y a donc pas lieu de s’étonner que ce discours soit largement applaudi par le MEDEF et un certain J.F Copé, un des chefs de file de la Droite radicale !
Dans 2 jours, le 11 novembre, tous ensemble :

« François Hollande, nous voilà !
Devant toi le sauveur de la France (et de l’Europe vaticane)…
Tu nous as redonné l’espérance ! »

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