La situation sociale en Espagne devient de plus en plus tendue. Le cas des mineurs est une nouvelle attaque contre la classe ouvrière et le peuple en général. Les coupes budgétaires décidées par le gouvernement affectent de nombreuses couches de la société, mais principalement la classe ouvrière, et les plus défavorisés, que ce soit les chômeurs, les retraités, les pensionnés, les non qualifiés, les fonctionnaires etc.… On veut réduire nos revenus alors qu’il n’y a pas une seule mesure prise pour faire payer ceux qui possèdent le plus, les riches et les capitalistes.
La mobilisation des mineurs est quelque chose d’énorme, ils sont venus à pied jusqu’à la capitale de l’Etat, partant de différents bassins miniers du pays : Asturies, León et aussi Aragon ; quinze jours à sillonner les routes de village en village, de ville en ville, et recueillant partout un grand soutien des habitants. De grands moments d’émotion sont vécus grâce à la solidarité démontrée dans chacune des localités traversées.
Dans les Asturies et au León, de véritables batailles rangées ont lieu entre policiers, gardes civils contre les mineurs soutenus par les habitants des villages, et au coeur même des villages comme à Pola de Lena. Les barrages d’autoroutes et de départementales sont permanents. La police et la Garde civile tirent avec leurs flash-ball, et les mineurs répliquent avec des lance-fusées artisanaux, parfois chargés de balles de golf. Dans certaines localités on en est arrivé à des affrontements au corps à corps.
Mercredi 11 juillet au matin, les colonnes de mineurs sont entrées dans la capitale, Madrid : l’accueil et le soutien de la population a été émouvant et prodigieux, au cri de « Madrid ouvrier est avec les mineurs ». Des milliers de personnes les ont accompagnés jusqu’au centre-ville où quelques uns de leurs représentants ont prononcé des paroles de remerciement et appelé au soulèvement de tous les travailleurs du pays, contre ces gouvernements qui ne défendent que les intérêts des capitalistes.
Cette nuit là, le rassemblement a duré presque jusqu’à quatre heures du matin. Au lever du jour, une nouvelle manifestation de protestation se préparait déjà dans les rues de la ville. 500 autobus sont arrivés de tous les bassins miniers et une nouvelle fois le peuple de Madrid les a soutenus. La manifestation est arrivée au Ministère de l’Industrie pour demander une entrevue avec le ministre, mais il n’a pas daigné répondre. Ils sont (les responsables politiques – NdT) en train de créer une situation qui peut exploser à tout moment, en refusant de prêter attention à la voix du peuple qui crie dans la rue. Et après ça ils nous reprocheront d’être violents.
Dans la manifestation du matin il y a eu quelques affrontements avec la police, avec des blessés et des arrestations. L’après-midi, il y a eu une autre manifestation de plusieurs milliers de personnes dans les rues de Madrid, qui s’est terminée par des affrontements au centre-ville et on parle de 50 ou 60 blessés (76 – NdT) ; actuellement on n’a pas de précisions concernant les arrestations.
Après tout ça, le ministère ne veut toujours pas négocier, et de plus, le gouvernement a annoncé des mesures très dures, toujours contre les mêmes. Pas un mot par contre pour annoncer des impôts sur les grandes fortunes, ou pour faire rembourser par les banquiers la crise qu’ils ont créée, pas un mot non plus pour annoncer des coupes budgétaires concernant les nombreux privilèges de l’Eglise catholique.
On ne peut pas être plus clair pour montrer quels intérêts servent les gouvernants et ce qu’ils ont à faire de la classe ouvrière. Il ne peut pas être plus clair qu’il est nécessaire d’organiser la société et nos vies d’une autre façon. Il ne peut pas être plus clair qu’il est nécessaire que se réalise une véritable Révolution Sociale qui nous permette de diriger nos vies. Organisons-nous pour lutter contre l’Etat et les capitalistes.
Vive l’anarchie.
Groupe anarchiste Tierra, Fédédration Anarchiste Ibérique
Traduction : Ramon Pino, groupe Salvado Segui de la Fédération Anarchiste.
Depuis le 31 mai, 8.000 mineurs des Asturies, Léon et Aragon sont en grève illimitée. 30.000 emplois directs et indirects sont en jeu.
Les mineurs mènent une lutte radicale (barricades sur les routes, autoroutes et rails, occupations de puits de mines…) pour sauver ces emplois, leurs communautés, leur mode de vie et leur culture.
Après avoir parcouru 400 kilomètres en trois semaines, les mineurs espagnols défilent à Madrid sous les vivas de la population, venue en masse les soutenir. José, un mineur de 35 ans originaire des Asturies, est très ému par cet accueil chaleureux. “On est venu avec beaucoup d’enthousiasme. On avait très envie. L’accueil reçu aujourd’hui et hier soir est incroyable”.
Faute d’accord avec le gouvernement, les mineurs sont prêts à entamer une nouvelle marche noire, cette fois jusqu’à Bruxelles. C’est un exemple de combativité et de réponse organisée face aux décisions iniques du gouvernement espagnol.
La solidarité se met en place dans toutes les régions et tous les secteurs pour soutenir la défense de droits des travailleurs et ce mouvement social.
La Fédération Anarchiste tient à assurer les mineurs en lutte de sa solidarité et condamne fermement la répression étatique contre ce mouvement social et sa colère légitime.
