Les deux Présidents sont des esthètes dans l'art des promesses électorales inversées.
Ils sont donc les inventeurs et les décideurs d'une même politique, dite de droite, globalement en opposition avec leurs programmes électoraux respectifs.
Le deux Présidents sont solidaires. Chirac, rappelons-nous, avait annoncé qu'il voterait pour Hollande lors des présidentielles de 2012
L'émouvant hommage de Hollande à Chirac
http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/21/01002-20131121ARTFIG00821-l-emouvant-hommage-de-hollande-a-chirac.php
L'arrivée des deux présidents de la République, au musée du quai Branly jeudi, s'est fait sous une pluie d'applaudissements. François Hollande a rendu un hommage particulièrement chaleureux à son prédécesseur à l'Elysée. Crédits photo : Jacky Naegelen/AP
Les deux hommes étaient présents dans le cadre de la remise du Prix de la Fondation Chirac, lancée en 2008 au service de la paix dans le monde. La fondation soutient des projets de terrain, qui impliquent les populations locales et proposent des solutions concrètes et innovantes. Crédits photo : JACKY NAEGELEN/REUTERS
Le Prix 2013 a été remis au docteur Denis Mukwege (à gauche), engagé aux côtés des femmes violées de République démocratique du Congo. Les deux présidents se sont retrouvés dans un rare moment de concorde politique. Une cause commune, celle des femmes africaines violées, «au-delà des différences politiques», a affirmé l'actuel président de la République. Crédits photo : JACKY NAEGELEN/REUTERS
Les retrouvailles des deux Corréziens ont été chaleureuses. «Je sais que j'exprime le sentiment de tous ici en saluant votre engagement pour des valeurs qui nous rassemblent et vont au-delà des différences politiques et des mandats exercés», a déclaré François Hollande lors de son intervention. Crédits photo : JACKY NAEGELEN/REUTERS
Bernadette Chirac, l'épouse du président, était bien sûr présente lors de cette cérémonie. Les apparitions publiques de Jacques Chirac sont de plus en plus rares. Lors de ce rendez-vous, l'ancien président de la République s'est montré assez affaibli. Crédits photo : JACKY NAEGELEN/AFP
EN IMAGES - Le président a profité de la remise du prix de la Fondation Chirac pour saluer avec chaleur son prédécesseur.
Ils arrivent ensemble dans le théâtre Claude Lévi-Strauss. L'ancien président, 81 ans, marche à petits pas, un sourire un peu absent, la main droite s'appuyant sur une canne, la main gauche posée sur l'épaule de son successeur à l'Élysée. Jacques Chirac1 et François Hollande2 se sont retrouvés, jeudi matin, au musée du quai Branly, à Paris, où était remis le cinquième prix de la Fondation Chirac3 pour la prévention des conflits, devant la chiraquie, dont Alain Juppé et François Baroin.
Hollande a salué Chirac, qu'il «retrouve avec plaisir en dehors de (leur) Corrèze commune», et son épouse Bernadette4, son «ancienne collègue au conseil général». «Je sais que j'exprime le sentiment de tous ici en saluant votre engagement pour des valeurs qui nous rassemblent tous et vont au-delà des différences politiques et des mandats exercés», a-t-il poursuivi. Il a loué l'attrait de Chirac pour la «diversité culturelle», son action contre le racisme et l'antisémitisme, son refus des conflits, notamment la guerre en Irak… «Chacun peut vous en remercier», a ajouté Hollande.
Réunion de famille
C'est Claude Chirac5 qui a remis les prix de la Fondation. L'un au docteur Denis Mukwege6, qui prend en charge des femmes victimes de viols, liés aux conflits armés, à l'est du Congo. L'autre à l'association Femmes Africa Solidarité, représentée par Bineta Diop. Au détour d'un discours impeccable, la fille de l'ancien président a glissé une boutade: «Mon père mesure plus que tout autre combien cette mission est difficile pour moi.» Avant d'évoquer les conseils paternels: «Bon, fais court, articule, et surtout n'oublie rien sur nos deux lauréats. Essaie d'être à la hauteur! (…) Je me présente devant vous très sereine.»
Avant de partir, Hollande a une nouvelle fois pris les mains de Chirac dans les siennes. Avec affection, peut-être. En tout cas, avec une évidente complicité. Les deux hommes se ressemblent: deux «Corréziens», deux «rad-soc» moqués quand ils semblaient encore loin de l'Élysée, préférant, une fois au sommet de l'État, réformer «à petits pas», selon les mots d'un ministre PS7. Jeudi, au quai Branly, c'était un peu une réunion de famille.
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