Mis en accusation devant le Comité des droits de l'enfant des Nations unies en janvier, le Vatican doit cette fois répondre devant le Comité contre la torture des abus sexuels commis par des membres du clergé. L'organe de l'ONU a dénoncé sans concession l'attitude du Saint-Siège.
Le Vatican, signataire de la Convention internationale contre la torture qui s’étend aux viols et abus sexuels, était appelé à rendre compte de son application devant le Comité contre la torture des abus sexuels des Nations unies, ce lundi et ce mardi. Tâche délicate pour la délégation de Rome, assaillie de questions sur l’attitude observée à l’encontre des auteurs d’actes sexuels et sur les mesures prises pour y mettre un terme.
Des critiques sévères émises par l'ONU
Les mesures prises par le Vatican contre les prêtres pédophiles sont largement insuffisantes, selon le Comité des Nations-Unies contre la torture, qui s’est prononcé pour la mise en place d’un système d’enquête permanent, appelé à traiter des abus sexuels contre les enfants afin de mettre fin à un « climat d’impunité ». Les critiques ont été acerbes, Rome étant accusée de minimiser les faits et « de tout faire pour cacher la réalité ».
Si la récente création de la commission pontificale pour la protection des mineur par le Pape François est reconnue comme allant dans le bon sens, elle est considérée comme insuffisante. La commission « ne peut être considérée, à notre avis, comme le substitut d'un système d'enquête qui fonctionne », a déclaré le Géorgien George Tugushi, l'un des membres du Comité.
La défense du Vatican
Le représentant du Vatican, Mgr Silvano Tomasi s’est placé sur le terrain juridique, affirmant que la Convention n’était applicable que sur le territoire du Saint-Siège, et qu’il appartenait dans le reste du monde aux autorités nationales d’agir contre les pédophiles. « Il faut souligner, notamment à la lumière de toute cette confusion, que le Saint-Siège n’a pas juridiction (...) sur les membres, pris séparément, de l’Eglise catholique », a-t-il ainsi déclaré.
Un point de vue très vivement combattu par le Comité, qui exige que tous les membres du clergé reconnus coupables soient, sans exception, dénoncés et suspendus par Rome. Barbara Blaine, du réseau Snap (Survivor Networks of those Abused by Priests), va dans le même sens lorsqu'elle accuse le Vatican de « couper les cheveux en quatre ». La seconde et dernière journée de l'examen de la question de la pédophilie au sein de l'Eglise catholique par le Comité des Nations Unies contre la Torture de la politique du Vatican doit se terminer ce mardi soir.
Des critiques sévères émises par l'ONU
Les mesures prises par le Vatican contre les prêtres pédophiles sont largement insuffisantes, selon le Comité des Nations-Unies contre la torture, qui s’est prononcé pour la mise en place d’un système d’enquête permanent, appelé à traiter des abus sexuels contre les enfants afin de mettre fin à un « climat d’impunité ». Les critiques ont été acerbes, Rome étant accusée de minimiser les faits et « de tout faire pour cacher la réalité ».
Si la récente création de la commission pontificale pour la protection des mineur par le Pape François est reconnue comme allant dans le bon sens, elle est considérée comme insuffisante. La commission « ne peut être considérée, à notre avis, comme le substitut d'un système d'enquête qui fonctionne », a déclaré le Géorgien George Tugushi, l'un des membres du Comité.
La défense du Vatican
Le représentant du Vatican, Mgr Silvano Tomasi s’est placé sur le terrain juridique, affirmant que la Convention n’était applicable que sur le territoire du Saint-Siège, et qu’il appartenait dans le reste du monde aux autorités nationales d’agir contre les pédophiles. « Il faut souligner, notamment à la lumière de toute cette confusion, que le Saint-Siège n’a pas juridiction (...) sur les membres, pris séparément, de l’Eglise catholique », a-t-il ainsi déclaré.
Un point de vue très vivement combattu par le Comité, qui exige que tous les membres du clergé reconnus coupables soient, sans exception, dénoncés et suspendus par Rome. Barbara Blaine, du réseau Snap (Survivor Networks of those Abused by Priests), va dans le même sens lorsqu'elle accuse le Vatican de « couper les cheveux en quatre ». La seconde et dernière journée de l'examen de la question de la pédophilie au sein de l'Eglise catholique par le Comité des Nations Unies contre la Torture de la politique du Vatican doit se terminer ce mardi soir.
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