COMMUNIQUÉ :
LE « 17 NOVEMBRE »
LA CGT DE TOURCOING SOUTIENT
DANS L’ACTION LA COLÈRE POPULAIRE
La Commission Exécutive de notre Union Locale, élargie aux syndicats et aux élus et mandatés d’entreprise, le vendredi 9 novembre 2018, lors de ses débats, a conclu :
- Le « blocage », à partir de la revendication d’une baisse du prix des carburants, portée par de nombreux salariés à la suite d’appels individuels propagés sur les réseaux sociaux, est juste et légitime, et s'inscrit objectivement dans le prolongement des luttes sociales revendicatives que notre CGT n'a cessé de mener contre l'offensive patronale et gouvernementale qui détruit nos conquêtes et appauvrit l'ensemble des travailleurs.
- Le fond de ce mouvement est celui d’une colère généralisée, qui devient une lutte, en rapport avec la cherté de la vie en général. C’est donc là l’affaire de tous les travailleurs, c’est donc là une question de classe.
- Classe contre classe : notre CGT lutte résolument pour la défense des intérêts de classe de l'ensemble du monde du travail, de la classe ouvrière et, à cet effet, ne saurait être étrangère et se mettre à l'écart d'initiatives défensives contre la hausse des prix et la vie chère, qui est l’une des formes usitées par les patrons pour baisser nos salaires. Il ne nous appartient pas de juger « d’en haut » les voies et moyens, telle ou telle forme particulière empruntés par la révolte légitime des travailleurs.
- Notre objectif est de participer à élargir le champ de cette revendication de base, d’aider à multiplier les moyens de la lutte, pour construire un grand mouvement contre Macron et sa politique, pour l’augmentation générale des salaires et des pensions, corollaire obligé à la cherté de la vie.
- Notre objectif est de mettre en avant, en parallèle, les revendications écologiquement sérieuses suivantes : transports en commun gratuit, taxation des capitalistes et non des salariés, investissement massif dans la transition écologique pour parvenir à des moyens de transport propres. La lutte des camarades cheminots contre la casse du service public ferroviaire montre à suffisance que le gouvernement ment quand il prétexte "l'écologie" pour justifier la hausse du prix du carburant.
- Ce mouvement de base, visant à bloquer les routes le 17 novembre, puis laissant apparaître d’autres moyens d’action, a été opportunément « soutenu » par l’extrême-droite. L’extrême-droite est, comme Macron, au service des capitalistes. Le fascisme a toujours cherché à récupérer les luttes des masses en limitant leurs revendications à la "baisse des taxes", mot d’ordre typiquement poujadiste, qui ne désigne pas précisément les responsables de la crise et de l’appauvrissement des masses. En rester à cette impasse est possible, si nous laissons le terrain libre aux fascistes.
- Le piège tendu par la propagande gouvernementale est : qui « soutient » le mouvement est « facho », dès lors les millions de salariés intéressés par ce mouvement seront amenés à considérer que qui ne « soutient pas » le mouvement est du côté de Macron et de la hausse des prix. Ce qui est un formidable cadeau que les fascistes vont utiliser pour se faire passer pour des "amis" des travailleurs, et qui va faciliter leur sale travail pour limiter, récupérer, détourner et dévoyer les revendications et luttes populaires. Les fascistes vont pouvoir ensuite continuer sur d'autres sujets à diviser les travailleurs sur des bases raciales et d'origines. Or, être dans la lutte avec les masses en colère, c’est vraiment faire reculer Le Pen.
- Par conséquent, et pour construire un grand mouvement social dont la direction sera clairement orientée contre le Capital et son gouvernement, pour de nouvelles conquêtes ouvrières, un grand mouvement franchement antifasciste par les faits, notre Union Locale appelle ses syndiqués à PARTICIPER ACTIVEMENT aux actions menées le 17 novembre, en portant fièrement les couleurs de la CGT et ses revendications. (Nous informerons nos camarades des actions qui nous paraîtront les plus conséquentes)
- Cet appel a été voté à l’unanimité moins une voix contre. Nous étions 33 camarades réunis vendredi 9 novembre.
Tourcoing, le 11 novembre 2018
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