samedi 8 décembre 2012

Notre Dame Des Landes...Infos

 


 

Les forces de l'ordre peuvent-elles venir à bout des squatteurs de Notre-Dame- des-Landes(44) ? Gendarmes et policiers nous affirment que c'est quasiment... impossible. La mission coûte, en tout cas, très cher: selon nos informations, déjà plus d'1M€ pour les frais des seuls policiers.

Construction-démolition, évacuation-réoccupation... Les forces de l'ordre peuvent-elles reprendre le contrôle de Notre-Dame-des-Landes? Premier obstacle: la taille du site. Le terrain de construction du projet d'aéroport du Grand Ouest est aussi vaste que... l'île d'Ouessant. Son coeur, la «Zone d'aménagement différé», rebaptisée «Zone à défendre» par les opposants, représente l'équivalent de 1.147 terrains de football ou quatre îles de Bréhat, ou encore six principautés de Monaco! Cette zone boisée et boueuse est squattée en permanence par une centaine d'opposants très organisés. «Évacuer, c'est techniquement toujours possible, même sur une zone aussi importante et difficile. Il suffit juste d'y mettre les moyens», explique un officier supérieur de la gendarmerie, spécialiste du maintien de l'ordre.

Plus de 1.000 gendarmes et CRS

Question moyens, l'État fait les choses en grand. Actuellement, selon nos informations, quatre compagnies républicaines de sécurité (CRS), soit 320 hommes, sont déployées dans la seule région nantaise (Nantes ville et aéroport Nantes-Atlantique). «Plus de dix escadrons» de gendarmerie mobile, soit plus de 730 militaires, ontété engagés à et dans les environs de Notre-Dame-des-Landes. Mais pour les opérations coup de poing, comme lors des premières expulsions, en octobre dernier, le double de ces effectifs, soit au moins 2.200 hommes, sont déployés, affirme le principal syndicat de police, Unité SGP, majoritaire aussi chez les CRS. Selon ce syndicat, quatorze escadrons de gendarmes mobiles et quinze compagnies républicaines de sécurité ont été mobilisés à cette période-là sur la région nantaise. Le ministère de l'Intérieur, de son côté, reconnaît que «plus de 500 gendarmes mobiles et CRSont pu participer simultanément aux opérations».

Hébergés à Vannes à Rennes et à Angers

Le gouvernement peut-il consentir un tel effort dans la durée? «La logistique a du mal à suivre, rapporte ThierryBoutier, délégué zonal Ouest du syndicat Unité SGP pour les CRS. Parfois mobilisées pour une ou deux journées, des compagnies ont dû être hébergées à Angers, à Vannes et à Rennes, faute de logement disponible dans la région nantaise. Cela fait des temps de déplacement supplémentaires et de la fatigue en plus. «Les relèves posent problème, surtout quand les renforts viennent de toute la France (Nice, Orléans, Pau et LaRochelle actuellement)».

«On n'en voit pas la fin»

Le syndicat déplore aussi «l'absence de visibilité et d'anticipation». «Nous sommes habitués à intervenir en urgence, mais ici, on n'est plus dans l'urgence. Cela fait déjà un mois et demi que ça dure et on n'en voit pas la fin. Et nous avons d'autres missions», explique le policier syndicaliste, évoquant, notamment, la mise en place des zones de sécurité prioritaire. «Il ne faudrait pas qu'il y ait d'autres gros événements de ce type en France ou des manifestations dans tout le pays, prévient un autre policier. Il n'est pas possible de tenir dans la durée et de fixer autant d'effectifs sur un seul site». C'est bien là le gros problème des forces de l'ordre. «Déloger, on peut faire. Mais tenir, c'est impossible. On ne peut pas empêcher les gens de revenir le lendemain ou la nuit», reconnaît un spécialiste du maintien de l'ordre. Le dispositif risque en tout cas de coûter une petite fortune à l'État et donc au contribuable. À titre indicatif, il y a trois ans, le députéUMP Éric Ciotti estimait le coût de mobilisation d'un CRS (salaires, primes et heures supplémentaires) à 13.200€ par jour. Selon nos informations, depuis le 9octobre dernier, «plus d'un million d'euros» a été versé pour régler les seuls frais (hébergement, restauration, transport, indemnités de déplacement et heures supplémentaires) des CRS affectés à la mission «Notre-Dame-des-Landes». Cette somme n'intègre pas les salaires de ces fonctionnaires et ne prend pas en compte les frais des gendarmes mobiles, qui représentent au moins la moitié des effectifs mobilisés.
Bientôt la centaine de comités Notre Dame des Landes (qui se réunissent les 15 et 16 décembre sur la ZAD), voir la carte et les contacts :
 
