lundi 10 juin 2013

L'antifascisme n'est pas un extrémisme

L'assassinat en plein jour à Paris d'un jeune militant antifasciste par un groupe de nazillons skin-heads est présenté depuis ce matin d'une façon absolument insupportable: il s'agirait à entendre les commentateurs de la télé (BFMTV et France2 notamment) d'un "militant d'extrême-gauche battu à mort par un groupe de militants d'extrême-droite"!
Ainsi est placé un signe d'égalité infâmant entre un militant antifasciste et ses assassins: l'extrême-gauche renvoyant à l'extrême droite dans un shéma tout à la fois simpliste et complice.
Qu'on nous permette donc ce bref rappel: l'antifascisme n'est pas un extrémisme.
L'antifascisme est un combat dont la nécessité est vitale pour notre société.
Depuis plusieurs années on assiste en France à une remontée des pires remugles des égoûts d'une droite désormais incapable de garder ses distances avec ce danger de plus en plus présent, de plus en plus actuel, et de plus en plus menaçant - dont elle favorise la résurgence.
A force de parler d'une droite "décomplexée" et de draguer les thèmes racistes, xénophobes, homophobes et fascistes, tels qu'ils se sont manifestés récemment au sein même des manifestants contre l'égalité des droits au mariage, les responsables de la droite prétendûment républicaine portent une responsabilité politique directe dans toutes les violences qu'ils ne craignent pas de déchaîner dans leurs dérives électoralistes complètement irresponsables.
Les actes très violents qui se sont produits ces derniers temps sont inspirés directement par ces apprentis-sorciers, il en sont le résultat direct.
Le crime abominable commis hier soir contre notre camarade Clément Méric n'est en rien dû au hasard: ceux qui vont chercher les tueurs pour assurer leur service d'ordre ont, tout autant que le groupuscule nazi auteur de cet assassinat, une responsabilité directe!
Les extrémistes, ce sont ceux qui attisent les passions anti-républicaines, anti-égalitaires, le refus de l'autre, de la diversité, de la démocratie, de la république qui sont les références d'un fascisme hideux, chargé de crimes innombrables.
Nul ne peut ignorer que ceux qui banalisent la haine siègent aussi sur les bancs de la droite nationaliste.

Plus que jamais: no pasaran !

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