Gageons que cela servira d’inspiration pour les luttes à venir afin de préserver les emplois des 8 000 salariés de l’usine PSA à Alnay-sous-Bois dont la fermeture vient d’être annoncée.
Fédération Anarchiste.
La mobilisation des mineurs est quelque chose d’énorme, ils sont venus à pied jusqu’à la capitale de l’Etat, partant de différents bassins miniers du pays : Asturies, León et aussi Aragon ; quinze jours à sillonner les routes de village en village, de ville en ville, et recueillant partout un grand soutien des habitants. De grands moments d’émotion sont vécus grâce à la solidarité démontrée dans chacune des localités traversées.
Dans les Asturies et au León, de véritables batailles rangées ont lieu entre policiers, gardes civils contre les mineurs soutenus par les habitants des villages, et au coeur même des villages comme à Pola de Lena. Les barrages d’autoroutes et de départementales sont permanents. La police et la Garde civile tirent avec leurs flash-ball, et les mineurs répliquent avec des lance-fusées artisanaux, parfois chargés de balles de golf. Dans certaines localités on en est arrivé à des affrontements au corps à corps.
Mercredi 11 juillet au matin, les colonnes de mineurs sont entrées dans la capitale, Madrid : l’accueil et le soutien de la population a été émouvant et prodigieux, au cri de « Madrid ouvrier est avec les mineurs ». Des milliers de personnes les ont accompagnés jusqu’au centre-ville où quelques uns de leurs représentants ont prononcé des paroles de remerciement et appelé au soulèvement de tous les travailleurs du pays, contre ces gouvernements qui ne défendent que les intérêts des capitalistes.
Cette nuit là, le rassemblement a duré presque jusqu’à quatre heures du matin. Au lever du jour, une nouvelle manifestation de protestation se préparait déjà dans les rues de la ville. 500 autobus sont arrivés de tous les bassins miniers et une nouvelle fois le peuple de Madrid les a soutenus. La manifestation est arrivée au Ministère de l’Industrie pour demander une entrevue avec le ministre, mais il n’a pas daigné répondre. Ils sont (les responsables politiques – NdT) en train de créer une situation qui peut exploser à tout moment, en refusant de prêter attention à la voix du peuple qui crie dans la rue. Et après ça ils nous reprocheront d’être violents.
Dans la manifestation du matin il y a eu quelques affrontements avec la police, avec des blessés et des arrestations. L’après-midi, il y a eu une autre manifestation de plusieurs milliers de personnes dans les rues de Madrid, qui s’est terminée par des affrontements au centre-ville et on parle de 50 ou 60 blessés (76 – NdT) ; actuellement on n’a pas de précisions concernant les arrestations.
Après tout ça, le ministère ne veut toujours pas négocier, et de plus, le gouvernement a annoncé des mesures très dures, toujours contre les mêmes. Pas un mot par contre pour annoncer des impôts sur les grandes fortunes, ou pour faire rembourser par les banquiers la crise qu’ils ont créée, pas un mot non plus pour annoncer des coupes budgétaires concernant les nombreux privilèges de l’Eglise catholique.
On ne peut pas être plus clair pour montrer quels intérêts servent les gouvernants et ce qu’ils ont à faire de la classe ouvrière. Il ne peut pas être plus clair qu’il est nécessaire d’organiser la société et nos vies d’une autre façon. Il ne peut pas être plus clair qu’il est nécessaire que se réalise une véritable Révolution Sociale qui nous permette de diriger nos vies. Organisons-nous pour lutter contre l’Etat et les capitalistes.
Vive l’anarchie.
Groupe anarchiste Tierra, Fédédration Anarchiste Ibérique
Traduction : Ramon Pino, groupe Salvado Segui de la Fédération Anarchiste.
Depuis le 31 mai, 8.000 mineurs des Asturies, Léon et Aragon sont en grève illimitée. 30.000 emplois directs et indirects sont en jeu.
Les mineurs mènent une lutte radicale (barricades sur les routes, autoroutes et rails, occupations de puits de mines…) pour sauver ces emplois, leurs communautés, leur mode de vie et leur culture.
Après avoir parcouru 400 kilomètres en trois semaines, les mineurs espagnols défilent à Madrid sous les vivas de la population, venue en masse les soutenir. José, un mineur de 35 ans originaire des Asturies, est très ému par cet accueil chaleureux. “On est venu avec beaucoup d’enthousiasme. On avait très envie. L’accueil reçu aujourd’hui et hier soir est incroyable”.
Faute d’accord avec le gouvernement, les mineurs sont prêts à entamer une nouvelle marche noire, cette fois jusqu’à Bruxelles. C’est un exemple de combativité et de réponse organisée face aux décisions iniques du gouvernement espagnol.
La solidarité se met en place dans toutes les régions et tous les secteurs pour soutenir la défense de droits des travailleurs et ce mouvement social.
La Fédération Anarchiste tient à assurer les mineurs en lutte de sa solidarité et condamne fermement la répression étatique contre ce mouvement social et sa colère légitime.
Gageons que cela servira d’inspiration pour les luttes à venir afin de préserver les emplois des 8 000 salariés de l’usine PSA à Alnay-sous-Bois dont la fermeture vient d’être annoncée.
Fédération Anarchiste.
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