samedi 1 novembre 2014

Appel pour une assemblée sur la Montagne Limousine

Rémi Fraisse, tué par les forces de l'ordre sur le site du barrage de Sivens (Tarn).
Appel pour une assemblée sur la Montagne Limousine
La Villedieu, Creuse, Dimanche 2 novembre, 15h.




Les événements des derniers jours n'auront échappé à aucun d'entre vous. Au-delà de la lutte située contre le barrage de Sivens, visant à transformer une zone humide d'une dizaine d'hectares en réservoir d'eau pour l'agriculture intensive, la mort de Rémi Fraisse, jeune manifestant toulousain tué par une grenade offensive de la gendarmerie lors du rassemblement de samedi, nous met tous et toutes au défi. Cet événement tragique n'est pas, contrairement à ce que les instances de police, de gendarmerie ou le gouvernement assènent, un dérapage, un malencontreux accident, il est le résultat d'une stratégie de tension de longue haleine. De Valognes au Chefresne, de Notre Dame des landes à la Zad du Testet, comme auparavant à Villiers le Bel ou Clichy sous Bois, on ne compte plus le nombre d'yeux perdus, d'éclats de bombes dans les jambes, les thorax, les bras, les crânes, le nombre de mâchoires cassés par les flash-ball. Les soit-disant armes non-létales incarnent cette stratégie bien éprouvée du « en blesser un pour en apeurer cent », pour dissuader le plus grand nombre de sortir et prendre part.
Avec la mort irréparable de Rémi, c'est un nouveau cap qui est passé. Soit nous parvenons à opposer une réponse claire, massive et sans équivoque partout dans le pays, soit nous laissons croire aux forces de l'ordre et aux donneurs d'ordre qu'il est désormais acceptable, ici aussi, de tuer des manifestants.
Les atermoiement de la hiérarchie policière, des politiques, voire même d'une partie des manifestants qui conjecturent pour savoir si Rémi faisait partie des « encagoulés » ou au contraire s'il était « pacifique », s'il ne transportait pas de substances explosives dans sons sac ou bien encore s'il n'était pas drogué, sont tout simplement inacceptables. Quelle qu’ai été la situation il ne peut y avoir de point de vue neutre. Au moment même où le désastre « écologique » fait partout la une, où nombreux sont ceux qui pensent qu'il est déjà trop tard, ceux qui prennent le parti de contre-attaquer, sous diverses formes, à l'occasion de tel ou tel nouveau projet d'aménagement industriel, méritent notre entier soutien. Il ne peut y avoir de commune mesure entre ceux qui se battent depuis ce qui les attache au monde et ceux qui, par profession, défendent sa destruction méthodique. Et nous ne pouvons être tenus pour responsables du fait que la police (sous toutes ses formes) soit bien souvent le dernier point de contact entre les pouvoirs et la population.
La police a tué Rémy Fraisse, comme elle aurait pu tuer n'importe lequel, n'importe laquelle d'entre nous dans des circonstances semblables. Ici comme ailleurs cela ne peut rester sans réponse.

Rendez vous ce dimanche à 15h en salle des fêtes de la Villedieu.

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