Monsieur
l’Evêque de Rome,
Vous
êtes par cette dénomination de votre fonction le chef de tous les
catholiques dans le monde et vous avez sous votre responsabilité
l’ensemble des épiscopats catholiques et des congrégations
religieuses relevant de votre obédience religieuse.
Vous
n’ignorez pas le drame épouvantable du couvent
de Tuam en Irlande où
le monde entier a appris que des squelettes d’enfants et de
nouveau-nés ont été découverts dans une cuve en béton, à côté
d'un ancien couvent catholique dans le comté de Galway. Entre 1925
et 1961, ce lieu, le Centre Sean Ross, a accueilli des jeunes
mères célibataires tombées enceintes hors mariage. L'historienne
Catherine Corless, en réalisant des recherches sur les
archives a découvert que 796 enfants avaient été enterrés sans
cercueil ni pierre tombale, secrètement par les sœurs du couvent de
Bon-Secours.
La
responsabilité de la congrégation catholique du Bon
Secours,
dont le couvent de Tuam dépendait et dont le siège est à Paris,
est totalement engagée. L’épiscopat catholique d’Irlande a
déclaré vouloir apporter sa totale participation à l’établissement
de la vérité en apportant son concours à la Justice.
La
Fédération
nationale de la Libre Pensée française
avec le soutien de centaines de personnalités françaises a
interpellé la Congrégation
du Bon Secours
à Paris pour qu’elle ouvre toutes ses archives à la justice.
L’accusé de réception en recommandé fait foi que cette demande
a été bien reçue par son destinataire. Mais cette congrégation
garde le silence depuis.
La
Libre Pensée française, devant ce silence inadmissible, a publié
et envoyé une lettre ouverte à l’Archevêque
Georges Pontier,
Président de la Conférence
des Evêques de France
pour lui demander d’exiger auprès de cette Congrégation
l’ouverture de ses archives. Nous avons aussi l’accusé de
réception en recommandé de cette demande.
Par
l’intermédiaire du journal catholique La
Croix
en date du 26 février 2015, la Conférence
des Evêques de France
a répondu à la Libre Pensée : « La
congrégation des Sœurs du
Bon Secours de Notre-Dame Auxiliatrice de Paris est
une congrégation de droit pontifical fondée à Paris en 1824. Elle
n’est donc dépendante, en droit ecclésiastique, ni de l’évêque
de Paris, ni du Président de la Conférence des évêques de
France. »
En
clair, la responsabilité émane directement de vos services au
Vatican. L’Eglise catholique fonctionnant sur le principe
hiérarchique d’autorité, l’Association
internationale de la Libre Pensée
vous demande d’ordonner à la Congrégation
du Bon Secours
d’ouvrir ses archives pour aider la Justice à faire toute la
lumière sur les véritables responsables de cette tragédie.
Recevez
l’expression de notre profond attachement à l’établissement de
la Justice humaine.
Christian
Eyschen, pour l’AILP
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