Boris Vian
(10 mars 1920 – 23 juin 1959)
Le « A » de Vian est triplement cerclé d’anarchie, d’ironie et d’imagination. Une visite à la Fond’action Boris Vian (dans le village le plus ensoleillé de France, à Eus près de Prades, Pyrénées-Orientales) est une leçon sur l’art de décaler les sons afin de produire du sens régénérateur.
Le « A » de Vian est triplement cerclé d’anarchie, d’ironie et d’imagination. Une visite à la Fond’action Boris Vian (dans le village le plus ensoleillé de France, à Eus près de Prades, Pyrénées-Orientales) est une leçon sur l’art de décaler les sons afin de produire du sens régénérateur.
En
Limousin, Vian aimait s’arrêter à Mortemart, chez son ami
l’éditeur de poésie René Rougerie.
Équarisseur
de 1ère
classe au collège de ‘Pataphysique créé en mémoire d’Alfred
Jarry, Boris réussissait sur n’importe quel sujet à trouver des
solutions imaginatives, novatrices et humoristiques.
Il
se savait condamné par sa malformation cardiaque (aorte trop
grosse) et avait conscience que seuls l’enthousiasme, la passion
et la joie font reculer la mort.
Le
« doux libertaire », comme l’appelait son épouse
Ursula Kubler-Vian, est un déserteur de toutes les guerres (pas un
jeune pour l’armée !). Cette lucide conscience insoumise
veut anéantir le militarisme (l’armée tue et n’a pas le droit
d’exister !). Il pressent l’écrasement des civils par les
bombes atomiques.
Il
ne pense qu’à alléger les souffrances par l’insurrection
anarchiste qui mettra dans un sac poubelle tous les généraux et
leurs sinistres goûters. Que ceux qui veulent se battre pour la
patrie aillent donc se faire tuer avec les professionnels du crime !
Pour
aider à se défaire de nos idées toutes faites, Vian nourrit le
monde de ses poésies et de 400 chansons au jazz consolateur, dont
plusieurs seront interdites.
Dans
la Java
des bombes atomiques,
il réussit à se débarrasser d’un coup de tous les chefs d’État,
beaucoup mieux que Caserio qui, en 1894, n’avait éliminé que le
corrompu Carnot. En 1954, il monte même une pièce de théâtre
pour réhabiliter la bande à Bonnot.
Ce
phare de l’esprit critique s’est éteint à 39 ans, mais son
optimisme amoureux des humains brille encore dans nos cœurs.
Merci
à René Bourdet pour ce rappel salvateur et cette décontraction
jouissive, si précieux en ces périodes de farces électoralistes !
CIRA
Limousin (Centre international de recherches
sur l’anarchisme)
Annonce de
la soirée du jeudi 11 mai 2017, à 20 h 15
Au 64, avenue
de la Révolution, Limoges
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