lundi 12 mars 2012

militants arrêtés lors d'un collage



 
COMMUNIQUE DE LA FEDERATION ANARCHISTE

Le 8 mars 2012 au soir, quatre militantes et militants de la Fédération anarchiste, ainsi que sept autres camarades d’Action antifasciste, du NPA et d’Alternative libertaire ont été arrêté-es à Paris et placé-es en garde à vue. Il leur est reproché de s’être livré-es à des dégradations en réunion. En réalité, leur action était un collage destiné à refuser la banalisation de l’extrême droite et à informer sur la tenue des « Assises Nationales de la Nationalité, de la Citoyenneté et de l’Identité », prévues pour le samedi 10 mars dans le 12ème arrondissement. Cette manifestation à visée prétendument citoyenne est déjà la deuxième du genre, elle véhicule ouvertement pour le compte du Bloc identitaire les prises de position xénophobes et racistes les plus abjectes.
Dans cette affaire, les forces de répression de l’Etat ont clairement indiqué quel est leur camp naturel ; la garde à vue a été prolongée jusqu’au samedi 10 mars à 22 heures, l’emprisonnement a duré jusqu’au dimanche 11 dans l’après-midi, sans aucun fondement juridique aux termes du droit bourgeois, et les rassemblements organisés en soutien ont été neutralisés avec l’efficacité qu’on connaît à la police de ce pays quand il s’agit d’écraser les luttes sociales. De toute évidence, le pouvoir d’Etat a décidé de frapper fort et d’envoyer un message d’encouragement aux fascistes de tout poil. Mise en relation avec les déclarations récentes du ministre de l’Intérieur et la tonalité générale de la campagne électorale, cette série de gardes à vue, prouve, s’il en était besoin, que l’extrémisme de droite est un rouage essentiel à la stabilité du capitalisme et de l’Etat, et qu’on ne s’en débarrassera définitivement qu’en détruisant le système économique et politique qui lui accorde sa protection.
La Fédération anarchiste soutient l’action des militant-es arrêté-es et exige l’arrêt des poursuites engagées contre elles et eux , elle dénonce une atteinte à la liberté d’expression et le caractère inédit des mesures de garde à vue suivie de détention pour collage d’affiches .
La Fédération anarchiste remercie l’ensemble des personnes qui ont manifesté leur soutien immédiat sans céder aux intimidations policières. D’ores et déjà, la solidarité s’organise : une souscription est ouverte ; il suffit pour cela d’envoyer un chèque à l’adresse suivante : PUBLICO, 145 rue Amelot ,75011 PARIS, à l’ordre de « Publications Libertaires », en rajoutant la mention « Solidarité 8 mars » au dos. Les informations sur les différentes initiatives de soutien à venir seront communiquées au fur et à mesure.






Fédération anarchiste, secrétariat aux Relations extérieures, dimanche 11 mars.

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