lundi 11 juin 2012

De l’abstention à l’anarchie !

Abstention record, entre 42 et 43%, au premier tour des élections de « représentants » du peuple. Si l’on tient compte du nombre des personnes qui n’ont pas pris la peine de s’inscrire sur les listes électorales (entre 10% et 13%), environ la moitié des personnes aptes à voter n’ont donc pas choisi d’être représentées.
Voilà qui pourrait nous réjouir, car nous sommes contre les élections représentatives. Néanmoins, si nombre de gens sont déçus par les politicien-ne-s prétendant les représenter, très peu se revendiquent de l’anarchisme, c’est-à-dire d’une perspective d’organisation sociale sans gouvernement. Abstention ne signifie pas encore abstention active…
Il nous revient, par nos alternatives en actes et nos luttes, de promouvoir la perspective du fédéralisme libertaire, radicalement opposée à l’organisation présente du monde.
Nous sommes pour l’organisation libre des individus, de l’échelle locale à l’échelle mondiale, en association libre, sans exploitation ni domination d’individus sur d’autres. Où les mandats jugés nécessaires par les assemblées sont définis librement par les mandataires, et où les mandaté-e-s sont révocables. Nous sommes pour la fédération de ces assemblées, par la voie de mandats précis et clairs. Nous affirmons que cela n’est pas qu’une utopie.
En-dehors d’expériences isolées de collectifs et d’alternatives en actes au système actuel, cette perspective n’est possible à l’échelle fédérale qu’à la condition d’un renversement du monopole capitaliste actuel sur les moyens économiques, et qu’à la condition d’en finir avec toutes les instances étatiques, pour un société autogestionnaire.
Cela ne tombera pas du ciel, et pourtant l’enjeu est à la mesure du désatre social et écologique en cours. Le désarroi populaire peut se transformer en révolte créatrice et solidaire. Retroussons nos manches, agissons, fédérons-nous.

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