mercredi 13 janvier 2016

Un poète condamné à mort.

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Un poète condamné à mort.
Ce pourrait être le titre d’un poème, ce n’est que la réalité du régime saoudien. Celui-ci vient une nouvelle fois, après cent quatre vingt dix exécutions en 2015 (une tous les deux jours), de condamner à mort le poète Ashraf Fayad.
Cet artiste de 35 ans d’origine palestinienne qui a représenté l’Arabie saoudite à la Biennale de Venise en 2013 avait déjà été arrêté après une délation, le 1er janvier 2014, pour avoir tenu des propos athées dans un café. En mai de la même année, le tribunal l’avait condamné à quatre années de prison et huit cents coups de fouet, lui reprochant en outre d’avoir des photos de femmes (des amies) sur son portable et de corrompre la jeunesse.
Le 17 novembre dernier, Ashraf Fayad a été une nouvelle fois condamné pour apostasie (renoncement à l’islam) par un autre tribunal, et condamné à mort, au motif que ses poèmes contenaient des idées blasphématoires et prônaient l’athéisme.
Rappelons que le système judiciaire saoudien est la charia (la loi coranique) et que l’apostasie tout comme le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue mais aussi l’homosexualité sont passibles d’une condamnation à mort qui intervient par décapitation publique pouvant être suivie d’une crucifixion.
Dans The Guardian, Ashraf Fayad a nié le bien-fondé de telles accusations et proclamé son innocence : « Les gens devraient savoir que je ne suis opposé à quiconque ici : je suis un artiste et je recherche ma liberté. »
Certains de ses défenseurs pensent que Fayad est puni et condamné parce qu’il a publié une vidéo montrant la police religieuse entrain de lyncher un homme en public à Abdha. La poétesse tunisienne Houda Zeckri est à l’origine de la pétition sur change.org qui a réuni à ce jour 300 000 signatures.  « Si je soutiens Ashraf aujourd’hui, c’est parce que je suis indignée et outrée par le sort qui lui est réservé, dans un pays qui ne cesse de violer les droits humains ; l’Arabie Saoudite , où on coupe les têtes à coups de sabre , ou on coupe les mains et les pieds , où on fouette sur les places publiques , et à qui on réserve les meilleures places et les meilleurs titres aux Nations Unies ! » explique-t-elle pointant également le rôle de l’Arabie Saoudite au sein du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.
La mobilisation internationale peut faire fléchir les autorités saoudiennes comme elle y était parvenue pour le blogueur Raef Badawi condamné en janvier 2015 à dix ans de prison et mille coups de fouet et dont la sentence, bien qu’il soit toujours en prison, a été provisoirement suspendue.
Comme elle l’a fait pour Raef Badawi, La Fédération nationale de la Libre Pensée exige la libération immédiate d’ Ashraf Fayad, l’arrêt de toute procédure judiciaire contre lui et l’assure de sa totale solidarité internationale.
Elle appelle tous les libres penseurs, les démocrates, tous les citoyens attachés à la liberté d’expression, de création, à la liberté de conscience, à intervenir auprès de l’ambassade d’Arabie Saoudite en France et auprès du Quai d’Orsay pour exiger la libération immédiate du poète Ashraf Fayad.
Paris, le 13 janvier 201


Sauvons Ashraf Fayad de la peine de mort !
Exigeons sa libération immédiate !

Signer et faire signer la pétition internationale :
www.change.org/p/sauvons-le-poète-palestinien-ashraf-fayad

Envoyer et faire envoyer des milliers de lettres, courriels, appels téléphoniques à :

Ambassade de l’Arabie Saoudite en France :
5, avenue Hoche 75008 Paris
Courriel : fremb@mofa.gov.sa
Tel : 01.56.79.40.00

Envoyer les doubles de vos interventions en leur demandant également d’intervenir :

Ministère des affaires étrangères :

37, Quai d’Orsay - 75351 Paris
Tél. (33) (0)1 43 17 53 53

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