Expulsion massive de la ZAD pour le 11 Décembre?
De nombreuses sources prévoyaient une expulsion massive des occupants de la ZAD, avec destruction de toutes les cabanes construites avant/après le 17/11, pour le 5 Décembre.
Le jugement d’expulsion (le 04/12) différé au 11/12, pour les cabanes de la châtaigneraie, a sans doute perturbé quelque peu les plans du préfet, de Mister Ayrault’porc et de la mafia Vinci…
Ils s’attendaient sans doute, comme nous d’ailleurs, que la justice allait suivre leur demande de destruction des cabanes sous les 48h. Les deux arrêtés d’interdiction de transporter produits inflammables et essence pris par le préfet, pour cette semaine, auront ainsi été des plus ridicules… surtout qu’il est impossible pour eux de contrôler toute la zone ! (à part quelques carrefours qu’ils tiennent plus ou moins chaque jour).
La ZAD est donc toujours sous contrôle militaire (très) partiel, avec de nombreuses fouilles de véhicules, contrôles de papiers et surtout interdiction de transport de matériaux de construction, ce qui n’est pas précisé dans un arrêté…mais bon sous le PS, on a compris depuis longtemps qu’on vit comme en état de guerre et que nos libertés ne sont pas très importantes…
Cela n’empêche pas les camarades et les soutiens extérieurs de continuer les chantiers de construction dans la joie et la détermination. La D281 est toujours sous le contrôle des copains de la zone est de la ZAD, renommée « zone sabocage », grâce à de multiples chicanes et par leur présence 24/24h à côté de ces dernières. Un véritable village est d’ailleurs en train de se développer dans cette zone, comme à la Châtaigneraie, cela vaut vraiment le coup d’oeil !
Mais la vigilance est de mise car on connait maintenant la détermination, assez tordue d’ailleurs  (ils n'ont pas compris qu’on reviendra sans cesse réoccuper la zone?!) :)  du Parti socialo-capitalo à vider Notre Dame Des Landes de ses dangereux « ultra-gauchistes« (sic). Qui sont les ultras dans l’histoire au fait ?…
Le jugement pour la Chataigneraie (zone ouest de la ZAD) étant donc reporté au 11, on s’attend sûrement à ce que cela chauffe sérieusement sur la ZAD à partir de ce moment là. La zone Est de la ZAD étant déjà expulsable, cela renforce le danger d’une expulsion de masse.
Mais plus on sera nombreux, plus leur opération militaire sera perturbée ! Ce qui laissera aussi le temps à la solidarité de se mettre en place.
C’est pourquoi nous appelons une nouvelle fois à un soutien massif sur la ZAD à partir du 10 au soir, ou du 11 au petit matin, afin de les empêcher de faire leur sale boulot tranquillement !
Ils auront beau être 2000 et équipés de leurs armes de mutilations, nous avons le bocage, la rage et la détermination de sauver la ZAD, avec nous !
Leur politique de la terre brûlée ne passera pas ! Résistance !
Des membres du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL
Pour rappel, ce samedi 08/12 est prévu une grande manif contre le projet d’aéroport de NDDL et contre tous leurs autre projets inutiles : https://nantes.indymedia.org/article/26713
Et que les autorités n’oublient pas : « Contre l’aéroport et son monde : s’ils détruisent notre lieu d’organisation, nous occuperons les leurs ! »
 
Pour des infos régulières de la situation sur place, consultez régulièrement le site internet des camarades occupant-e-s de la ZAD : http://zad.nadir.org/
N’oubliez pas de bien lire la carte de la ZAD et de l’imprimer avant de venir sur place :

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